Président de l’association des maires du Sénégal, Abdoulaye Baldé a listé, lors de la cérémonie d’ouverture du sommet de l’Africité, les nombreux problèmes auxquels sont confrontées les collectivités locales d’Afrique de manière générale et celles du Sénégal en particulier. C’est ainsi qu’il souligne : « Les gouvernements locaux sont confrontés à un manque criard de moyens aussi bien financiers qu’humains. Pour beaucoup, le transfert des compétences s’est mué en transfert de problèmes. Ce à cause d’une faute de ressources adéquates et suffisantes ». Il appelle ainsi les gouvernements africains à accroitre de façon substantielle les fonds alloués aux collectivités locales, conditions essentielles à la prise en charge efficiente des compétences transférées et du développement des territoires, avant de révéler qu’au Sénégal, à peine 5,5% de la Tva collectée est reversée aux collectivités locales, le privant ainsi d’une manne financière importante. « Les pays africains, en dépit des signes de bonne volonté et des proclamations institutionnelles et législatives, rechignent à financer les collectivités locales ou encore hésitent à les laisser la liberté d’administrer », fustige-t-il. D’après toujours le maire de Ziguinchor, l’épanouissement des peuples africains dépend en grande partie de la stabilité de nos états et de la bonne gouvernance, mais aussi d’une bonne définition de nos politiques de décentralisation. Cependant, force est de constater que l’implication des gouvernements locaux à tous les niveaux de la vie publique continue de rencontrer d’énormes difficultés au niveau du continent. Ce qui lui fait dire : « Le développement des collectivités locales ne peut se réaliser en Afrique sans une plus grande liberté et une réelle implication des élus locaux issus du suffrage universel direct.
A.D
Le Pays au Quotidien