Les pluies diluviennes qui se sont abattues le jeudi et vendredi sur l’ensemble du fouladou ont causé des dégâts matériels importants. Des cases construites pour la plupart en banco se sont écroulées mais sans créer de pertes en vie humaine. L’effondrement du pont entre le village de saré kaba et celui de bonconto a suscité une colère noire chez les habitants de l’autre rive. Plus de 20 localités restent coupées de leur chef lieu de conseil rural. Les femmes enceintes et les enfants malades paient le plus lourd tribut.Et devant la passivité du président El hadji Oumar Sabaly et ses conseillers, ils ont tenu à se faire entendre par le biais de leur porte parole, Ibrahima Diao, par ailleurs agent de développement. Notre interlocuteur n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger l’attitude des autorités locales qui restent bouches bée face à une telle calamité naturelle. Aujourd’hui nous dit M.Diao, personne n’ose s’aventurer à faire la traversée au risque de perdre la vie. Non seulement leurs activités quotidiennes tournent au ralenti car blottis dans leurs villages respectifs mais aussi l’évacuation des malades vers le poste de santé de bonconto constitue un véritable casse tête. Les populations sont obligées d’effectuer un long contournement pour s’y rendre. Et pour alléger les souffrances des femmes, de braves hommes, à l’aide de troncs d’arbres, de planches ont rafistolé le pont mais avec les pluies torrentielles enregistrées ce mois ci, il a cédé au passage des eaux. Ainsi, I.Diao et ses voisins ont lancé un appel solennel à l’Etat, au conseil rural et aux gens de bonne volonté pour que tous ensemble ils conjuguent leurs efforts pour la construction d’un pont digne de son nom qui permettra aux autres localités de l’autre rive de se déplacer d’un lieu à un autre en toute quiétude. Il faut agir vite car leurs vies sont en danger nous dit notre source.
El hadji Lonka Sabaly