Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a adressé une «mise en garde» à TF1 pour avoir diffusé dimanche, dans son émission «Sept à Huit», des enregistrements audio entre Mohamed Merah et les policiers, a annoncé mardi le président du CSA Michel Boyon.
Critiqué, en particulier par les proches des victimes du tueur de Toulouse, pour avoir diffusé ces extraits d’enregistrements, le groupe TF1 a mis en avant son devoir d’informer et s’est défendu de tout sensationnalisme.
«Cette décision est un signal», a expliqué Michel Boyon au cours d’un point de presse. «C’est un appel à la responsabilité pour tous les opérateurs».
Chargé de la régulation du secteur audiovisuel, le CSA relève les manquements des chaînes. La «mise en garde», qui est en-deçà de la «mise en demeure», a valeur de simple avertissement.
En cas de récidive, le gendarme audiovisuel peut décider, dans des cas extrêmement rares, de sanctions, comme la suppression d’une tranche de publicité, la lecture d’un communiqué d’excuses lors d’un journal télévisé ou une amende qui peut aller jusqu'à 3% du chiffre d’affaires.
La CSA s’est appuyé sur l’article 15 de la convention qui le lie avec TF1 sur les précautions nécessaires en matière d’information, a expliqué Rachid Arhab, président du groupe de travail sur la déontologie. Il a également évoqué la «prudence nécessaire» dans le traitement des affaires en cours d’instruction.
(AFP)