Permettez-moi chers camarades et chers compatriotes de reprendre en toute liberté la même plume qui, prés de quatre ans, a servi allégrement le Bureau Politique d’un parti d’avant-garde, bien ancré dans ses principes démocratiques et républicains pour déplorer ce beau gâchis qu’est devenu l’Alliance Jëf Jël. C’est avec amertume mais sans acrimonie que j’exprime l’affliction et la confusion qui m’habitent en constatant la situation actuelle d’une formation, qui sans conteste, fait partie du patrimoine politique du Sénégal.
Avec tout le respect que je voue aux responsables et militants de ce vaillant parti, je suis outré par la guéguerre par presse interposée à laquelle se livrent des contradicteurs jadis unis pour défendre avec énergie et conviction les mêmes intérêts pour le mieux-être des Sénégalais. Les virulentes attaques frontales qui n’épargnent personne ternissent au grand jour l’honorabilité d’illustres dirigeants, figures emblématiques de la famille JËF JËL, qui tous à mon humble avis se sont engagés pour leur patrie avant toute autre considération.
Le Jëf Jël est entrain de se faire hara-kiri avec des divergences profondes et sourdes qui n’ont jamais été clairement posées sur la table de discussion. La personnalisation des attitudes, les postures affectives, le défaut de concertation relative à certaines décisions majeures, l’inapplication de certaines décisions des instances, les dissidences sourdes et mal assumées, les tractations secrètes, le jeu douteux des alliances, l’usure résultant des âpres combats, les ratages électoraux, la chute du régime libéral ont entre autres aspérités affecté la cohérence des orientations stratégiques et miné la confiance et la sérénité des membres de la famille JËF JËL.
Talla SYLLA, aujourd’hui démissionnaire, est malgré son silence stoïque, l’absent le plus présent du débat, tant il incarne l’essence du parti qui est né des franges de la Jeunesse Pour l’Alternance (JPA), naguère fer de lance de la lutte contre le régime socialiste. Ce génie politique précoce et d’exception, leader charismatique du JËF JËL, s’est révélé sans doute trop intelligent, trop en avance ou trop perspicace pour se faire comprendre par nombre de ses proches, sans doute de la catégorie des « piètres stratèges politiques » dont je fais partie. L’homme déterminé et au service exclusif de ses concitoyens avait hélas une hauteur de vue souvent complètement décalée du sens commun et de l’entendement de ses collaborateurs, de ses militants et de son peuple, bref, un malentendu pénible.
Sa décision de démissionner de la présidence du parti motivée à tort ou à raison par des considérations d’ordre éthique est jugée saugrenue par nombre de militants. Pis, sa démission du parti fut longtemps considérée comme un canular, tant il était impensable d’imaginer le scénario catastrophe de l’envol de l’âme sans constater la disparition certaine du corps, le contenant. A l’évidence, le parti n’était pas prêt à supporter d’être orphelin de son président fondateur d’autant plus que rien ne l’y obligeait vraiment. La responsabilité de Talla SYLLA dans le délitement du parti ne peut être occultée en dépit de sa bonne foi.
Sans renier le mérite immense de son élite, Le Jëf jël sans Talla Sylla perd son âme tant il en est l’inspirateur et la sève nourricière. Je précise pour autant que le parti, bien tenu par le vice –président de l’époque en l’occurrence Yoro Ba et la direction exécutive sous la tutelle de l’infatigable Ndiaga Sylla a admirablement fonctionné en dépit des longues absences de son président du territoire national, mais les positions étaient harmonisées et la confiance bien établie.
Je ne suis pas convaincu que le Wallu, mouvement mis en place par ce leader naturel puisse prospérer autant que l’Alliance Jëf Jël, j’en doute fort même si Talla SYLLA déclare renoncer pour de bon à l’Alliance JËF JËL tout en perpétuant le feeling, l’esprit, le combat.
Par ailleurs, je suis désolé de constater que Yoro Ba, malgré ses qualités intrinsèques indéniables, le respect déférent et fraternel que je lui dois et que j’élargis à tout militant du parti, ne dirige à présent qu’une coquille vide. Il ne peut diriger un parti délesté de ses responsables les plus emblématiques, les plus aguerris, les plus engagés qui ont tout sacrifié pour le JËF JËL et s’entourer de novices ou revenants sans envergure au risque de se mettre à dos les militants de la base. Le JËF JËL est nu à présent et pas beau à voir. De malentendus en divergences, les positions aujourd’hui cristallisées et radicales risquent de compromettre l’existence du parti.
Toutes les structures et instances sont bloquées, les positions sont écartelées, JËF JËL International est en dissidence, les militants sont désorientés et confus alors que les positions fractionnistes s’affichent. Par conséquent, aucun responsable sérieux ne peut se prévaloir d’une quelconque légitimité ou autorité et ce ne sont pas les sorties fracassantes dans les media qui sortiront le JËF JËL de sa torpeur.
