L’enquête sur l’accident de Kaffrine n’est pas près d’être clôturée. Malgré les indices relevés sur place et pointant des défaillances humaines en chaîne, les gendarmes chargés de l’affaire devront creuser davantage pour situer les responsabilités. Et pour cause. Selon L’Observateur, l’audition des rescapés et des blessés s’avère cruciale. Ces derniers sont hospitalisés à l’hôpital Thierno Birahim Ndao de Kaffrine. Ils portent des blessures physiques et psychologiques. Certains luttent contre la mort. Ils ne sont donc pas, a priori, en état de faire face aux enquêteurs pour répondre à leurs questions. Déployée sur place moins de trois heures après l’accident survenu dans la nuit de samedi à dimanche dernier (vers 2 heures du matin), la gendarmerie a constaté que le drame est survenu à cause de l’éclatement du pneu avant gauche de l’un des deux véhicules entrés en collision. Les enquêteurs ont en plus relevé que les trois autres roues de la voiture en question étaient usées. Que les bus étaient surchargés de voyageurs et de bagages et, au vu de la violence du choc, qu’ils roulaient à vive allure. L’accident de Kaffrine a fait 39 morts et 101 blessés, selon le bilan officiel. Vingt-neuf corps sans vie ont été remis à leurs familles. Dix attendent d’être identifiés. Le directeur de l’hôpital de Kaffrine, Babacar Sène, a d’ailleurs lancé un appel aux familles de victimes restées sans nouvelles de leurs parents. La centaine de blessés est prise en charge par une équipe médicale de 260 personnes.