Le rapport d'audit de la Cour des comptes, effectué sur la Direction de la Police des Étrangers et des Titres de voyage, vient de tomber selon Libération. Ce document est rédigé par le magistrat, Aliou Niane, ancien président de l'Union des magistrats du Sénégal. Selon nos confrères, la première incongruité réside dans l'anachronisme qui entoure les dates d'approbation des structures habilitées, comparées à la date de signature. En effet, le contrat pour le marché des passeports numérisés a été signé le 3 septembre 2007 avec la société Malaisienne Iris Corporation. Or, la signature précède de deux semaines l'avis favorable de la Commission nationale des contrats de l'Administration (Cnca). Nos confrères de constater que c’est ce qui rend irrégulier le marché, puisque dans les marchés de gré à gré ou par entente directe. Avant d’expliquer qu’à cet effet, la Cnca doit d'abord donner son aval avant toute signature. Le rapport d'audit de la Cour des comptes est sans appel: «le marché des passeports numérisés est irrégulier». En attendant, «il n'y a pas de quoi fouetter un chat», comme a expliqué l’ancien ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom la semaine dernière. Selon lui, la signature s'est effectuée en toute illégalité. Il a indiqué que le montant du marché des passeports numérisés est d'un peu plus de 118 milliards sur 20 ans pour la production de dix (10) millions de passeports numérisés, soit 500 000 par an. Or, de 2004 à 2007, «la production totale cumulée était de... 416 604 passeports, soit en moyenne 104 151 par an. En somme, concluent nos confrères, on a affaire à une surfacturation de 480 %. Toujours «pas de quoi fouetter un chat»! Qui pis est, la cour des comptes relève que le «document de travail», partie intégrante du marché conclu, n'a été ni signé ni approuvé (sic !). «Pas quoi fouetter un chat»?
TAPA TOUNKARA
Source: Rewmi
TAPA TOUNKARA
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