Abdoulaye Seydou Sow invite à faire une introspection individuelle, d’abord, et collective pour ce qui est des accidents de Sakal et de Sikilo. Il faut tirer toutes les conséquences, a-t-il dit devant le "Jury du dimanche" d'iRadio.
Le ministre de l'Urbanisme invite, par ailleurs, l'État a ne pas reculer, concernant les mesures prises pour une meilleure sécurité routière. Car pour lui, les 23 mesures suscitent beaucoup de commentaires, mais la position de l’État est claire. Le chef de l’État l’a réaffirmé : il est intolérable d’accepter que des problèmes de discipline individuelle avant d’être une question de discipline générale que certaines questions qui relèvent de petits détails puissent coûter la vie à des centaines de Sénégalais.
"C’est un lourd héritage. Aujourd’hui, on aurait parlé de faillite, si les routes n’étaient pas améliorées. Ce n’est pas une question d’étroitesse de la route qui a été la cause de l’accident. En 10 ans, le président Macky Sall a ajouté presque 2 500 km de linéaires. C’est quand même un travail formidable qui a été fait", dit-il.
Sur les réalisations de l'État, le ministre explique que le régime de Macky Sall a trouvé 34 km d’autoroutes et aujourd’hui on en est à 254 km. Fondamentalement, c’est d’abord un problème de culture citoyenne qu’il faut inculquer à la population. Il ne faut pas dire que c’est l’État qui est à l’origine de tout. Je pense qu’il y a d’abord une responsabilité individuelle. Par ailleurs, je pense que c’est le moment d’appliquer les mesures. Sinon, on ne les appliquera jamais".
Concernant la question des porte-bagages, les syndicalistes ont changé de veste. Ils étaient d’accord sur ça. Mais certains ne résistent pas à la pression de la base. "L’État a donné un délai, parce qu’on ne peut pas, du jour au lendemain, changer ça. L’État a réaménagé la mesure. Il faut donner du temps à ces transports de pouvoir se réadapter. Il faut un contrôle strict, parce que ce qui se passe sur nos routes est inacceptable. Il faut que les mesures soient appliquées, quelle que soit la pression".
Il persiste sur le fait que l'État n’entend pas revenir sur aucune mesure, même s’il y a grève. Parce qu’une seule vie ne mérite pas ce qui se passe.