Les membres de l’Association nationale des professionnels de la viande et du bétail tirent la sonnette d’alarme. Ils appellent l’État à se pencher sur la question de la viande d’ânes en circulation et qui défraie la chronique.
Selon eux, l’ampleur du phénomène est insoupçonnée. « En 2015, nous avons enregistré 240 tonnes de viande d’ânes. C’est un problème », déclare Doudou Fall, le président de l’Association qui était face à la presse hier, lundi 23 mai. Cette grande quantité pose d’autant plus problème que dans les installations de la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (SOGAS), seuls dix ânes sont abattus au quotidien et cette vidange est destinée à la nourriture des animaux dans les parcs nationaux.
C’est une question de santé publique. Une question économique aussi. Puisque les bouchers ont perdu 30 % de leur chiffre d’affaires avec l’affaire de la circulation de la viande d’ânes. Certains d’entre eux ont confié leur désarroi au journal Le Quotidien dans son édition de ce mardi.