«Ce sont des frères d'armes, leur matériel est performant et bien entretenu, ils sont volontaires et veulent participer à la sécurisation du Mali.» Le capitaine Dorian, de l'Escadron français d'aide à l'engagement, est dithyrambique. Depuis deux semaines, il organise la passation de témoin aux soldats burkinabés qui vont prendre la relève des troupes françaises à Tombouctou.
Après la libération de la ville le 28 janvier, les Français étaient 450 à sécuriser la zone. D'ici à la fin de la semaine, il n'en restera plus qu'une trentaine, chargés de conseiller les Burkinabés et d'assurer la coordination avec l'opération «Serval». Arrivés il y a deux semaines, les 650 soldats burkinabés font partie de la Misma, la force ouest-africaine de soutien pour le Mali. Ils doivent progressivement remplacer les Français sur le terrain. «La Misma est prête et armée pour faire face à cette transition», assure le capitaine Dorian, qui juge la sécurité «satisfaisante», en dépit de deux attaques kamikazes survenues en un mois. «Rien n'est facile aujourd'hui au Mali, reconnaît le colonel Gilles Bationo, qui commande le bataillon burkinabé de Tombouctou. Mais nous avons les capacités humaines et matérielles pour accomplir notre mission. Nous allons rassurer la population et contrer toute menace qui se présenterait dans la ville.»
Aucune expérience du combat
Depuis deux semaines, les soldats français ont préparé leurs homologues burkinabés. «Nous leur avons montré notre dispositif pour sécuriser l'aéroport, comment on travaillait, maintenant c'est à eux de faire leurs choix, avec des moyens qui sont différents des nôtres.» L'escadron français était équipé de blindés, les soldats de la Misma sont essentiellement des fantassins avec des pick-up.
«Nous avons pris contact avec les autorités politiques, coutumières et religieuses, poursuit le colonel burkinabé Bationo, et nous avons patrouillé dans la ville pour mieux la connaître. Nous avons aussi passé quatre jours à Goundam pour une mission de sécurisation.» «Les Burkinabés gardaient la ville, précise un militaire français, pendant que l'armée française menait des fouilles à l'extérieur.»
«On se bat pour nous aussi!»
La plupart des soldats qui composent le bataillon burkinabé n'ont aucune expérience du combat. «Ils ont été en mission de maintien de la paix au Darfour», avance le colonel Bationo. Une mission où ils n'ont pas eu à tirer un coup de feu. «Ils ont été formés», insiste-t-il. Et ils sont motivés: «Après le Mali, dans quel pays croyez-vous que le Mujao serait allé? On se bat pour nous aussi!»
«Les moyens dont disposait l'armée française nous ont impressionnés, regrette déjà Yehia Konta, maire de la commune voisine d'Alafia. Les forces africaines n'ont pas tout ça. Les populations ont des inquiétudes.» Pourtant, l'élu est partagé entre ses appréhensions et un sentiment de reconnaissance: «Je n'ai pas le droit de soupçonner quoi que ce soit. Pour le moment, j'ai confiance en eux.»
Après la libération de la ville le 28 janvier, les Français étaient 450 à sécuriser la zone. D'ici à la fin de la semaine, il n'en restera plus qu'une trentaine, chargés de conseiller les Burkinabés et d'assurer la coordination avec l'opération «Serval». Arrivés il y a deux semaines, les 650 soldats burkinabés font partie de la Misma, la force ouest-africaine de soutien pour le Mali. Ils doivent progressivement remplacer les Français sur le terrain. «La Misma est prête et armée pour faire face à cette transition», assure le capitaine Dorian, qui juge la sécurité «satisfaisante», en dépit de deux attaques kamikazes survenues en un mois. «Rien n'est facile aujourd'hui au Mali, reconnaît le colonel Gilles Bationo, qui commande le bataillon burkinabé de Tombouctou. Mais nous avons les capacités humaines et matérielles pour accomplir notre mission. Nous allons rassurer la population et contrer toute menace qui se présenterait dans la ville.»
Aucune expérience du combat
Depuis deux semaines, les soldats français ont préparé leurs homologues burkinabés. «Nous leur avons montré notre dispositif pour sécuriser l'aéroport, comment on travaillait, maintenant c'est à eux de faire leurs choix, avec des moyens qui sont différents des nôtres.» L'escadron français était équipé de blindés, les soldats de la Misma sont essentiellement des fantassins avec des pick-up.
«Nous avons pris contact avec les autorités politiques, coutumières et religieuses, poursuit le colonel burkinabé Bationo, et nous avons patrouillé dans la ville pour mieux la connaître. Nous avons aussi passé quatre jours à Goundam pour une mission de sécurisation.» «Les Burkinabés gardaient la ville, précise un militaire français, pendant que l'armée française menait des fouilles à l'extérieur.»
«On se bat pour nous aussi!»
La plupart des soldats qui composent le bataillon burkinabé n'ont aucune expérience du combat. «Ils ont été en mission de maintien de la paix au Darfour», avance le colonel Bationo. Une mission où ils n'ont pas eu à tirer un coup de feu. «Ils ont été formés», insiste-t-il. Et ils sont motivés: «Après le Mali, dans quel pays croyez-vous que le Mujao serait allé? On se bat pour nous aussi!»
«Les moyens dont disposait l'armée française nous ont impressionnés, regrette déjà Yehia Konta, maire de la commune voisine d'Alafia. Les forces africaines n'ont pas tout ça. Les populations ont des inquiétudes.» Pourtant, l'élu est partagé entre ses appréhensions et un sentiment de reconnaissance: «Je n'ai pas le droit de soupçonner quoi que ce soit. Pour le moment, j'ai confiance en eux.»