Cette crise d’adolescence qui succède aux douloureuses menstrues ayant occasionné d’éminents départs dans le passé risque d’être fatale au parti qui capitalise 15 années d’existence. Une étape dans la voie de la maturité qui nécessite de la part de chacun une grandeur eu égard au chemin parcouru, aux valeurs et tranches de vie partagées et à l’intérêt général.
Notre responsabilité dans cette crise est certes disproportionnée, mais partagée. La faute est collective et la solution sera collective ou ne sera pas. Tous ceux qui se réclament du parti devront se retrouver pour laver le linge sale en famille et trouver les décisions les meilleures pour ce que nous avons en commun : le JËF JËL.
Je ne prétends point détenir la vérité sachant ne pas être dans le secret des dieux ni dans l’intime conviction de tout un chacun. Je ne saurai faire montre de parti pris nonobstant les relations personnelles qui me lient à mes frères de parti et à Talla Sylla en particulier. Je ne me permettrai pas de faire preuve de complaisance tant mon engagement politique découle de mon patriotisme tout court, mais il me parait crucial pour nous tous du JËF JËL, de faire preuve de grandeur pour sauver un parti qui symbolise la lutte de la jeunesse et des forces vives de la nation sénégalaise. Nous ne pouvons souffrir d’être la risée de ceux que nous avons âprement combattus par principe et tomber dans les travers d’une adversité fratricide, suicidaire et inopportune. Les positions ne me paraissent pas inconciliables. Il s’agit à notre avis de permettre aux militants de renouveler démocratiquement les structures et les instances du parti, de la base au sommet. La légitimité est essentielle pour assumer un leadership démocratique. Et les responsables doivent se plier à cet exercice pour éviter les crises politiques et éviter des conflits qui font que sous nos cieux le compagnonnage politique se termine souvent en queue de poisson au gré d’intérêts particuliers.
Une discussion constructive et sincère pour des retrouvailles peut être menée en toute transparence voire en public tant l’avenir du JËF JËL intéresse tous les Sénégalais soucieux d’un débat et d’une présence politique de qualité. J’ose espérer que les portes de la réconciliation restent ouvertes. Cette ouverture s’adresse aux responsables et militants partis vers d’autres cieux, leaders ou membres d’autres partis, simples citoyens et qui ne seront à l’aise que lorsqu’ils réintégreront la maison mère.
En étant favorable à toute initiative de réconciliation, l’ambiance gênante et délétère qui prévaut m’oblige à cesser toute activité politique partisane.
Salut amical et fraternel.
MAMADOU KANE
Ex Chargé de l’Information et de la Communication de l’Alliance JËF JËL
Email : mamadoukan@yahoo.fr
Avec tout le respect que je voue aux responsables et militants de ce vaillant parti, je suis outré par la guéguerre par presse interposée à laquelle se livrent des contradicteurs jadis unis pour défendre avec énergie et conviction les mêmes intérêts pour le mieux-être des Sénégalais. Les virulentes attaques frontales qui n’épargnent personne ternissent au grand jour l’honorabilité d’illustres dirigeants, figures emblématiques de la famille JËF JËL, qui tous à mon humble avis se sont engagés pour leur patrie avant toute autre considération.
Le Jëf Jël est entrain de se faire hara-kiri avec des divergences profondes et sourdes qui n’ont jamais été clairement posées sur la table de discussion. La personnalisation des attitudes, les postures affectives, le défaut de concertation relative à certaines décisions majeures, l’inapplication de certaines décisions des instances, les dissidences sourdes et mal assumées, les tractations secrètes, le jeu douteux des alliances, l’usure résultant des âpres combats, les ratages électoraux, la chute du régime libéral ont entre autres aspérités affecté la cohérence des orientations stratégiques et miné la confiance et la sérénité des membres de la famille JËF JËL.
Talla SYLLA, aujourd’hui démissionnaire, est malgré son silence stoïque, l’absent le plus présent du débat, tant il incarne l’essence du parti qui est né des franges de la Jeunesse Pour l’Alternance (JPA), naguère fer de lance de la lutte contre le régime socialiste. Ce génie politique précoce et d’exception, leader charismatique du JËF JËL, s’est révélé sans doute trop intelligent, trop en avance ou trop perspicace pour se faire comprendre par nombre de ses proches, sans doute de la catégorie des « piètres stratèges politiques » dont je fais partie. L’homme déterminé et au service exclusif de ses concitoyens avait hélas une hauteur de vue souvent complètement décalée du sens commun et de l’entendement de ses collaborateurs, de ses militants et de son peuple, bref, un malentendu pénible.
