"Je pense que c'est une agence qui pourra dans la durée, faire ses preuves, je crois que tout le monde sera convaincu de l'utilité de ses agents dans le dispositif sécuritaire", a indiqué le responsable sécuritaire dans un entretien accordé à l'APS.
Lancée le 5 septembre 2013, l'Agence nationale d'assistance à la sécurité de proximité avait recruté 10.000 jeunes à travers les différentes régions du pays. Cette initiative du président de la République visait à s'attaquer à la fois aux problèmes du sous-emploi et de l'insécurité.
Au terme des bilans d'étape de la première année d'existence des ASP, "tout le monde se rendra compte au fur et à mesure que ces agents sont utiles dans la sécurité des personnes et des biens et dans les services où ils sont affectés".
Outre les forces de sécurité, différents services de l'administration ont eu droit à un quota d'ASP. A Tambacounda, la gendarmerie a reçu le plus grand quota d'ASP, avec au départ 152 agents, compte tenu de la multiplicité des brigades disséminées à travers la région, et lesquelles ont toutes été servies.
Le commissariat urbain de Tambacounda a quant à lui reçu 62 agents au mois d’avril dernier. Ils sont reconnaissables à leur tenue et accomplissent un travail de police administrative, ou sont préposés à la régulation de la circulation, à la sécurisation de la traversée des élèves, à la garde de domiciles et édifices, à la couverture des manifestations sportives.
L'accueil et l'orientation des usagers dans les services de la police, ainsi que la sécurisation des gares routières figurent aussi parmi les attributions des ASP.
Se félicitant de la "bonne intégration" des assistants à la sécurité au sein du personnel de la police, le commissaire Camara dit n'avoir noté jusque-là noté aucun problème entre policiers et ASP. "Je ne vois vraiment pas de discrimination", note le chef de la police urbaine.
Parlant des émoluments des agents, une question "assez délicate", le chef du service régional de la sécurité publique, pense que ce qu'ils perçoivent "vaut mieux que rien". "J'ai l'habitude de leur dire que le pécule qu'ils reçoivent, c'est le fruit de leur travail, c'est mieux que d'aller faire des choses pas recommandables", commente-t-il.
"J'ai l'habitude de taquiner les femmes (ASP) et de leur dire qu'il vaut mieux qu'elles soient économiquement indépendantes que de dépendre des aléas de la vie", poursuit-il.
Il a fait part de son souhait de voir les rémunérations de ces agents revues à la hausse. Ce qui est dans l'ordre du possible, estime-t-il, en relativisant les difficultés auxquelles fait face cette nouvelle agence, une "première expérience, qui en en est à sa première année".
"On est toujours preneurs d'une augmentation des effectifs", a-t-il indiqué, laissant entendre que c'est grâce au renforcement des éléments du dispositif sécuritaire que les problèmes autrefois enregistrés dans la commune sont "pratiquement derrière nous". Il a notamment cité la série de tueries de malades mentaux qui avait créé une psychose dans la commune de Tambacounda.
Le déploiement des ASP est venu s'ajouter à l’installation d'un cantonnement du Groupement mobile d'intervention (GMI) dans la capitale orientale.
Pour corriger les dysfonctionnements notés, les autorités sécuritaires travaillent sur ce dossier "sous les instructions de la hiérarchie". Deux missions d'évaluation ont été envoyés à Tambacounda, dans le but d' "identifier les problèmes et d'y apporter les correctifs qu'il faut".
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