« Le Président a décidé de créer une commission qui réfléchit et travaille sur la réforme des institutions sous supervision du président Amadou Makhtar Mbow. Je crois que l’essentiel est d’attendre que cette commission soit mise en place et qu’on travaille à avoir un consensus sur les institutions, ce que le Sénégal n’a jamais eu. Parce que, du point de vue de l’indépendance structurelle nous avons des problèmes, du point de vue des institutions qui nomment aussi jusqu’ici, le chef de l’Etat a l’exclusivité des nominations » a expliqué Alioune Tine. D’après lui, il est « fondamental de réfléchir sur la réforme de toutes les institutions. L’occasion est bonnes de prendre comme document de base les conclusions des Assisses et de travailler sur cette base ». Le président de la Raddho recommande aussi d’élargir « cette commission à l’opposition. « Mais, je pense qu’avec le nouveau gouvernement, on n’est pas vraiment dans le cadre des Assises nationales, il faut le reconnaitre. La suppression du Sénat était une recommandation des Assises, mais ça s’est fait pratiquement par contrainte, sous la pression des événements » a-t-il estimé. « Pour le moment, on attend que la commission chargée des réformes sur les institutions soit mise en place. Mais pour le pouvoir en place, je ne pense pas que les Assises soient un document de base » a-t-il souligné. Selon lui, « n’importe quel gouvernement aurait travaillé sur la base des recommandations des Assises et aurait envoyé ces recommandations à l’Assemblée nationale pour qu’on puisse voter des lois pour l’application des différentes décisions qui ont été prises ». « Je pense que le processus d’application est lancé, c’est seulement après qu’on pourra savoir si les conclusions sont respectées ou non. Maintenant, on attend de voir de quoi demain sera fait » a conclu M. Tine.
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