M. Ndoye, les législatives ont eu lieu ce dimanche. Quelle lecture faites-vous des résultats ?
Ces résultats confirment globalement nos prévisions, même si l’abstention que nous craignions beaucoup, et que nous considérions comme le plus gros risque de perturbation de nos hypothèses de travail a été au rendez vous, malgré tous nos efforts pour inviter les citoyens à accomplir leur devoir civique. Aussi, les sénégalais ont démontré à certains que la politique ne peut être une affaire banale. Le nouveau pouvoir a sa majorité au niveau de l’assemblée, les citoyens l’attendent maintenant, sans aucune complaisance à espérer, sur ses engagements vis-à-vis du peuple sénégalais.
Comment avez-vous analysé le fort taux d’abstention des sénégalais ?
Je pense que la première explication avancée et qui convoque un désamour vis-à-vis des politiciens est légère car un large choix était présenté aux citoyens, avec ce nombre sans précédent de 24 listes. Nous avions aussi beaucoup de candidats politiques regroupés dans des coalitions, donnant ainsi à la population l’opportunité de manifester ce rejet par une sanction desdites coalitions, mais tout au contraire, ces dernières sont venues largement en tête. Je pense que pour les élus, les populations de chaque localité ont envie de se retrouver dans le choix des investis, à défaut, on les invite dans une aventure dans laquelle elles ne se sentent pas concernées. Il faudra procéder à une analyse fine de l’abstention par département, en intégrant dans les paramètres le profil des investis, et éviter les solutions hâtives. Le peuple sénégalais a sa particularité, que ceux qui se disent spécialistes ne doutent plus de sa maturité, et comprennent que rien ne se fera pour ce peuple sans lui. Et au fond, imaginez-vous le nombre de listes qui auraient été en compétition si les partis politiques dans leur grande majorité, ne s’étaient pas regroupés en coalitions ? C’est une leçon à retenir par les nombreux donneurs de leçons qui caricaturent les politiques qui ne seraient intéressés que par leur devenir personnel.
La surprise de ces élections est, sans nul doute, la montée en puissance des hommes religieux. Qu’en dites-vous ?
Dans ce cadre précis, je ne considère pas ces élus comme des religieux, puisqu’ils dirigent tous des partis politiques, ou des mouvements citoyens, ce qui est tout comme si l’on regarde les objectifs poursuivis. C’est avec leur étiquette d’hommes politiques qu’ils se sont présentés devant les sénégalais, même si le trafic d’influence n’est pas à exclure. La République qui doit demeurer une, ne devra jamais tolérer que l’on puisse concourir au suffrage des sénégalais au nom d’une appartenance religieuse, clanique, régionale ou autre. Pour moi, il y a le peuple dans sa grande diversité et ses élus, tous d’égale dignité devant une mission pour notre Nation et notre démocratie.
Comment aviez-vous vécu la campagne jugée assez timide par beaucoup d’observateurs ?
