Au centre d’une rude bataille pour la quête de ses 100 150 voix d’électeurs, la commune de Saint-Louis fait l’objet d’un véritable chassé croisé entre les diverses listes de candidats en lice pour l’Assemblée nationale. Un paradoxe est noté toutefois à l’entame de cette campagne pour les législatives : aucune des trois grandes coalitions qui se détachent dans l’occupation du terrain politique, à savoir Bennoo Bokk Yakaar, Bokk Guiss et le Pds, ne semble pouvoir s’assurer le gain de la victoire à l’issue du vote et décrocher les deux postes de députés à pourvoir pour le département de Saint-Louis. Et pour cause, Bennoo Bokk Yakaar, Bokk Guiss comme le Pds vivent dans la tourmente, même si les responsables investis à la députation se cachent la vérité des choses.
Au lendemain de sa cuisante défaite au second tour de la présidentielle, le Pds de Me Abdoulaye Wade a implosé. A Saint-Louis, les défections et les tentatives de ralliement au nouveau parti au pouvoir, l’Apr de Macky Sall, ont fait florès. Baïla Wane (ex-directeur de la Lonase) et Abdoul Khadre Fall ont retourné ou essayé de retourner leur veste vers la formation politique du Chef de l’Etat. Pis, de grands responsables libéraux de la ville, non investis sur la liste du Pds à la députation, ont rejoint la coalition Bokk Guiss Guiss de Pape Diop, le Président du Sénat. Parmi ces responsables politiques très actifs dans la ville, on note Ousmane Masseck Ndiaye, le Président du Conseil économique et social, ancien maire de la commune, Alioune Abitalib Guèye, coordonnateur du Comité électoral des Fal 2012 à Saint-Louis durant les deux tours de la présidentielle, le député Thiamba Seck et cie.
C’est en définitive un Parti démocratique sénégalais diminué de ses grands électeurs qui va devoir « guerroyer » contre la liste de Bokk Guiss Guiss et celle de Bennoo Bokk Yakaar. Ce serait d’ailleurs l’incertitude de cette bataille électorale à Saint-Louis qui aurait poussé, selon certains observateurs, les anciens ministres d’Etat de Wade, originaires de Saint-Louis, à aller se réfugier sur la liste nationale du Pds. Parmi ceux-ci, on relève les noms d’Ousmane Ngom et Awa Ndiaye, respectivement anciens ministres de l’Intérieur et de la Femme. Il incombe désormais au député Ameth Fall Braya et Fatou Médoune Diop, têtes de liste départementale du parti, de redorer le blason du Pds à Saint-Louis.
La coalition Bokk Guiss Guiss, sous label Ousmane Masseck Ndiaye à Saint-Louis, ne semble pas mieux logée que le Pds. Issue des flancs de la formation wadiste, elle traîne le handicap de ne capter qu’une partie de l’électorat libéral dans la ville.
La coalition qui regroupe tous les déçus du Pds, au lendemain de la débâcle du second tour, devra mener une campagne fratricide contre d’anciens camarades de parti restés fidèles à la vision, aux états d’âme et aux humeurs de Me Wade. Et même si la poutre d’édifice de cette coalition Ousmane Masseck Ndiaye peut se targuer d’avoir son propre électorat dans la ville (pour preuve, la mobilisation massive réussie lors de l’assemblée générale de la coalition tenue au Quai des arts, dimanche), rien ne présage d’une victoire assurée de BGG aux prochaines joutes électorales. L’émiettement du camp libéral est un facteur qui joue contre les anciens poulains de Me Wade.
A la coalition du Président Macky Sall et ses alliés, la victoire ne semble pas aussi donnée d’avance. A la différence du Pds et de Bokk Guiss Guiss qui ont investi de grands noms de la politique locale, Bennoo Bokk Yakaar a fait le pari de la jeunesse en misant sur le Dr Amadou Dia et Aminata Guèye comme têtes de liste. Des noms auxquels les électeurs de Ndar, toutes tendances confondues, vont devoir s’habituer. Si le premier est connu dans le milieu sportif comme Président de la Ligue de football, son pendant est une jeune saint-louisienne qui a fait ses classes dans la section jeune de l’Apr.
