Les stylistes ne s’épanouissent pas en Afrique. La raison est à chercher dans l’interprétation que certains groupes font de ce métier. C’est ce qu’a reconnu le styliste Adama Ndiaye dite Adama Paris qui organise la 10e édition de Dakar Fashion Week dans un entretien avec Le Monde lu par Setal.net. « C'est un véritable problème. A Dakar, nous voulons offrir une plateforme à des personnes non pas qui se trouvent dans l'incapacité de créer dans leur pays, mais qui n'ont pas la possibilité de partager leurs créations. Sur le continent africain, l'interprétation faite par certains des religions, mais aussi l'intolérance envers l'homosexualité et tant d'autres tabous sont un frein au partage et à la découverte d'œuvres, bien au-delà de l'univers de la mode. La problématique transcende par ailleurs le cadre africain. Cette année, une créatrice pakistanaise participe à la Fashion Week de Dakar. Elle aussi souffre d'un environnement national très limitant », dit la styliste.
Cependant, le Sénégal semble une exception dans cet environnement ou la restriction est le maitre mot. « On a la chance au Sénégal de bénéficier d'un climat moderne et tolérant dans lequel la religion est présente mais non contraignante », se réjouit-elle.