Sa décision de démissionner de la présidence du parti motivée à tort ou à raison par des considérations d’ordre éthique est jugée saugrenue par nombre de militants. Pis, sa démission du parti fut longtemps considérée comme un canular, tant il était impensable d’imaginer le scénario catastrophe de l’envol de l’âme sans constater la disparition certaine du corps, le contenant. A l’évidence, le parti n’était pas prêt à supporter d’être orphelin de son président fondateur d’autant plus que rien ne l’y obligeait vraiment. La responsabilité de Talla SYLLA dans le délitement du parti ne peut être occultée en dépit de sa bonne foi.
Sans renier le mérite immense de son élite, Le Jëf jël sans Talla Sylla perd son âme tant il en est l’inspirateur et la sève nourricière. Je précise pour autant que le parti, bien tenu par le vice –président de l’époque en l’occurrence Yoro Ba et la direction exécutive sous la tutelle de l’infatigable Ndiaga Sylla a admirablement fonctionné en dépit des longues absences de son président du territoire national, mais les positions étaient harmonisées et la confiance bien établie.
Je ne suis pas convaincu que le Wallu, mouvement mis en place par ce leader naturel puisse prospérer autant que l’Alliance Jëf Jël, j’en doute fort même si Talla SYLLA déclare renoncer pour de bon à l’Alliance JËF JËL tout en perpétuant le feeling, l’esprit, le combat.
Par ailleurs, je suis désolé de constater que Yoro Ba, malgré ses qualités intrinsèques indéniables, le respect déférent et fraternel que je lui dois et que j’élargis à tout militant du parti, ne dirige à présent qu’une coquille vide. Il ne peut diriger un parti délesté de ses responsables les plus emblématiques, les plus aguerris, les plus engagés qui ont tout sacrifié pour le JËF JËL et s’entourer de novices ou revenants sans envergure au risque de se mettre à dos les militants de la base. Le JËF JËL est nu à présent et pas beau à voir. De malentendus en divergences, les positions aujourd’hui cristallisées et radicales risquent de compromettre l’existence du parti.
Toutes les structures et instances sont bloquées, les positions sont écartelées, JËF JËL International est en dissidence, les militants sont désorientés et confus alors que les positions fractionnistes s’affichent. Par conséquent, aucun responsable sérieux ne peut se prévaloir d’une quelconque légitimité ou autorité et ce ne sont pas les sorties fracassantes dans les media qui sortiront le JËF JËL de sa torpeur.
Cette crise d’adolescence qui succède aux douloureuses menstrues ayant occasionné d’éminents départs dans le passé risque d’être fatale au parti qui capitalise 15 années d’existence. Une étape dans la voie de la maturité qui nécessite de la part de chacun une grandeur eu égard au chemin parcouru, aux valeurs et tranches de vie partagées et à l’intérêt général.
Notre responsabilité dans cette crise est certes disproportionnée, mais partagée. La faute est collective et la solution sera collective ou ne sera pas. Tous ceux qui se réclament du parti devront se retrouver pour laver le linge sale en famille et trouver les décisions les meilleures pour ce que nous avons en commun : le JËF JËL.
Je ne prétends point détenir la vérité sachant ne pas être dans le secret des dieux ni dans l’intime conviction de tout un chacun. Je ne saurai faire montre de parti pris nonobstant les relations personnelles qui me lient à mes frères de parti et à Talla Sylla en particulier. Je ne me permettrai pas de faire preuve de complaisance tant mon engagement politique découle de mon patriotisme tout court, mais il me parait crucial pour nous tous du JËF JËL, de faire preuve de grandeur pour sauver un parti qui symbolise la lutte de la jeunesse et des forces vives de la nation sénégalaise. Nous ne pouvons souffrir d’être la risée de ceux que nous avons âprement combattus par principe et tomber dans les travers d’une adversité fratricide, suicidaire et inopportune. Les positions ne me paraissent pas inconciliables. Il s’agit à notre avis de permettre aux militants de renouveler démocratiquement les structures et les instances du parti, de la base au sommet. La légitimité est essentielle pour assumer un leadership démocratique. Et les responsables doivent se plier à cet exercice pour éviter les crises politiques et éviter des conflits qui font que sous nos cieux le compagnonnage politique se termine souvent en queue de poisson au gré d’intérêts particuliers.
Une discussion constructive et sincère pour des retrouvailles peut être menée en toute transparence voire en public tant l’avenir du JËF JËL intéresse tous les Sénégalais soucieux d’un débat et d’une présence politique de qualité. J’ose espérer que les portes de la réconciliation restent ouvertes. Cette ouverture s’adresse aux responsables et militants partis vers d’autres cieux, leaders ou membres d’autres partis, simples citoyens et qui ne seront à l’aise que lorsqu’ils réintégreront la maison mère.
En étant favorable à toute initiative de réconciliation, l’ambiance gênante et délétère qui prévaut m’oblige à cesser toute activité politique partisane.
Salut amical et fraternel.
MAMADOU KANE
Ex Chargé de l’Information et de la Communication de l’Alliance JËF JËL
Email : mamadoukan@yahoo.fr