Abdoulaye Wilane : «Au service des populations de Kaffrine»

A la tête du Conseil municipal de Kaffrine depuis mars 2009, Abdoulaye Wilane, le 8e maire de ladite ville, située à 249 kilomètres de Dakar, a réconcilié les populations d’avec l’action municipale. Aujourd’hui, celles-ci se reconnaissent en lui qui, dès sa prise de fonction, s’est attelé à trouver des solutions aux problèmes de la ville. Les mots font dans le dithyrambe pour qui ne connaît pas l’homme. Cependant, le ton est conforme aux réalisations de l’actuel maire


Gouvernance municipale...


L’équipe municipale, le maire à sa tête, dès leur prise de fonction, indique M. Wilane, «ont adopté une démarche inclusive. Cela a fait que les populations, tous âges confondus, s’intéressent à l’action municipale, parce que impliquées». Les populations, affirme le responsable socialiste, par ailleurs porte-parole du PS, «participent à la collecte de données grâce à des mécanismes de dialogue comme les cadres de concertation de quartier et les cadres de concertation communale».


Le maire de Kaffrine fait remarquer que «tout au long de l’année, nous nous entretenons avec ces structures pour une évaluation de leur plan d’action que nous appelons "les bilans d’étapes". Les trois derniers mois de l’année sont consacrés au travail de préparation du budget municipal. Celui-ci passe par les débats d’orientation qui sont l’aboutissement de la collecte de données», Toujours selon Abdoulaye Wilane, «à cela s’ajoute, les contributions des services déconcentrés».


«Aujourd’hui et pour l’avenir, indique le camarade de parti d’Ousmane Tanor Dieng, on ne peut pas envisager le développement de notre pays que sous l’angle d’un Etat qui marche sur deux pieds, c’est-à-dire la décentralisation et la déconcentration». Sur ce point, justement, le maire dit avoir réussi son pari. «C’est le premier élément de satisfaction que nous avons parce qu’avant notre élection, il y avait une sorte de désenchantement des populations de l’action municipale», déclare fièrement Abdoulaye Wilane.


 


Quid du Cadre de vie dans le Ndoucoumane ?


Elus sur la base d’une alliance avec des conseillers libéraux, le chantre du «Bennoo Sopi Kaffrine, le maire estime que «des pas de géants ont été accomplis dans le domaine de l’environnement et de l’assainissement». Dès sa prise de fonction, Abdoulaye Wilane s’est, en effet, attaqué aux décharges d’ordures qui ornaient à tous les coins de rue. «Il y avait au moins une vingtaine de décharges d’ordures, dont la moins ancienne avait 15 ans», déplore-t-il. Mais aujourd’hui, «ces images relèvent du pas -malgré le comportement incivique ou politique de certains concitoyens pour réveiller ces images- au prix de sacrifices». Durant les premiers mois, Abdoulaye Wilane, par ses moyens propres et personnels précise-t-il, a acheté «des pelles, des brouettes et des balais, avant de bénéficier du soutien du ministère de l’Environnement de l’époque, Djibo Kâ».


En plus de ces résultats que l’on qualifie de «plus que probants», des fils de la ville ont mis la main à la pâte en contribuant à l’amélioration du cadre de vie de leur ville. Pour pérenniser cette politique, «l’équipe municipale encourage et soutient financièrement les jeunes organisés en association de développement dans les quartiers. Ils font avec les femmes régulièrement des journées d’investissement humain appelé "Set-Setal", dans leur quartier». Le maire veut étendre ces actions à la zone contiguë à la voie ferrée, qui appartient à l’ex-Société nationale des Chemins de Fer (aujourd’hui Transrail. «Nous allons mener les démarches nécessaires auprès du président de la République pour que cet espace soit affecté à la commune qui en a plus que besoin. En tant que chef lieu de région, nous avons besoin d’infrastructures administratives. Il faut que la volonté politique centrale puisse aller dans ce sens surtout que dans ce pays où on avait tendance à découper de manière anarchique et fantaisiste», indique Abdoulaye Wilane.


Agents de l’administration communale...


