L’actualité dans le milieu de la justice rime ces temps-ci avec corruption, évasion, violence, etc. Lors de la rencontre avec les chefs d’établissement pénitentiaire du Sénégal, le directeur de l’Administration pénitentiaire (Dap) a fortement insisté sur l’éthique et la sécurité dans les prisons. Des thèmes qui ne sont pas sans rappeler le cas Bada Fall, même si la Dap a tout prévu pour éviter d’évoquer la question. Malgré tout, elle recense 33 337 détenus au Sénégal en 2012 dont 47% se trouvant à Dakar.
Le rapport d’activités 2012 de l’Administration pénitentiaire a été élaboré hier au Camp pénal de Liberté VI. Comme pour faire écho à l’actualité, durant la rencontre entre le directeur de l’Administration pénitentiaire, Cheikh Tidiane Diallo, et les 37 chefs d’établissement pénitentiaire du pays, il a été beaucoup question d’éthique et de déontologie, même si tout a été fait pour éviter les questions brûlantes. «C’est un travail permanent. Ce sont des modules à développer pour éviter les cas de violence», relève M. Diallo qui ajoute que pour avoir la sécurité, il faut passer par la discipline et la formation continue.
Le directeur de l’Administration pénitentiaire a par ailleurs précisé que contrairement à ce que pourrait penser l’opinion, la violence est devenue rare dans les lieux de détention. «Depuis 2007, aucun cas n’a été recensé.» Et le directeur d’apporter les précisions sur les sanctions prévues en cas de maltraitance. «A chaque fois qu’un cas de violence est signalé, une enquête est ouverte. Lorsque les faits commis sont graves, la justice est saisie. Dans certains cas, une information est ouverte et nous sommes respectueux des décisions de justice», se limite-t-il.
Saturation des prisons de Dakar
Revenant sur le rapport d’activités, il révèle que la population carcérale au Sénégal s’élève à 33 337 détenus en 2012, contre 28 785 en 2011, soit une hausse de 4 552 individus. Ce qui est remarquable, c’est que les 15 670, soit 47% de cette population, sont concentrés à Dakar. Ce qui vient confirmer encore la saturation des prisons de la capitale. Sur les causes des arrestations des coupables, on notera que les 33,68% constituent des cas de vol et de recel.
Le trafic et usage de drogue représente 22,47%, l’escroquerie et l’abus de confiance 11,68%. Alors que les coups et blessures volontaires sont évalués à 7,71%, il est curieux de constater que malgré le bruit qui l’entoure, le viol combiné à l’attentat à la pudeur ne représente que 2,30%. Cette même curiosité se fait remarquer avec les meurtres et assassinats qui sont en réalité de l’ordre de 0,59%. L’infanticide que l’on connaissait déjà en baisse confirme ses statistiques, avec uniquement 0,1%.
Près de 3 milliards pour un nouvel : établissement pénitentiaire à Sébikotane
Afin d’améliorer les conditions de vie de tout ce monde qui vit très souvent dans des états déplorables, le ministère de la Justice a prévu une assiette totale de 4,5 milliards dans le budget 2013 destinée à des infrastructures. Une somme de près de 3 milliards de francs Cfa est dégagée pour le démarrage d’un établissement pénitentiaire de 1 500 places à Sébikotane et un milliard pour la construction d’une Ecole nationale de l’Administration pénitentiaire. De quoi désengorger Rebeuss et le Camp pénal.
Pour les services sociaux, l’indemnité journalière d’entretien est passée de 460 à 600 francs, «grâce à l’engagement personnel du ministre» Aminata Touré, en plus de 100 millions de francs prévus pour le service médico-social.
3 063 étrangers de 47 nationalités en détention, en 2012
Le rapport d’activités 2012 de la Direction de l’administration pénitentiaire (Dap) fait état de 3 063 étrangers de 47 nationalités différentes qui sont détenus dans les prisons sénégalaises. On note aussi 1 488 femmes incarcérées alors que sur un effectif de 1 416 prisonniers mineurs, il est dénombré 39 filles.
