Adieu Prési !

homme s’est accroché jusqu’au bout avant de lâcher prise certainement malgré lui. Les sénégalais ont décidé de reprendre leur dû mis entre ses mains depuis un certain 19 mars 2000. Mathématiquement le jeu était fait depuis longtemps, Wade était seul contre tous les autres candidats engagés dans cette compétition et derrière Macky Sall dans le Benno Bokk Yakaar. Seul dans sa tour d’ivoire, mal entouré et conseillé, le désormais ancien chef d’Etat s’est entêté comme sur le problème de sa candidature, croyant pouvoir renverser la tendance. A force de ruser sur tout et rien on devient déraisonnable, le vieux est devenu déraisonnable depuis longtemps. Un comportement qui a mis le pays dans des difficultés sociales et des tensions politiques qui ont coûté la vie à une dizaine de compatriotes. Pire des divisions confrériques et même ethniques sont visitées par le vieux pour des préoccupations bassement politiques. Pour tout cela et pour encore toutes les injustices vécues les sénégalais ont décidé de se séparer d’Abdoulaye Wade.

Il est arrivé un moment durant les douze ans de gestion du régime dit de l’alternance que certaines personnes arrivent à regretter le départ de Diouf. On ne pourra pas regretter le départ de Wade autrement dit on ne peut pas vivre pire. Ce qui est regrettable c’est comment un homme qui avait toutes les cartes en main en 2000 avec tout le temps suffisant comme état de grâce puisse en arriver à être humilié politiquement de la sorte ? Au-delà d’Abdoulaye Wade, on ne va pas pardonner à tous ces gens qui l’ont accompagné et qui n’ont jamais eu le courage de l’arrêter ou de lui apporter la contradiction.

Tous les deux candidats au deuxième tour comme d’autres leaders politiques ont affirmé que les sentiments des citoyens vont apparaître à travers ce vote. D’autres diront que c’est le début d’une ère nouvelle ! Nous n’avons plus rien à faire des beaux discours et nous n’avons plus le temps d’attendre. Cette ère nouvelle c’est le temps du renforcement de la conscience citoyenne. Les citoyens vont descendre dans la rue pour la défense de la République au prix même de leur vie.

Les dirigeants doivent être au service des citoyens pour mériter récompense et honneur. Fini le temps du politicien version « ndiombor », c’est désormais le culte des valeurs dans la relation politiques et citoyens. Seulement ce vieux là a commencé par la ruse en effet « Abdoulaye Wade est né le 29 mai 1926 à Kébémer mais déclaré à Saint-Louis pour bénéficier du statut de citoyen français », le calcul des intérêts personnels l’a emporté lui et son clan. Mais dans cette société de valeurs, on respecte les personnes âgées, bon repos tout de même !