La Journée internationale de la fille, célébrée ce mardi 11 octobre 2016, a été une opportunité pour mieux réfléchir sur le sort de cette couche vulnérable de la société. Seulement, au Sénégal, le manque de données sur le nombre de filles-mères, par exemple, constitue une des principales difficultés à répondre à leurs besoins spécifiques, a révélé ce mardi 11 octobre 2016 Mme Andréa Wojnar Diagne, la représentante résidente de l’Unfpa, au nom des agences du système des Nations unies (Unicef, Unfpa, Onu Femmes).
Dans un document de presse distribué au cours de la rencontre organisée dans le cadre de la célébration de cette journée dédiée aux filles, au niveau mondial, il a été aussi évoqué le sort des filles devenues des épouses, privées d’éducation, exposées aux violences physiques et sexuelles et qui mettent au monde des enfants avant d’y être préparées physiquement et émotionnellement.
«Les jeunes filles de moins de 14 ans représentent une frange importante de la population et restent encore confrontés à plusieurs défis. Le mariage d’enfants fait parties des problèmes faisant particulièrement obstacles au progrès des filles. Les données à ce sujet sont préoccupantes», s’inquiète la dame. Elle en veut pour preuve qu’«environ 125 millions de filles en Afrique ont été mariées avant de l’âge de 18 ans. D’ici 2050, le nombre de filles-épouses risque de doubler en Afrique pour atteindre environ 310 millions de filles à cause d’une croissance démographique galopante et d’une lente réduction du taux des mariages», assure Mme Andréa Wojnar Diagne.
Elle chiffre à plus de 130 millions de filles et de femmes le nombre de victimes des mutilations génitales féminines, dans le monde. Chaque année, prévient-elle, ce sont environ 3 millions de filles dans le monde à subir la pratique. Si cette tendance perdure, 86 millions de filles y seront soumises d’ici 2030. Rien qu’en Afrique, environ 92 millions de femmes et de jeunes filles ont été excisés, parfois dès l’âge de 10 ans. C’est dans 29 pays du Moyen-Orient et d’Afrique, plus particulièrement en Afrique de l’Ouest que la pratique est la plus répandue», conclut-elle.