BBY ne traîne pas seulement ce gap à Saint-Louis. La coalition du Président Macky semble minée dans la vieille ville par des dissensions latentes. Une menace de vote-sanction plane au-dessus de Bennoo Bokk Yakaar avec une bonne frange du Parti socialiste de Ndar qui conteste le choix du Dr Amadou Dia par Ousmane Tanor Dieng et cie. Ayant opté pour Abdoul Mbaye, le responsable régional du Ps, des « dissidents » du parti de Tanor projettent de voter contre la coalition Benno Bokk Yakaar, dans la Langue de Barbarie et dans certains quartiers de la ville. Qu’en sera-t-il réellement ?
La réponse est attendue au soir du 1er juillet prochain.
Au lendemain de sa cuisante défaite au second tour de la présidentielle, le Pds de Me Abdoulaye Wade a implosé. A Saint-Louis, les défections et les tentatives de ralliement au nouveau parti au pouvoir, l’Apr de Macky Sall, ont fait florès. Baïla Wane (ex-directeur de la Lonase) et Abdoul Khadre Fall ont retourné ou essayé de retourner leur veste vers la formation politique du Chef de l’Etat. Pis, de grands responsables libéraux de la ville, non investis sur la liste du Pds à la députation, ont rejoint la coalition Bokk Guiss Guiss de Pape Diop, le Président du Sénat. Parmi ces responsables politiques très actifs dans la ville, on note Ousmane Masseck Ndiaye, le Président du Conseil économique et social, ancien maire de la commune, Alioune Abitalib Guèye, coordonnateur du Comité électoral des Fal 2012 à Saint-Louis durant les deux tours de la présidentielle, le député Thiamba Seck et cie.
C’est en définitive un Parti démocratique sénégalais diminué de ses grands électeurs qui va devoir « guerroyer » contre la liste de Bokk Guiss Guiss et celle de Bennoo Bokk Yakaar. Ce serait d’ailleurs l’incertitude de cette bataille électorale à Saint-Louis qui aurait poussé, selon certains observateurs, les anciens ministres d’Etat de Wade, originaires de Saint-Louis, à aller se réfugier sur la liste nationale du Pds. Parmi ceux-ci, on relève les noms d’Ousmane Ngom et Awa Ndiaye, respectivement anciens ministres de l’Intérieur et de la Femme. Il incombe désormais au député Ameth Fall Braya et Fatou Médoune Diop, têtes de liste départementale du parti, de redorer le blason du Pds à Saint-Louis.
La coalition Bokk Guiss Guiss, sous label Ousmane Masseck Ndiaye à Saint-Louis, ne semble pas mieux logée que le Pds. Issue des flancs de la formation wadiste, elle traîne le handicap de ne capter qu’une partie de l’électorat libéral dans la ville.
La coalition qui regroupe tous les déçus du Pds, au lendemain de la débâcle du second tour, devra mener une campagne fratricide contre d’anciens camarades de parti restés fidèles à la vision, aux états d’âme et aux humeurs de Me Wade. Et même si la poutre d’édifice de cette coalition Ousmane Masseck Ndiaye peut se targuer d’avoir son propre électorat dans la ville (pour preuve, la mobilisation massive réussie lors de l’assemblée générale de la coalition tenue au Quai des arts, dimanche), rien ne présage d’une victoire assurée de BGG aux prochaines joutes électorales. L’émiettement du camp libéral est un facteur qui joue contre les anciens poulains de Me Wade.
A la coalition du Président Macky Sall et ses alliés, la victoire ne semble pas aussi donnée d’avance. A la différence du Pds et de Bokk Guiss Guiss qui ont investi de grands noms de la politique locale, Bennoo Bokk Yakaar a fait le pari de la jeunesse en misant sur le Dr Amadou Dia et Aminata Guèye comme têtes de liste. Des noms auxquels les électeurs de Ndar, toutes tendances confondues, vont devoir s’habituer. Si le premier est connu dans le milieu sportif comme Président de la Ligue de football, son pendant est une jeune saint-louisienne qui a fait ses classes dans la section jeune de l’Apr.
BBY ne traîne pas seulement ce gap à Saint-Louis. La coalition du Président Macky semble minée dans la vieille ville par des dissensions latentes. Une menace de vote-sanction plane au-dessus de Bennoo Bokk Yakaar avec une bonne frange du Parti socialiste de Ndar qui conteste le choix du Dr Amadou Dia par Ousmane Tanor Dieng et cie. Ayant opté pour Abdoul Mbaye, le responsable régional du Ps, des « dissidents » du parti de Tanor projettent de voter contre la coalition Benno Bokk Yakaar, dans la Langue de Barbarie et dans certains quartiers de la ville. Qu’en sera-t-il réellement ?
La réponse est attendue au soir du 1er juillet prochain.