Le document de la Dap relève qu’il y a 324 individus qui ont été l’objet de longues détentions provisoires dont 166 ont vu leur dossier faire l’objet d’ordonnance de renvoi. Dans ce lot de personnes ayant fait l’objet de détention provisoire durant une longue période, on note 82 étrangers.
Le rapport d’activités 2012 de l’Administration pénitentiaire a été élaboré hier au Camp pénal de Liberté VI. Comme pour faire écho à l’actualité, durant la rencontre entre le directeur de l’Administration pénitentiaire, Cheikh Tidiane Diallo, et les 37 chefs d’établissement pénitentiaire du pays, il a été beaucoup question d’éthique et de déontologie, même si tout a été fait pour éviter les questions brûlantes. «C’est un travail permanent. Ce sont des modules à développer pour éviter les cas de violence», relève M. Diallo qui ajoute que pour avoir la sécurité, il faut passer par la discipline et la formation continue.
Le directeur de l’Administration pénitentiaire a par ailleurs précisé que contrairement à ce que pourrait penser l’opinion, la violence est devenue rare dans les lieux de détention. «Depuis 2007, aucun cas n’a été recensé.» Et le directeur d’apporter les précisions sur les sanctions prévues en cas de maltraitance. «A chaque fois qu’un cas de violence est signalé, une enquête est ouverte. Lorsque les faits commis sont graves, la justice est saisie. Dans certains cas, une information est ouverte et nous sommes respectueux des décisions de justice», se limite-t-il.
Saturation des prisons de Dakar
Revenant sur le rapport d’activités, il révèle que la population carcérale au Sénégal s’élève à 33 337 détenus en 2012, contre 28 785 en 2011, soit une hausse de 4 552 individus. Ce qui est remarquable, c’est que les 15 670, soit 47% de cette population, sont concentrés à Dakar. Ce qui vient confirmer encore la saturation des prisons de la capitale. Sur les causes des arrestations des coupables, on notera que les 33,68% constituent des cas de vol et de recel.
Le trafic et usage de drogue représente 22,47%, l’escroquerie et l’abus de confiance 11,68%. Alors que les coups et blessures volontaires sont évalués à 7,71%, il est curieux de constater que malgré le bruit qui l’entoure, le viol combiné à l’attentat à la pudeur ne représente que 2,30%. Cette même curiosité se fait remarquer avec les meurtres et assassinats qui sont en réalité de l’ordre de 0,59%. L’infanticide que l’on connaissait déjà en baisse confirme ses statistiques, avec uniquement 0,1%.
Près de 3 milliards pour un nouvel : établissement pénitentiaire à Sébikotane
Afin d’améliorer les conditions de vie de tout ce monde qui vit très souvent dans des états déplorables, le ministère de la Justice a prévu une assiette totale de 4,5 milliards dans le budget 2013 destinée à des infrastructures. Une somme de près de 3 milliards de francs Cfa est dégagée pour le démarrage d’un établissement pénitentiaire de 1 500 places à Sébikotane et un milliard pour la construction d’une Ecole nationale de l’Administration pénitentiaire. De quoi désengorger Rebeuss et le Camp pénal.
Pour les services sociaux, l’indemnité journalière d’entretien est passée de 460 à 600 francs, «grâce à l’engagement personnel du ministre» Aminata Touré, en plus de 100 millions de francs prévus pour le service médico-social.
3 063 étrangers de 47 nationalités en détention, en 2012
Le rapport d’activités 2012 de la Direction de l’administration pénitentiaire (Dap) fait état de 3 063 étrangers de 47 nationalités différentes qui sont détenus dans les prisons sénégalaises. On note aussi 1 488 femmes incarcérées alors que sur un effectif de 1 416 prisonniers mineurs, il est dénombré 39 filles.
Le document de la Dap relève qu’il y a 324 individus qui ont été l’objet de longues détentions provisoires dont 166 ont vu leur dossier faire l’objet d’ordonnance de renvoi. Dans ce lot de personnes ayant fait l’objet de détention provisoire durant une longue période, on note 82 étrangers.