Eux même font les éloges de leur maire. «Plus personne ne perçoit cette motivation et j’ai maintenu tous les travailleurs trouvés sur place. Ils étaient pour la plupart recrutés sur des critères politiques, mais je ne peux pas couper le salaire d’un agent et fils de Kaffrine. Toutes les augmentations de salaire bloquées depuis une dizaine d’années sont aujourd’hui réglées, tous leurs droits résorbés», se réjouit l’édile de Kaffrine. Et de lancer, avec un brin d’humpour : «Je pense que la CNTS doit me décerner un satisfecit». Abdoulaye Wilane a également recruté des cadres : un agent voyer, un secrétaire municipal, un comptable. A côté des emplois trouvés, le maire de Kaffrine en a crée une centaine d’autres.


Selon le maire socialiste, «les délégués de quartier ont aussi vu leur émolument augmenter. Ils perçoivent, actuellement, presque le quadruple de ce qu’ils percevaient», avant son élection. Pour motiver les agents, M. Wilane a mis en place des mécanismes de gratification. «Sur la base du rendement de chaque agent, j’ai des formules de motivation», affirme-t-il.


Education, Santé...


A Kaffrine, l’équipe municipale dirigée par Abdoulaye Wilane est en train de réaliser 16 salles de classe – dont les équipements sont en livraison – et de construire un bâtiment qui abritera la radio communautaire à vocation instructive, la salle informatique où les jeunes sont initiés à l’informatique et une salle de lecture. «Chaque année, toutes écoles élémentaires de la ville sont dotées en fournitures pour 8 millions de FCfa. La municipalité donne également des bourses aux élèves nécessiteux et aux meilleurs élèves, appuie les étudiants et les élèves en formations, finance les études des cas sociaux exclus de l’école publique», fait remarquer le maire.


Pour 2013, M. Wilane a décidé d’accompagner le président Macky Sall. Ainsi, indique-t-il, va-t-il «offrir aux établissements scolaires des ballons de football, de handball, de basket-ball, des jeux de maillots ou des tee-shirts à toutes les écoles primaires et, si possible, aux collèges, même si ces établissements relèvent du Conseil régional».


En 2009, 47 millions de médicaments ont été donnés au district sanitaire. Cette année, le montant s’élève à 21 millions de francs Cfa. Chaque mois, le maire éponge dans une pharmacie de la place, des factures de médicaments prescrites aux familles démunies et inconnues.


Sur la plan de la santé, pour 2013, «l’équipe municipale compte, en sus du poste de santé et maternité de Diamaguène TP, construire et équiper un poste de santé d’un coût de 60 millions de Fcfa, dont le financement est disponible dans l’ancien centre de santé», indique encore le maire. Ainsi, ajoute-t-il, «la carte sanitaire s’enrichira de deux infrastructures. Il est envisagé la création d’une banque de sang». M. Wilane de souligner d’ailleurs qu’à ce propos, «le comandant de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers a accepté sur la base des orientations du chef de l’Etat et des instructions du ministre de l’Intérieur d’affecter à la commune tout le personnel et même avec des infirmiers. Nous allons leur affecter un terrain. En attendant, ils peuvent s’installer au sein du projet environnement urbain de Kaffrine».


Le social, le sport et culture, les infrastructures, la Bonne gouvernance et transparence sont autant de sujets sur lesquels s’est prononcé le maire de Kaffrine. Sur ce dernier point, il a indiqué que dès son élection, le maire a convié le Forum civil et adhéré à son programme "Décentralisation-Gestion-Transparence (DGT)" qui vaut aujourd’hui, au Conseil municipal, une distinction que le chef de l’Etat, Macky Sall, «remettra à Abdoulaye Wilane dans le courant du mois de février». A cela, dit-il, «s’ajoute le partenariat avec la GIZ Prodel, basé sur la promotion et le renforcement des capacités des agents municipaux et des élus, le recouvrement des taxes et le respect des critères de performances ainsi que la promotion du développement local».


Bamba Toure

Jeudi 24 Janvier 2013 13:07

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