Le directeur général de la pharmacie Guigon a comparu ce mercredi 23 décembre devant le tribunal correctionnel de Dakar. Le Docteur Bernard Henry Guigon est poursuivi pour entrave à la liberté de culte et violence par voie de fait. L'affaire est mise en délibéré jusqu'au 13 janvier prochain.
Pour comprendre les faits, il faut remonter à Mai 2016 où les sieurs Dame Dia et Khadim Dioum travaillaient comme docteur assistant à la pharmacie Guigon, sise à l'Avenue Pompidou x Lamine Guèye à Dakar. Au courant du mois de mai 2016, le Docteur Bernard Henry Guigon avait sorti une note de service spécialement destinée aux salariés qui priaient aux heures de service sans avoir à relever contre eux un comportement qui aurait perturbé le fonctionnement du service. Mais, puisqu'il a placé des caméras de surveillance dans les vestiaires et couloirs. Et, cela lui a permis d'identifier et d'indexer les Docteurs Dia et Khadim Dioum, qui lorsqu'ils travaillent prennent cinq (05) minutes pour prier à tour de rôle en toute tranquillité et en toute discrétion.
Voulant s'opposer de manière radicale à la pratique de leur culte, le mis en cause a sorti en mai 2019, une deuxième note de service datée du 09 mai 2019, intitulée la prière sur le lieu du travail. Ainsi, le 18 mai 2019 à la prière de 17 heures, Docteur Dia s'est absenté pour 5 minutes le temps d'aller prier dans un coin reculé. Ce jour-là, il a été discrètement relayé par Khadim Dioum. À cette occasion, le Sieur Guigon a fait à chacun des requérants une demande d'explications sur ce qu'il considère comme créant un désordre en faisant allusion à la prière.
En utilisant des qualificatifs aussi désobligeants et injurieux, le prévenu ne faisait que réitérer sa position vis-à-vis de la foi de la majorité de ses employés.
Attrait ce mercredi devant la barre du tribunal correctionnel de Dakar, le Docteur Guigon a nié les faits, avant de préciser avoir licencié Dame Dia et Khadim Dioum pour manquements répétés au règlement de la pharmacie, au non-respect des autorités de la pharmacie et mise en danger des usagers. Selon lui, des « pharmaciens avaient perdu le contrôle de la pharmacie et abandonné leur poste ». « Quand le superviseur effectue son contrôle de routine, Docteur Dia, Chef de Comptoir, et son adjoint étaient absents à leurs postes pour des raisons personnelles. Je n'ai aucun problème avec la prière. Mais on ne peut pas aller prier dans les heures de service. Si une seule personne qui manque ne serait-ce que pour une seconde, nous le ressentons dans tout le fonctionnement de la pharmacie », explique le Dg de la pharmacie Guigon.
La partie civile qui considère cette affaire comme particulièrement scandaleuse, demande au tribunal de déclarer coupable le directeur général de la pharmacie Guigon et de le rappeler à la raison.
Dans son réquisitoire, le maître des poursuites a demandé l'application de la loi.
Pour la défense qui considère cette affaire comme un dossier vide sur le plan du droit du travail, a demandé la relaxe pure et simple de M. Guiguon et de débouter les deux travailleurs avant de réclamer la somme de 50 millions de francs CFA en guise de dommages et intérêts pour leur client.
L'affaire est, finalement, mise en délibéré le 13 janvier prochain.
Pour comprendre les faits, il faut remonter à Mai 2016 où les sieurs Dame Dia et Khadim Dioum travaillaient comme docteur assistant à la pharmacie Guigon, sise à l'Avenue Pompidou x Lamine Guèye à Dakar. Au courant du mois de mai 2016, le Docteur Bernard Henry Guigon avait sorti une note de service spécialement destinée aux salariés qui priaient aux heures de service sans avoir à relever contre eux un comportement qui aurait perturbé le fonctionnement du service. Mais, puisqu'il a placé des caméras de surveillance dans les vestiaires et couloirs. Et, cela lui a permis d'identifier et d'indexer les Docteurs Dia et Khadim Dioum, qui lorsqu'ils travaillent prennent cinq (05) minutes pour prier à tour de rôle en toute tranquillité et en toute discrétion.
Voulant s'opposer de manière radicale à la pratique de leur culte, le mis en cause a sorti en mai 2019, une deuxième note de service datée du 09 mai 2019, intitulée la prière sur le lieu du travail. Ainsi, le 18 mai 2019 à la prière de 17 heures, Docteur Dia s'est absenté pour 5 minutes le temps d'aller prier dans un coin reculé. Ce jour-là, il a été discrètement relayé par Khadim Dioum. À cette occasion, le Sieur Guigon a fait à chacun des requérants une demande d'explications sur ce qu'il considère comme créant un désordre en faisant allusion à la prière.
En utilisant des qualificatifs aussi désobligeants et injurieux, le prévenu ne faisait que réitérer sa position vis-à-vis de la foi de la majorité de ses employés.
Attrait ce mercredi devant la barre du tribunal correctionnel de Dakar, le Docteur Guigon a nié les faits, avant de préciser avoir licencié Dame Dia et Khadim Dioum pour manquements répétés au règlement de la pharmacie, au non-respect des autorités de la pharmacie et mise en danger des usagers. Selon lui, des « pharmaciens avaient perdu le contrôle de la pharmacie et abandonné leur poste ». « Quand le superviseur effectue son contrôle de routine, Docteur Dia, Chef de Comptoir, et son adjoint étaient absents à leurs postes pour des raisons personnelles. Je n'ai aucun problème avec la prière. Mais on ne peut pas aller prier dans les heures de service. Si une seule personne qui manque ne serait-ce que pour une seconde, nous le ressentons dans tout le fonctionnement de la pharmacie », explique le Dg de la pharmacie Guigon.
La partie civile qui considère cette affaire comme particulièrement scandaleuse, demande au tribunal de déclarer coupable le directeur général de la pharmacie Guigon et de le rappeler à la raison.
Dans son réquisitoire, le maître des poursuites a demandé l'application de la loi.
Pour la défense qui considère cette affaire comme un dossier vide sur le plan du droit du travail, a demandé la relaxe pure et simple de M. Guiguon et de débouter les deux travailleurs avant de réclamer la somme de 50 millions de francs CFA en guise de dommages et intérêts pour leur client.
L'affaire est, finalement, mise en délibéré le 13 janvier prochain.