Actuellement, l’Afrique de l’Ouest est victime de déficits agricoles de divers genres. Une des explications à ce phénomène peut se trouver sans doute dans la gestion des statistiques agricoles, qui peuvent permettre aider à prévoir une abondance ou une précarité. C’est pourquoi, une dizaine de pays de l’Afrique de l’Ouest se sont réunis au Togo dans le cadre d’un atelier portant sur le thème « harmonisation des méthodes de collectes des données primaires : méthodologies d’estimation des productions agricoles et des bilans céréaliers et alimentaires ». A ces travaux qui s’étendent sur 4 jours, ont été représentés le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Niger, le Nigéria, le Libéria, la Sierra- Léone et le Togo. (Le Sénégal a brillé par son absence). La réflexion portait sur l’installation d’un système de veille pour la sécurité alimentaire. Ce dispositif aurait pour mission de suivre, de prévenir et de gérer les crises alimentaires dans la sous-région ouest-africaine. Pour ce qui se passe actuellement, les pays n’étaient pas du tout préparés à y faire face. D’où, certains ont même appelé à l’aide internationale à l’instar du Burkina – Faso. Autre sujet de réflexion de l’atelier, c’est l’intégration des états côtiers ouest-africains dans le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS). Celui-ci développe des stratégies qui contribuent au maintien de la sécurité alimentaire et, de ce fait, a besoin de la contribution de tous les Etats, même les moins concernés par l’aridité. En somme, cette rencontre permet de réunir les différents outils et méthodes employés dans chaque pays pour assurer la sécurité alimentaire. Au travers de cet échange d’expérience, les différents acteurs ont à nouveau mesuré la pertinence de la collecte des données et, également, de leur mise à jour régulière