Dans une longue interview parue la semaine dernière dans le quotidien "La Tribune", le sociétaire de Leeds United (deuxième division anglaise), El Hadji Diouf, par ailleurs ancien capitaine des Lions de la Teranga, déplorant le fait de n’avoir pas été appelé par le sélectionneur national, le 5 février, pour jouer contre la Guinée (match amical : 1-1), a fait savoir qu’«Alain Giresse ne confectionne pas sa liste, elle lui est dictée par la Fédération». Mieux, le double "Ballon d’Or" africain (2001 et 2002) a déclaré que la condition du recrutement de Giresse était qu’il promette de ne jamais le sélectionner.
DIOUF CIREUR. El Hadj Diouf a même affirmé que la haine nourrie par le technicien français à son encontre est née du fait qu’il avait refusé, à ses débuts en France quand il venait de sortir du centre de formation de Sochaux, «de signer en faveur du FC Toulouse (dont l’ex-coéquipier de Michel Platiniétait l’entraîneur : ndlr) qui se battait pour le maintien pour m’engager avec le Racing Club de Lens, qui jouait les premiers rôles en L1». Tout ceci, ajouté aux supposées instructions de la fédération, ont valu à Diouf sa mise à l’écart de l’équipe nationale, dans son entendement. Quelle est son niveau actuel ? La Premierchip (D2), pour un joueur que Liverpool et tant d’autres grands clubs européens s’arrachaient en 2002. Est-il titulaire dans cette équipe de Leeds qui lutte aujourd’hui pour le maintien au second palier du football anglais ? Non, Diouf y cire le banc...
Invité de la rédaction du quotidien "l’Observateur", dans le cadre de sa rubrique "Face aux Lecteurs", Alain Giresse a saisi au vol une question du jeune Pape Mahmoud Guèye, curieux de savoir si Diouf était sélectionnable, pour couper court à une telle discussion. «Il (Diouf) ne sera pas là pour le prochain match. Ce n’est pas un joueur que j’ai mis, actuellement, dans mon groupe de sélection. Je ne l’ai pas retenu», a indiqué le coach. Toutefois, l’ancien milieu de terrain de l’équipe de France précise qu’il «est sélectionnable, parce qu’il ne faut jamais fermer la porte à quelqu’un qui est toujours en activité et qui ne s’est pas mis à la retraite». Giresse fait remarquer d’ailleurs que «pour un joueur, c’est toujours mieux qu’il dise lui-même que l’inverse».
50 ANS. Et pour conclure sur ce chapitre, le sage conseil de l’ancien champion d’Europe des Nations (1984) : «On n’arrête pas de gaieté de cœur mais, malheureusement, on ne peut pas jouer au football jusqu’à 50 ans». Pourtant, El Hadji Diouf possède des papiers qui attestent de sa naissance le 21 janvier 1981 à Dakar (à Saint-Louis en réalité), alors que certains situent cette date aux alentours de 1972 ou 74, dès lors que son footballeur de père, Poulho, s’est exilé en 1976, après le succès du Ndiambour de Louga en Coupe du Sénégal, et n’est plus revenu, depuis lors.
LIBRE CHOIX. Parlant du choix des joueurs qu’il sélectionne, Alain Giresse a levé un pan sur le voile qui cachait les raisons de son départ du Mali. «Je suis parti du Mali parce que, dans ce qui m’a été proposé pour le renouvellement de mon contrat, il y était écrit que je devais faire valider ma liste par la fédération. J’ai refusé». Ce qu’il a donc refusé au pays avec lequel il a remporté la médaille de bronze à la Can 2012, il ne l’acceptera certainement pas pour une nouvelle aventure..
Mbour et Joal : les Navétanes suspendus