Je l’ai trouvée plus calme et paisible par rapport à la présidentielle avec moins de violence et d`agression. J’ai eu parfois l’impression de rencontrer une population désabusée, surprise qu’elle était par toutes ces listes en compétition (24), et il faut le dire, par une bonne partie des investis qui ne cadre pas avec la nouvelle exigence de rupture. Je suis personnellement triste par exemple de voir des personnes qui ont accompagné le régime précédent avec une énergie insoupçonnée et un engagement très intéressé dans nos quartiers, et qui le plus souvent ne se sont jamais gênés de se faire les complices de pratiques à la limite mafieuses dont la finalité pouvait par exemple être la dépossession et le déplacement des populations habitant nos quartiers traditionnels, nos « pénc », ces gens qui étaient dans la combine consistant à s’accaparer des quartiers allant de la gare ferroviaire à l’avenue Malick Sy, en incluant Rebeuss et Niayes Thiocker, ces gens qui ont nuitamment détruit notre seul stade juste pour empocher quelques millions, ces personnes qui étaient dans le complot pour morceler le seul marché de Rebeuss, venir devant leurs victimes solliciter leur suffrage pour aller se construire une immunité à l’Assemblée, et détenir une tribune pour continuer ces basses besognes. La disqualification devrait exister en politique. Au-delà de cela, nous pensions que cette élection était capitale, après tous les sacrifices consentis par le peuple pour arracher le changement, à la mémoire de tous nos frères qui y ont laissé leur vie, pour asseoir les vraies possibilités de rupture. Comme disait un jeune dans les rues du Plateau, on ne pouvait envoyer des gens à la guerre en leur remettant des fusils et en confisquant les munitions. Le peuple sénégalais a envoyé Benno Bokk Yaakaar à la guerre contre la mal gouvernance, la corruption, la vassalisation de nos institutions, le népotisme, la dilapidation de nos ressources, la perte de toutes les valeurs qui faisaient de nous un peuple respecté. Et ce dernier, après la première bataille gagnée aux présidentielles, devait donner à la coalition les munitions complémentaires pour gagner la bataille de la stabilité institutionnelle, seule garante de succès pour le projet politique, économique et social du nouveau régime. Nous invitions alors nos concitoyens à aller voter en masse, avec la maturité qui est la leur, car notre premier adversaire était l’abstention, qui pouvait avoir pour première résultante un quotient électoral faible, lequel permettrait à ceux qu’ils ont chassé par la porte, de revenir honteusement par la fenêtre les narguer pendant les cinq prochaines années.
Pourquoi vous n’avez pas été investi dans la liste de Benno Bokk Yaakaar?
Parce que je suis membre d’un parti lui-même membre d’une coalition, et que les gens ont surement pensé que j’étais déjà utile aux positions qui sont les miennes. Tout le monde ne peut pas être investi dans une coalition, et mes parents ouolof disent « ku ame moy seddeulé ». Cela dit, il faut aussi constater qu’au-delà des contraintes d’une coalition, c’est une résultante des règles actuelles de notre parti validées par le dernier Congrès, et qui s’imposent par conséquent même au premier des socialistes. Le mouvement des cadres Vision socialiste a invité le parti à procéder dès que possible, à la réforme des procédures de renouvellement des instances puisque dans leur état actuel, ces dernières favorisent le blindage des structures en permettant aux caciques d’ostraciser les nouveaux cadres afin de se maintenir tant qu’ils le veulent, et ce, quelle que soit leur plus ou moins grande compétence, quels que puissent être les exigences des profils nécessaires pour l’avenir à moyen et long termes du parti. Pour avoir une posture de gagnant, et assurer les conditions d’une relève générationnelle, le parti doit se donner les moyens de choisir et de former des dirigeants capables de conduire les batailles politiques du futur. Ce débat sera mené à son heure, avec toute la maturité et l’engagement qui caractérisent les cadres de Vision socialiste, tous techniquement compétents et politiquement engagés.
Votre camarade Malick Noel Seck a demandé publiquement à votre leader Ousmane Tanor Dieng de quitter le parti. Qu’en dites-vous ?
