L'ennemi de l'intérieur. C'est ainsi que pourrait être qualifié l'un des membres du commando responsable de la prise d'otages du 16 janvier. Selon une source sécuritaire, l'un des terroristes tués dans l'assaut des forces spéciales avait été employé sur le complexe gazier d'In Amenas.
"L'un des assaillants tués avait travaillé comme chauffeur pour l'une des entreprises opérant à l'intérieur du complexe", a déclaré cette source à l'AFP, en précisant qu'il avait "démissionné il y a un an". Cette source n'a pas été en mesure de préciser qui avait été l'employeur de l'assaillant, mais a indiqué que son corps avait été reconnu par des employés sur le site.
Sept nationalités dans le commando
Deux des autres assaillants, "les Canadiens", sont des "binationaux arabes", a-t-on également indiqué de source sécuritaire. Le commando était formé de trois Algériens et d'hommes de six nationalités différentes. Outre les Canadiens, figuraient des Egyptiens, des Maliens, des Nigériens, un Mauritanien et 11 Tunisiens, selon des sources officielles.
Le chef du commando, l'Algérien Mohamed Amine Benchenab, qui a été tué, était l'auteur de l'enlèvement de deux coopérants espagnols, un homme et une femme, et d'une Italienne le 23 octobre 2011 dans un camp de réfugiés sahraouis près de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie), selon la source sécuritaire. Ils avaient été relâchés le 18 juillet dernier.
37 otages tués
Les forces spéciales algériennes avaient lancé au moins deux assauts, l'un jeudi pour libérer les otages retenus dans la zone d'hébergement du complexe, l'autre, final, samedi en milieu de matinée, contre l'usine où étaient retranchés des assaillants avec sept otages étrangers abattus par leur ravisseurs.
Aucun bilan définitif n'a pu encore être établi. Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a fait état lundi de 37 otages étrangers et un otage algérien tués, 29 assaillants abattus et trois découverts vivants par les forces spéciales. Mais cinq étrangers sont encore portés disparus et sept corps restaient encore non identifiés en début de semaine. La plupart des otages ont été abattus d'une balle dans la tête.
Metrofrance