« On a entendu des histoires d’hommes qui ont été emportés au ciel ou qui ont mystérieusement disparu. Chez les diolas, on parle bien de Bakolon Badji ; El hadji Omar Tall au Sénégal ; chez les sérères et certainement dans d’autres ethnies et peuples, ils ont raconté des épopées de cette nature. Il en existe. Dans la l’Ecriture Sainte, nous avons les figures mystérieuses d’Enoch, d’Elie, de Moise, et de Melchisédech entre autres. Mais tout cela révèle la profondeur du Mystère de Dieu », déclare –t-il. Revenant sur le sens de l’ascension, le présentateur de l’émission jour du Seigneur a laissé entendre que cette fête est inscrite dans le Credo.« La solennité d’aujourd’hui fait partie du Crédo« Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ (…) IL ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père », dans le symbole de Nicée-Constantinople de 325 ; « Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui (…) le troisième est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout puissant, d’où il viendra juger les vivant et les morts », dans le plus vieux symbole qui condense merveilleusement la Foi des Apôtres ». D’après Abbé Baye, « deux aspects caractérisent la scène de l’ascension rapportée par Saint Luc : Ascension veut dire « séparation », autrement ditcessation d’un certain mode de relation entre le Christ et ses Disciples,d’une part ; et « élévation », autrement dit, montée au ciel ou exaltation du Seigneur désormais présent à tout l’univers et pour le temps et l’éternité, d’autre part. Et sur ce le Christ nous charge une mission. Une mission que tout baptisé devra accomplir. »
L’Ascension, s’ouvre le Temps de l’Eglise ; cette Eglise dont Christ est la Tête. C’est aussi le temps de l’Amour du Christ annoncé, célébré et surtout vécu. C’est le temps où l’hostilité du monde se déploient sans mesure sur les légataires de la Parole et de l’Action puissantes du Ressuscité. C’est le temps où l’Eglise, contre et malgré toutes dissidences, devra trouver le courage de rendre compte, devant quiconque, de l’Espérance qui est en Elle. C’est le temps où, en lieu et place du Christ, Elle devra, sous l’impulsion du Paraclet, prendre, aussi graves puissent-elles être, les décisions de Justice, d’Equité, de Miséricorde et de Vérité qui s’imposent. C’est le tempsoù tout homme est convoqué à rester debout au cœur de son humanité et de sa Foi. C’est le tempsoù les jugements de valeur ne se feront plus sur le critère des différences iniques innées ou acquise, mais sur l’unique Modèle qu’estl’Amour de Dieu qui accueille les hommes qui l’adorent et font ce qui est juste. C’est le tempsoù chaque Baptisé devrait retrouver sa véritable place au cœur de L’Eglise notre Mère, pour ne plus faire ni peu ni trop, mais juste et suffisamment. »