Personnellement, j’ai été très choqué par cette sortie que j’ai trouvé très irrévérencieuse, et à la limite très égoïste. Nous sommes dans un parti de débat, dans un parti de libre expression, mais dans un parti structuré et qui donne beaucoup d’importance à la discipline et à la formation. Cette dernière commence à manquer cruellement, et ceci en est une manifestation. Quand une troupe va en guerre, en phase de combat, l’insubordination est généralement passible de la cour militaire avec des sanctions lourdes. On ne peut pas être de la famille socialiste, valider des choix en comité central, être intéressé pour être un acteur de premier plan de ces choix en faisant tout pour être investi, et insulter la tête de file en pleine campagne, avec le dessein évident d’amoindrir voire d’annihiler toutes nos chances de succès, parce que notre projet personnel ne s’est pas imposé face à des règles communes. Ces pratiques ne peuvent pas grandir un militant socialiste, parce qu’elles ignorent royalement le cœur de notre action, la camaraderie. Nous nous sommes battus pour ce camarade que nous estimons, énormément battus, sans pour autant qu’il ait eu à vérifier si nous partagions ou pas sa démarche qui n’avait jamais été discutée. Je reste estomaqué qu’il s’arroge tout seul le droit d’ouvrir un procès public à l’encontre du Secrétaire Général du parti que des milliers de militants se sont librement choisi, en ignorant royalement la position qui est la sienne dans le parti (dirigeant d’un mouvement de soutien et jeune militant d’une coordination), en ignorant toutes les instances de discussions et d’échanges qui existent dans le parti, en oubliant tout l’engagement personnel que le Secrétaire Général a eu pour lui. Vision Socialiste, le mouvement des cadres que je coordonne a été la première instance à saisir le Secrétaire Général du parti, au lendemain des élections présidentielles, avec une note critique contenant des orientations pour un débat de fond sur l’avenir du parti, mais nous l’avons fait dans le cadre des règles de notre parti, dans le sens de ses intérêts bien compris, et en toute indépendance, et le moment venu, cela se vérifiera.
Oui mais il parait qu’il y’a des membres de votre parti qui sont derrière lui et qui l’ont poussé à faire cette sortie. Etes-vous d’accord ?
Possible, et nous sommes au courant de beaucoup de choses qui ne grandissent pas leurs auteurs, et qui leur fait perdre la crédibilité indispensable pour gagner la confiance des militants que nous sommes. Cette sortie est certainement l’expression la moins mature de la même démarche qui a consisté à affaiblir le secrétaire général, en lui contestant de façon insidieuse son leadership, sans avoir le courage de s’assumer devant les militants. Ces gens n’ont pas compris qu’en faisant ainsi, ils combattaient plus le parti que son secrétaire général. Ils combattaient plus les militants à qui ils témoignaient ainsi peu de respect. Nous ouvrirons ce débat dans le parti avec courage, afin que ces pratiques cessent et que les masques tombent. La réussite du parti, sa place et sa grandeur, résultent de la qualité de nos différentes missions en son sein. On ne peut pas avoir un bilan quasi nul dans ses propres responsabilités pour un secteur capital pour la réussite du parti, et comploter à longueur de journée pour décrédibiliser le secrétaire général, en oubliant que pour chacun, ses missions sont clairement définies dans nos textes approuvés par le Congrès.
Mais vous soupçonnez qui réellement ?
En toute responsabilité, nous règlerons ces questions dans notre parti, sans utiliser la voie de mon jeune camarade que je dénonce. Nous mettrons les gens devant leurs responsabilités, et ils devront nous expliquer si leur avenir politique personnel devait primer sur le parti et ses militants, au point de vendanger nos chances de réussite. Comment pouvez-vous par exemple expliquer que des responsables puissent instrumentaliser des gens pour orchestrer une fronde dans une mairie gagnée par notre coalition ? Pensent-ils vraiment l’avoir fait contre le maire ? Et pourquoi ? Ou contre le Parti que nous défendons, avec ce brin de loyauté qui s’impose à tout croyant ?
Malgré tout, êtes-vous d’accord pour que le secrétaire général de votre parti, Ousmane Tanor Dieng, parte maintenant ?
