Adama SALL écrit: « Sotrac, Sapco, Cices, je suis innocent…je le jure »

Nous avons reçu de Monsieur Adama Sall la mise au point ci-dessous.


Depuis quelques temps des personnes très mal intentionnées cherchent à me nuire par médias interposés me présentant comme un « détourneur de deniers publics » et comme un « transhumant » notoire ! Evidemment, je m’inscris totalement en faux contre les affirmations gratuites de ces détracteurs en livrant à l’opinion publique la réalité des faits. Au préalable, je fais noter que je suis un « self made man » qui n’a jamais subi le concours d’entée en sixième faute de bulletin de naissance et qui a fait les cours du soir de l’Ecole Manguier de Dakar (1964-1965) et St Michel (1965-1966) pour réussir au concours national d’entrée dans les classes de 4e affecté en octobre 1966 au CEG Rendoublée Sud 1 à Thiès. J’ai réussi au BEPC en 1968 et admis au Lycée Delafosse où j’ai eu le BAC en 1971. En 1976 j’ai eu la licence es Sciences Economiques, le Brevet d’Administrateur Civil en 1978 et enfin en 1984 le Diplôme d’Etudes Supérieures Bancaires et Financières du COFEB de la BCEAO. Quant à mon expérience professionnelle, elle est riche de 34 années au service exclusif de notre pays le SENEGAL, pour avoir occupé dès 1978 et successivement les fonctions de Directeur de services nationaux, Directeur Général de sociétés d’Etat, Contrôleur d’Etat à la Présidence de la République, Contrôleur des Opérations Financières(COF) des Etablissements Publics du Sénégal, Directeur de cabinets ministériels, Ministre et Ministre d’Etat. Au plan politique, mon militantisme date seulement de mai 1995 au Parti Socialiste, sans responsabilité à la base car même la section de Wouro-Sidy mon village que je contrôlais largement m’avait été refusée ! Ainsi, à la survenue de l’Alternance, le Président Abdoulaye Wade à fait appel à moi le 15 juillet 2000 et j’ai participé de façon fondamentale à implanter le PDS et à conduire toutes ses victoires dans le département de Matam d’alors et puis le département de Kanel ce, jusqu’en 2007 ! J’ai été le 1er Président du Conseil Régional, SG de la Fédération de Kanel, membre du CD et du SPN du PDS. Malheureusement, comme beaucoup de libéraux, j’ai été poussé vers la sortie en me substituant un « novis » dès 2008. Quid alors, de la mauvaise gestion et de la transhumance dont on m’accuse tant ?

I-DE LA GESTION DES STRUCTURES DE L’ETAT


1-1-LA SOTRAC : En dix(10) mois j’ai remis la SOTRAC en ordre faisant passer le déficit d’exploitation de moins 1125 millions à plus 68 millions! Alors, la raison de mon limogeage tenait uniquement à ma lutte contre la gabegie, le favoritisme et la non transparence. En atteste la réaction vigoureuse des travailleurs des syndicats autonomes. Le quotidien Walfadjri avait titré à la une : « SOTRAC : UN DG LIMOGE POUR COMPETENCFE » et le Bureau politique du PIT avait pris une résolution pour fustiger mon limogeage ! AUCUN DOSSIER de MALVERSATION ou de DETOURNEMENT NE M’EST REPROCHE
1-2- LA SAPCO : A ma prise de service en septembre 1993, elle était en faillite totale : cinq(5) mois d’arriérées de salaires dus aux travailleurs sans couverture médicale, mobiliers et matériels de bureaux saisis et vendus aux enchères publiques, parc auto réduit à zéro, la Station Balnéaire de Saly méconnaissable sans eau sans électricité avec neuf(9) hôtels sur douze(12) fermés…….à l’image des bureaux de la SAPCO sans toiture et sans lumière ! Ainsi, grâce à une gestion rigoureuse et volontariste qui obligeait les mauvais payeurs à leurs devoirs et une politique de promotion hardie, en trois(3) mois la SAPCO a retrouvé ses marques ! Le Journal LIBERTE avait titré sa une « SAPCO : DE L’ABSOLUE INDIGENGE A L’EXCELLENCE » ! Sur le plan résultats, de 1994 à 1998, j’ai bénéficié ainsi que les agents, des primes de rendements octroyées par le Président de la République. Qu’en est-il alors, du « dossier SAPCO » qui me traine comme un boulet ? Tout vient du puissant groupe franco-sénégalais SAVANA le grand mauvais payeur de la Station de Saly et qui nargue l’Etat (il ne paie aucun impôt) et la SAPCO (il ne paie aucun loyer) et spolie les travailleurs (il doit à ce jour des arriérés de salaires) ! C’est ce groupe qui, après avoir essayé par tous les moyens de me faire plier comme mes prédécesseurs, à alors juré ma perte ! Je convoque ici Maîtres Aïssata Tall SALL et Franck ZEITOUN avocats de la SAPCO pour me conforter ! Ainsi, une mission spéciale de vérification a été commanditée en février 1998 pour me faire payer ma témérité car la SAPCO n’était pas inscrite dans le tableau des entreprises à vérifier cette année. Cette mission avec cinq(5) français et un sénégalais, à produit un rapport très accablant et mensonger qui, après plusieurs péripéties, a été transmis le 29 décembre 1999 au Premier Ministre pour exécution finalement à différer après les élections de février 2000 certainement perce que j’étais porteur de voix à Matam. Après l’Alternance, dès avril 2000 pour des raisons purement politique, la Primature a transmis le rapport au Ministre de la Justice pour saisine du Parquet. Aussi, J’ai été le 1er DG à être convoqué à la DIC et à faire toute la procédure jusqu’à la COUR d’APPEL pour, par la grâce d’ALLAH, en sortir indemne. Qu’en est-il exactement ? Deux procédures, une en Pénal (TRIBUNAL) et l’autre en Civil (COURS DES COMPTES) ont été engagées en même temps contre moi en dépit du fait que « le pénal tient le civil en l’état ». A)- En PENAL : a)- le JUGEMENT N°3199 du 9 juillet 2002 du Tribunal Régional Hors Classe de Dakar qui, en 1ere instance, me relaxe des chefs de détournement de deniers publics et d’abus de biens sociaux mais me condamne pour prise illégale d’intérêt et corruption d’un fonctionnaire a été cassé par l’ARRET N° 659 du 29 octobre 2003 de la Cour d’Appel qui me « relaxe purement et simplement des fins de poursuites des chefs de prise illégale d’intérêt et de corruption ». B)- En CIVIL : a)- l’ARRET N° 03 du 17 octobre 2001 de la Cour des Comptes qui m’avait condamné à une amende de 5 millions, a été cassé par l’ARRET N°05/08 du 12 mars 2008 du Conseil d’Etat en disposant «Par ces motifs, rejette l’exception de nullité soulevée par l’Agent Judiciaire de l’Etat, casse et annule l’Arrêt n°03 du 17 octobre 2001 de la Chambre de Discipline Financière de la Cour des Comptes».

