Ali Haidar promet de soutenir la Réserve naturelle communautaire du Boundou


Le ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature Ali El Haidar a promis, samedi à Koussanan (Tambacounda, est) d’appuyer la Réserve naturelle communautaire (RNC) du Boundou, vaste de 120.000 kilomètres et située à cheval sur 21 villages, pour une population de 6.000 habitants.‘’Moi Ali Haidar, ministre de l’Ecologie, je vais vous appuyer dans la réserve communautaire du Boundou’’, a-t-il indiqué aux habitants de Koussan, siège de la réserve, lors de la cérémonie d’inauguration du site créé en 2009, dans le cadre du partenariat entre le conseil général de l’Isère et le conseil régional de Tambacounda.Située à cheval sur les départements de Goudiry et Bakel, cette réserve qui était auparavant une zone amodiée, où l’on pouvait chasser des antilopes et des gazelles, a été reconvertie en une aire communautaire protégée.Cette transformation est à mettre à l'actif de on ancien amodiateur, Baba Sada Sow, un fils du terroir établi en France, pour en faire profiter les populations locales. La RNC couvre les communautés rurales de Sinthiou-Fissa, Toumboura, Dougué et Koussan.’J’ai discuté avec le directeur des Parcs nationaux, il va amener ici un conservateur, un ingénieur en agroforesterie qui va l’assister, ainsi qu’un agent qui renforcera vos capacités en gestion de réserve communautaire et de gestion participative’’, a dit Ali Haidar.Avant lui, le président de la communauté rurale de Koussan, Alassane Diallo, avait qualifié de ‘’problème crucial’’, le départ du conservateur qui était sur place, laissant un vide derrière lui.Il avait aussi évoqué la question des éleveurs transhumants venus du nord du pays, et qui traversent la RNC, causant des feux de brousse et élaguant des arbres sur leur passage, sans oublier l’enclavement du site, à l’image des localités riveraines.‘’Je vous promets que je prendrai des mesures pour vous appuyer’’, a réitéré Haidar, se réjouissant des projets d’élevage de pintades et d’apiculture des communautés. Il leur a annoncé qu’il reviendra, dans trois mois, à Koussan pour prendre part à une cérémonie de lancement qui sera le prélude à l’envoi d’un conservateur et à l’élaboration d’un plan de gestion pour une implication effective de l'ensemble des communautés rurales et des élus.‘’Il y a quelques années, j’étais l’amodiateur de cette zone, ensuite, je me suis reconverti’’ en protecteur, a indiqué Baba Sada Sow, qui envisage de mettre sur pied, en France, une association des amis de la RNC du Boundou.L’idée consiste à faire revenir les anciens chasseurs, pas pour chasser, mais cette fois-ci pour ‘’observer la nature’’. ‘’C’est une victoire de l’écologie’’, a estimé, l’un des initiateurs de ce projet, se disant fier de la dynamique impulsée dans les villages environnants, dont des habitants y sont employés comme éco-gardes.Trente-deux jeunes sont actuellement formés à l’apiculture, à la gestion des ressources naturelles et à la gestion économique, a indiqué M. Sow, content d’être passé d’une situation dont il tirait profit seul avec sa famille, à une extension des bénéfices à toute la communauté.Baba Sada Sow a aussi signalé, pour s'en réjouir, le retour d'espèces fauniques qui étaient en passe de disparaître de la zone.En réponse aux nombreuses doléances des habitants de Koussan, notamment celles des femmes présentées par leur responsable Fatoumata Wagne, relatives à l’accès à l’eau potable, à l’allègement des travaux domestiques, le ministre de l’Ecologie a promis l’ouverture, dans le Boundou, d’une antenne de la banque de microcrédit Aliniha installée à Tambacounda pour financer les femmes de la zone.Il a promis de transmettre les autres doléances relatives à l’enclavement, à la santé, à l’eau potable et à l’éducation au chef de l’Etat, Macky Sall

Bamba Toure

Dimanche 30 Septembre 2012 09:08

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