Le départ d`un dirigeant est une prérogative des militants à quelque niveau qu`il puisse se trouver. Pour le cas du secrétaire général, c`est au congrès d`en décider, car même le concerné est impuissant devant la volonté des membres du congrès, et mon opinion sera connue en ce moment car elle sera dictée par ma base politique. Et ce que dit aujourd’hui cette base, c’est que la meilleure garantie de rassemblement que le PS a pour l’instant est le secrétaire général actuel, celui là qui n’a ménagé aucun effort depuis 2000 pour que le parti reste debout, au moment où des camarades nantis ne levaient pas le petit doigt, se contentant d’avoir leurs crieurs publics. Même si lui aussi a sa grosse part de responsabilité. Imaginez que certains organisent déjà son héritage alors qu’il est au devant des militants pour mener les batailles politiques actuelles, mais ceux là ont fait quoi pour l’agrandissement des bases du PS ? Ils ont eu quel apport véritable pour que le parti assume un leadership ? Nous ne voulons pas d’un PS avec des chefs de clans, avec des bandes de copains, nous voulons une direction unifiée avec les meilleures compétences, une organisation qui met en avant l’équipe, la compétence, la vertu, nos valeurs socialistes. Nous nous battrons pour un parti moderne et en phase avec les exigences de l’heure.
D’après vous, qui après Ousmane Tanor Dieng, prendra les rênes du Parti socialiste ?
Comme je viens de vous le dire, c’est une affaire d’équipe et non de personne, car chaque cadre de Vision Socialiste par exemple est en mesure de diriger le parti, chaque responsable socialiste est en mesure de diriger le parti. Mais la direction du parti devra être capable de prendre en compte les nouveaux rapports de forces issues des dernières élections, et d’en tirer les conséquences non seulement pour le parti, mais pour la gauche toute entière qui ne pourrait se résigner dans un rôle de simple souteneur oublieux de ses missions historiques.
Venons-en aux cent premiers jours du Chef de l’Etat Macky Sall. Comment analysez-vous les premiers actes qu’il a posés ?
Encourageant et rassurant mais nous restons vigilants dans le cadre du partenariat loyal et sincère qui nous lie. Nous apprécierons mieux maintenant qu’il a obtenu du peuple tous les éléments de sa politique, avec une majorité parlementaire qui l’appuiera, mais qui contrôlera efficacement l’action du gouvernement, et que plus rien ne s’oppose à l’application des conclusions majeures des assises nationales. Il semble animé d’une réelle volonté de rupture, et nous l’invitons à plonger dans l’action en refusant les pièges de la clameur publique, car tout est urgence pour notre pays, alors que rien n’est vraiment aussi difficile. J’étais par exemple heureux aux larmes avec la gratuité annoncée de la dialyse. Mettons le sénégalais au centre de toutes nos actions, et le bonheur sera au rendez vous.
Que pensez-vous des audits déclenchés depuis un certains temps et qui défraient la chronique ?
De ce que je sais, le pouvoir actuel n’a déclenché aucune nouvelle vérification, en dehors des nécessaires états des lieux au moment des prises de fonctions. Le pouvoir a simplement, sauf information contraire, transmis les rapports des Corps de contrôle de l’Etat qui avaient été bouclés avec l’ancien régime. Ce seul fait est une manifestation de la rupture voulue par les sénégalais, puisque le chef de l’Etat a levé le coude sur les rapports des Corps de contrôle, donnant ainsi du sens à ce travail indispensable pour la bonne gouvernance. Ce travail devra être poursuivi dans le respect des lois et règlements, sans aucune logique partisane, et dans le seul intérêt bien compris des sénégalais, afin de rendre au peuple ses biens spoliés. Vous comprendrez que nous ayons par exemple une très grande attente sur le foncier.
Vous êtes le Maire de la Commune de Dakar-Plateau. Comment se portent les activités ?
