L’ancien Président Abdou Diouf, connu pour sa réserve légendaire, sort de ses gonds. Quand on l’interpelle sur la situation au Mali, il se fâche et donne sa bénédiction pour une intervention militaire. «La mort dans l’âme, je me résous donc à une opération militaire pour rétablir l’intégrité territoriale du Mali», déclare-t-il dans une interview à paraître dans l’édition n°2699 du 30 septembre au 6 octobre 2012 de l’hebdomadaire Jeune Afrique.
Que s’est-il passé pour que cet ancien Président qui a toujours privilégié «les voies pacifiques» change d’avis pour se braquer ainsi ? C’est que M. Diouf est exaspéré par la situation qui prévaut actuellement au Mali et qu’il assimile à un «un cancer qui peut métastaser dans toute la région et menacer la paix et la sécurité internationales». Aux confrères de Jeune Afrique, Abdou Diouf précise : «Je ne me contredis pas, j’ai évolué et perdu patience.» «Qui peut accepter une République islamiste au Mali ?», se demande le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Fran-cophonie (Oif), qui écarte toute solution pacifique, car «pour dialoguer, il faut être deux». Alors, «lorsque les éventuels interlocuteurs s’attaquent au patrimoine culturel et religieux et qu’ils agressent les populations au nom de la Charia, il n’y a pas de dialogue possible», regrette Abdou Diouf.
Le Secrétaire général de l’Oif estime, en outre, que l’Algérie serait incontournable pour une intervention militaire dans ce pays, car «compte tenu de sa position géographique et de sa puissance militaire, elle a un rôle fondamental à jouer». Déjà la semaine dernière, dans un entretien avec des confrères français, l’ancien Président du Sénégal, parlant de la situation au Mali, avait convoqué un adage bien de chez nous qui veut qu’il faut intervenir quand la case du voisin brûle, pour ne pas se retrouver victime du feu.
Par ailleurs, dans l’entretien avec Jeune Afrique, Abdou Diouf se prononce sur d’autres crises africaines, notamment celles qui prévalent à Madagascar, en Guinée et au Congo qui va abriter ces jours-ci le sommet de la Francophonie, qui fait aussi objet de polémique.
Source: Le Quotidien
Que s’est-il passé pour que cet ancien Président qui a toujours privilégié «les voies pacifiques» change d’avis pour se braquer ainsi ? C’est que M. Diouf est exaspéré par la situation qui prévaut actuellement au Mali et qu’il assimile à un «un cancer qui peut métastaser dans toute la région et menacer la paix et la sécurité internationales». Aux confrères de Jeune Afrique, Abdou Diouf précise : «Je ne me contredis pas, j’ai évolué et perdu patience.» «Qui peut accepter une République islamiste au Mali ?», se demande le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Fran-cophonie (Oif), qui écarte toute solution pacifique, car «pour dialoguer, il faut être deux». Alors, «lorsque les éventuels interlocuteurs s’attaquent au patrimoine culturel et religieux et qu’ils agressent les populations au nom de la Charia, il n’y a pas de dialogue possible», regrette Abdou Diouf.
Le Secrétaire général de l’Oif estime, en outre, que l’Algérie serait incontournable pour une intervention militaire dans ce pays, car «compte tenu de sa position géographique et de sa puissance militaire, elle a un rôle fondamental à jouer». Déjà la semaine dernière, dans un entretien avec des confrères français, l’ancien Président du Sénégal, parlant de la situation au Mali, avait convoqué un adage bien de chez nous qui veut qu’il faut intervenir quand la case du voisin brûle, pour ne pas se retrouver victime du feu.
Par ailleurs, dans l’entretien avec Jeune Afrique, Abdou Diouf se prononce sur d’autres crises africaines, notamment celles qui prévalent à Madagascar, en Guinée et au Congo qui va abriter ces jours-ci le sommet de la Francophonie, qui fait aussi objet de polémique.
Source: Le Quotidien