Affaire Aïda Ndiongue vs Le Quotidien : Madiambal Diagne gagne une bataille selon Me El Hadji Diouf


A sa sortie de la salle d’audiences, Me El Hadji Diouf, un des avocats de Aïda Ndiongue ne s’est pas empêché de reconnaître leur défaite en disant à Me Mbaye Dieng, qui n’avait pas assisté au délibéré : «Vous avez gagné. Le Tribunal a déclaré la citation nulle». Seulement, l’avocat-politicien s’empresse de préciser à son confrère qu’ils n’ont pas encore baissé les armes. «Nous allons réécrire la citation», lui fait-il savoir. Toujours, selon Me Diouf qui se prêtait aux questions de votre serviteur, cette nullité prononcée par la juridiction est relative «à certains articles qui ont été omis sur la complicité». Toutefois, «pour nous les articles importants ont été cités», poursuit-il avant de révéler que son confrère Me Moustapha Diop se chargera dans un délai qu’il n’a pas précisé, de reprendre la citation. 

Cette décision rendue par le Tribunal n’a pas laissé de marbre les avocats de la défense. D’après Me Mbaye Dieng, qui se réjouit du verdict, ils avaient estimé «que la citation n’était pas régulière. Elle ne mentionne pas les dispositions légales  à savoir les articles 45 et 46 du Code de procédure pénale organisant la complicité. Ce, comme le requiert l’article 624 du Code de procédure pénale. Le Tribunal nous a suivis et a annulé la citation», déclare Me Dieng. Même si la partie civile a brillé par son absence (représentée à la barre par Me El Hadji Diouf et Me Moustapha Diop), Aïda Ndiongue ne manquait pas de soutien. Un groupe de femmes libérales avec à leur tête l’ancien président du groupe parlementaire, Doudou Wade, était bien visibles dans la salle d’audiences. 

Le journal Le Quotidien avait dans son édition numéro 2960 du 4 décembre 2012 publié une information relative à un transfert de capitaux et une évasion fiscale reprochés à l’ex-sénatrice Aïda Ndiongue. Le journal avait en effet titré ce 4 décembre 2012 : «4 milliards de soucis pour Aïda Ndiongue : La Centif et les Impôts et domaines sur les traces d’un fonds planqué à l’étranger». La responsable libérale, qui se sentait diffamée dans cette affaire a décidé de porter plainte en servant au journal une citation. Pour laver son honneur qu’elle juge entaché, Mme Ndiongue a réclamé la somme de 4 milliards de francs en guise de dommages et intérêts.

Claude Coly

Vendredi 15 Mars 2013 15:00

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