1-3- LE CICES : sa bonne santé financière, a permis le renouvellement intégral en 2004 du matériel des stands acquis depuis 1974 date de sa création, par du matériel syma-système nouvelle génération. De ce fait, nous avons bénéficié chaque année, de 1999 à 2004, des primes de rendements octroyées par le Président de la République. Il n’y a aucun dossier CICES à mon encontre !

1-4- LES DEPARTEMENTS MINISTERIELS. Mes détracteurs évoquent les dossiers relatifs aux élections de représentativité, les crédits de contre partie des projets hydrauliques, le terrain de Diamalaye et le marché de l’Emissaire en mer de Camberène. Il très important de savoir qu’un ministre ne gère pas des crédits qui sont du ressort exclusif des administrateurs délégués que sont en général les DAGE, SAGE et autres Directeurs des ministères. Alors qu’en est-il de ces dossiers ?

A)- Elections de Représentativité : Il est constant que des 250 millions, 227millions ont été exécutés sous les magistères des ministres : Yéro Deh : 138 millions (55%) ; Me Babou 55 millions (24%) et Adama Sall 34 millions (15%). L’Inspecteur du Travail administrateur des crédits en 2006-2007 est en détention préventive.

B)- Crédits Projets Hydraulique : un hebdomadaire de la place a écrit que « 42,5 millions de matériel commandé se sont évaporés ». Sur la base des réponses aux demandes d’explication des concernés, par lettre du 7 février 2008, j’ai saisi le ministère de l’Intérieur pour situer les responsabilités. Le DAGE, administrateur des Crédits est en détention préventive.
C)- TERRAIN DE DIAMALAYE : je n’ai délivré aucun n’arrêté de lotissement pour ce terrain quant bien même le promoteur a produit l’Ordonnance RP 3896/11 DU 8 Aout 2011 du Tribunal Hors Classe de Dakar qui lui reconnait le droit de propriété dudit terrain. Nous lui avons demandé, par lettre du 26 Aout 2011, de se conformer aux dispositions de l’article R150 du décret 2009-1450 portant partie réglementaire du code de l’Urbanisme.

D)- MARCHE DE CAMBERENE : j’ignore tout de ce marché dont le DDI/MEF est Administrateur des crédits, Ordonnateur des dépenses, Président de la Commission des Marchés et Maitre d’Ouvrage. Ce marché de 7480 millions partie intégrante des 17 milliards inscrits dans le BCI de mon département échappe totalement à mon ministère en ce qu’il est adjugé et signé par messieurs Mamadou Diouf (DDI), Gilles Hervio (UE) et Lamine Dieng (DG ONAS).

II- DE LA TRANSHUMANCE :

Comme disposé plus haut, je n’ai milité au PS que 4 années sans aucune responsabilité à la base. Et j’ai répondu volontiers à l’appel du Président Wade pour un large rassemblement autour de lui pour construire le Sénégal dont toute personne de bonne foi reconnaitra ses importantes réalisations. Le Hic est vraiment patent dans le domaine politique notamment la gestion malencontreuse du PDS où plusieurs cadres dont moi-même, tout comme l’essentiel des membres de l’APR et de REWMI, ont été poussé à la sortie. Cela étant, notre adhésion à l’APR du Président Macky Sall, dont nous nous reconnaissons comme la plupart de ses membres victimes de notre parti originel le PDS, s’est faite de façon volontaire et sans aucune condition. En le rejoignant entre les deux tours, nous nous considérons partie intégrante des acteurs de la nouvelle Alternance et non point comme des transhumants tel que veulent nous considérer certains détracteurs de mauvaise foi !

CONCLUSION :

J’espère vivement que de ce qui précède, tous ceux qui sont de bonne foi, saurons désormais que je ne suis en rien mêlé à aucun détournement ou malversation de fonds publiques, que j’ai géré toutes les structures de l’Etat qui mon été confiées depuis 34 ans dans la rigueur et la transparence. N’en déplaise à mes détracteurs à qui j’oppose ce verset du livre saint : « WO INN YOURIDKA BI KHAYRIN FALAA RAADA LI FADLIHI » autrement dit « les chiens aboient et la caravane passe ».

HASBOUN ALLAH WO NIMAL WAQUIL
ADAMA SALL
Administrateur Civil Principal de classe exceptionnelle
Ancien Ministre d’Etat

Bamba Toure

Samedi 31 Mars 2012 02:37

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