Ancien talibé recruté pour son talent de footballeur, le jeune garçon s’est vu signifier par les dirigeants de Diambars qu’il ne pourrait pas devenir footballeur professionnel.
‘’Aly, c’est une histoire belle et dure à la fois. Belle parce qu’il revient tellement de loin, dure parce qu’il y a ce jour où je lui ai dit en face qu’il ne pourrait pas devenir footballeur’’, relate l’ancien capitaine des Ecureuils du Bénin, interrogé par le bi-hebdomadaire France football, dans son édition de mardi.
Adjovi-Bocco a confié avoir poussé un grand ouf de soulagement, après avoir réussi à convaincre l’ancien talibé ‘’d’accepter un projet commun, celui de devenir un jour ingénieur’’.
Une idée tellement bien acceptée par l’ancien talibé qu’il en devient un ardent défenseur de la philosophie de Diambars qui est ‘’de former les citoyens de demain’’.
‘’Les études sont aussi importantes que le projet sportif. Si tu te casses la jambe, tu deviens quoi ?’’, s'interroge le jeune homme, comme pour conforter le rêve des initiateurs du projet Diambars, 10 ans plus tôt, qui ont décidé d’utiliser le football comme moteur de l’éducation.
En une décennie, 84 pour cent des pensionnaires du centre ont obtienu leur Bac et quarante joueurs issus du centre ont signé professionnels dont une dizaine en Europe (France et Norvège principalement).
La tête de file de ces professionnels est le Lillois Idrissa Gana Guèye, auteur d’un doublé (coupe-championnat) en 2011. Guèye est régulièrement sélectionné en équipe nationale du Sénégal.