L’ancien recteur de l’Ucad, Abdou Salam Sall, a prononcé la leçon inaugurale des 18èmes Journées annuelles de la Société Ouest Africaine de Chimie (SOACHIM), tenues, ce mardi à l’Ucad 2.
«La recherche en chimie est quasi-nulle au Sénégal. Un des problèmes majeurs de la Recherche en Afrique au sud du Sahara est le financement, pour manque de moyens et que tout est exporté en Europe, notamment en Espagne, ce qui explique le fossé entre ces pays et l’Afrique en ce sens», a dit le professeur.
Pour se faite, il soutient qu’«il faut apprendre à copier et a inventer».
Laissant entendre que «depuis 2015, le ministre de la Santé du Sénégal initie des rencontres pour le développement de la pharmacie locale, Abdou Salam Sall, a dans sa leçon inaugurale, mentionné qu’«il appartient aux autorités et à la Direction des pharmaciens d’équiper les laboratoires».
Parce que dit-il «les structures locales doivent être à mesure de s’accommoder aux réalités du moment», non sans déplorer le fait que «la préférence nationale n’est pas adaptée dans les appels d’offres».
Aujourd’hui, ajoute le professeur, «seule de rares industries comme Waldafrique, semblent sortir du lot, même si la production de cette dernière est relativement limitée, faute de moyens, parce que le coût d’une petite unité de pharmacie tourne autour de 3 milliards».
Pour conclure, à l’instar de ses pairs panélistes, il a vivement exhorté que « la Recherche scientifique soit non seulement valorisée, mais soutenue par les pouvoirs publics».