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AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE – CHOMAGE – CHERTE DE LA VIE - EMERGENCE ECONOMIQUE Abdoul Mbaye parie sur l’agriculture

En visite samedi, 03 août, à la ferme agricole moderne de Keur Momar Sarr, dans le département de Louga, le Premier ministre Abdoul Mbaye a souligné la nécessité de reproduire la ferme agricole moderne de cette localité, à travers le Sénégal dans le but de faire de l’agriculture l’outil d’émergence économique du Sénégal.


AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE – CHOMAGE – CHERTE DE LA VIE - EMERGENCE ECONOMIQUE Abdoul Mbaye parie sur l’agriculture
La religion de Abdoul Mbaye est faite. «L’émergence du Sénégal passera par le développement de son agriculture.» Le Premier ministre attend de ce secteur, non seulement le développement de l’emploi, mais aussi la lutte contre l’insécurité alimentaire. «Un pays ne peut se passer de l’agriculture pour se nourrir, ce n’est possible pas possible», a martelé samedi, le chef du gouvernement, au terme d’une visite de la ferme agricole moderne, de Keur Momar Sarr, située à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Louga. «Le Sénégal reste un pays pauvre, c’est une situation dont nous avons hérité. Il faut faire reculer cette pauvreté et cela commence par les zones rurales en y développant une agriculture capable de générer des revenus au profit des populations restées sur place », a estimé Abdoul Mbaye.

Le chef du gouvernement a effectué le déplacement de Keur Momar Sarr en compagnie des ministres Abdoulaye Baldé (Agriculture), Aminata Mbengue Ndiaye (Elevage), Oumar Guèye (Hydraulique, Assainissement) et Aly Ngouille Ndiaye (Energie et Mines). Dans la foulée, le Premier ministre dira que les Sénégalais se plaignent souvent  du coût de la vie et de la cherté des denrées alimentaires. «On ne peut pas dépendre de produits alimentaires importés, dont les prix sont fixés à l’étranger, et décider, ici au Sénégal, de les consommer à des prix inférieurs, ce n’est pas possible !» Tout ce que le gouvernement peut faire, «c'est, réexaminer certaines marges et remettre en question certains monopoles estimant qu’il y a certaines limites à cela.

Pour lui, la solution se trouve dans  la promotion de notre agriculture. «C’est pourquoi nous nous sommes engagés dans un programme de production de maïs et il y a des producteurs déjà choisis pour le dérouler», a-t-il annoncé. M. Mbaye a donné l’exemple de la cherté de la viande de poulet, due essentiellement au prix élevé des aliments à base de maïs. «Pourquoi ne produirions-nous pas localement cette céréale ?», a-t-il interpellé.
 
L’agriculture pour pallier la cherté de la vie

Abdoul Mbaye a suggéré de suivre l’exemple des « dragons » du Sud-Est asiatique : «révolution agricole d’abord, baisse du coût de la vie et création d’une compétitivité, et ensuite, par la transformation des produits alimentaires, développer une industrie et se lancer à la conquête du marché mondial», a-t-il plaidé. Pour atteindre ces objectifs, des initiatives telles que l’aménagement et l’exploitation de la ferme agricole moderne de Keur Momar Sarr seront multipliées, Ce projet agricole de 110 hectares dont le maître d’œuvre est l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida) verra des répliques un peu partout à travers le Sénégal, avec notamment, des financements de la Banque africaine de développement (BAD).

A ce jour, vingt-trois fermes sont programmés avec pour objectif déclaré, « l’insertion et la création d’emplois pour les jeunes dans le secteur de l’agriculture. » Le site pilote de Keur Momar Sarr emploie déjà  160 personnes issues principalement des villages environnants. Son aménagement  et son équipement ont nécessité quelques 466 millions là où ses bâtiments et infrastructures ont couté 404 millions. Ayant débuté ses activités en  2012, les revenus nets générés par la ferme ont culminé à plus de 30 millions tandis que les prévisions de recettes pour 2013 se chiffrent à plus de 109 millions de FCFA. Des variétés telles que la tomate, le piment, les pastèques, la papaye ou les pastèques y sont cultivées, tandis que le programme maïs est piloté par de jeunes diplômés de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Bamba Toure

Lundi 5 Août 2013 - 07:57










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