Le prévenu, Bruno Thomas, est un Français qui réside au Sénégal depuis maintenant 15 ans. Agé de 45 ans, il a épousé une jeune sénégalaise nommée Maty Sakho avec qui, il vit dans un appartement sis aux Parcelles Assainies Unité 15. Et dans leur domicile, on retrouve plusieurs personnes, notamment, des amies de la femme de Bruno. Une ambiance d’une vraie famille y régnait, jusqu’à l’éclatement d’une affaire surprenante. Le sieur Bruno a été accusé par la meilleure amie de sa femme, Khady Niang, d’avoir abusé sexuellement sa fille, une mineure âgée seulement de 12 ans, au moment des faits. Pourtant, Khady Niang a vécu hez Bruno pendant 7 ans. Mieux, la petite fille de la plaignante est l’homonyme de la femme de Bruno. A la barre, la victime, n’ayant nullement froid aux yeux, a répondu aisément aux différentes questions de la juridiction. «J’étais au balcon de la chambre de Bruno, le jour des faits. Il m’a appelée et m’a ordonné de me coucher sur son lit, sans quoi, il allait me tuer. J’ai accepté de me coucher, parce que j’avais peur et il m’a également demandé d’enlever mon pantalon, avant qu’il ne me pénètre», a déclaré la fille.
Ndiawar et Enrico
Ces propos seront confirmés par la mère de la victime qui dira avoir conduit sa fille chez le médecin qui aurait attesté la pénétration sexuelle, après les faits. Mais, tergiversant, elle confiera avoir déchiré le papier remis par le docteur. Ajoutée à la réputation de la petite, peinte comme volage, telle une feuille morte, la disparition dudit certificat médical mettra beaucoup de sable dans le couscous accusatif de la partie plaignante. Et, selon les témoins, la fille a des antécédents lubriques avec un nommé Ndiawar et un Italien du nom de Enrico. Entendu par le tribunal, le prévenu se dira très surpris par ces accusations. «Je suis abattu et je pense que c’est un piège. Car, j’ai des problèmes d’érection», confessera le prévenu à la barre. Ce dysfonctionnement sera confirmé par sa femme. Selon un autre témoin, la plaignante lui avait confié que c’est l’Italien qui avait depuis longtemps abusé de la fille. Il faut signaler qu’Enrico vivait en concubinage avec la mère de la victime. Le procureur ayant requis 10 ans de réclusion, la défense s’arcboutera à l’argument de l’absence de preuves, pour plaider la relaxe pure et simple du prévenu. D’avis avec les conseils de Bruno, le tribunal le déclarera non coupable des faits à lui reprochés.