Si vous demandez au maire que je suis, je serai tenté de vous répondre à merveille, mais il faudra recueillir l’avis des citoyens pour qui nous travaillons. Notre ambition est de faire de Dakar-Plateau la vitrine de la gouvernance locale et du développement urbain intégré de l’Afrique de l’Ouest, voilà pourquoi, je vous annonce que nous avons subi notre audit de certification ISO 9001 ces 21 et 22 juin 2012 par le Bureau Véritas International, et nous allons certainement être la première commune certifiée en Afrique noire. L’optimisation du fonctionnement des services municipaux, et l’instauration d’une culture de résultat dans la démarche qualité, les actions d’assainissement de la situation financière héritée et notre politique de mobilisation de ressources additionnelles ont permis à la Commune de retrouver sa solvabilité et d’engager un effort d’investissement remarquable pour améliorer les conditions et le cadre de vie de nos populations. C’est ainsi qu’au cours de ces premières années de mandat, notre équipe a engagé un ambitieux programme de réhabilitation sociale pour un cadre de vie rénové ; la mise aux normes et la sécurisation des infrastructures scolaires ; une couverture sanitaire notamment au profit des groupes les plus vulnérables ; l’appui au monde associatif et sportif ainsi qu’une action sociale soutenue par des concours diversifiés aux plus nécessiteux. Nos actions, notamment dans les secteurs prioritaires de l’éducation, la santé et l’habitat, seront renforcées et de nouveaux défis relevés, tout particulièrement le désencombrement de notre Commune, Capitale du Sénégal et vitrine l’Afrique de l’Ouest. Nous faisons école aujourd’hui dans plusieurs domaines, à l’exemple de la santé universelle vers laquelle nous tendons au niveau de la commune, avec le programme de la carte communale qui assure à l’administré la prise en charge de ses frais médicaux dans les structures ayant signé une convention avec nous, sans parler de la rénovation de nos postes de santé, de leurs dotations en équipements et en médicaments. A l’exemple de l’éducation où notre politique vise à sécuriser nos établissements scolaires et à promouvoir un environnement propice à l’excellence scolaire, avec la réhabilitation et la modernisation des écoles, avec la gratuité des fournitures scolaires pour tous les élèves, avec le changement de tout le mobilier scolaire, avec la mise aux normes des espaces de vie communs, avec l’encouragement de l’excellence par les distributions de prix – l’oscar de l’excellence – les colonies de vacances – le soutien aux enseignants, avec le projet du complexe scolaire Bibi Ndiaye qui sera le plus moderne du pays pour redonner sa place à l’école publique. Nous faisons référence grâce à une action sociale solidaire et juste, en croissance continue, grâce à nos efforts soutenus pour rénover notre cadre de vie avec la construction et la couverture du seul canal à ciel ouvert de la commune, avec le pavage des quartiers « Roukhjiné », Petersen, Cité Capverdienne, Rebeuss et Kayes Guedj en cours, avec la réalisation de la voirie complète de certains quartiers comme Parc Fourrage, avec la réhabilitation de l’éclairage public, la réfection des latrines publiques, des lieux de culte, la création de la brigade verte de 80 jeunes chargée du cadre de vie, et le projet de logements sociaux. Nous innovons avec une politique de coopération décentralisée par un jumelage effectif avec Kanifing Municipal Council en Gambie, avec la Commune de Tiflet au Maroc, avec des négociations avancées avec la Ville de Fès. Nous renforçons notre cohésion sociale par la promotion du sport et des loisirs, et vous signalons que la coupe du maire édition 2012 se déroule actuellement, et nous valorisons notre patrimoine culturel avec notamment le FESINCO (Festival Inter Communautés de Dakar-Plateau). En somme, avec les espoirs de changement qui nous ont portés à la tête de la Commune en 2009, et la priorité que nous avons donné à l’éducation, à l’accès aux soins, à la rénovation de notre cadre de vie, à la solidarité juste et équitable, à la valorisation de la culture et des loisirs, etc. nous pouvons démontrer en 2012 que nos engagements ont été traduits en réalisations concrètes, et vous inviter à l’horizon 2015 à l’émergence économique et sociale de Dakar-Plateau, avec des projets structurants tels que le désencombrement avec des parkings aériens, l’habitat avec les logements sociaux et la restructuration de nos quartiers, l’accès et le partage des richesses avec les activités génératrices de revenus que nous avons initié. Je vous invite madame, à faire un tour avec moi dans les quartiers.
Astou Winnie BEYE
LE PAYS AU QUOTIDIEN