Il s’est évadé de la prison à deux reprises de Maison d’arrêt de Saint louis. A la prison de Serekunda en Gambie, il a également pris la poudre d’escampette.
Condamné à dix ans de travaux forcés, en 2001 par la Cour d’assises de Saint- Louis pour vol avec effraction, usage de violences et d’arme à feu, Amadou Lamine Ndiaye s’est évadé après trois ans de prison.
Ndiaye, âgé de 33 ans est marié depuis le 15 août 2005. Il est père de deux enfants qui vivent avec leur grand-mère maternelle, à la suite du voyage de sa femme en Italie. Il a la manie de dribbler les gardes pénitenciers. ‘’Je me suis toujours échappé du fait de leur négligence’’, a-t-il dit au président de la Cour d’assises.
‘’J’étais malade, j’étais assis sur un banc devant le bureau du médecin à l’hôpital de Saint-Louis. Quand j’ai vu que le garde pénitentiaire s’était endormi, je me suis enfui tranquillement’’, a expliqué Ndiaye.
Revenant sur sa deuxième évasion en 2007, après sa condamnation pour le cambriolage d’une bijouterie à Saint-Louis, il a souligné que ‘’c’était aussi à l’hôpital’’.
’’On m’avait donné une clé pour me rendre aux toilettes. C’est après avoir satisfait mon besoin que j’ai vu une fenêtre ouverte’’, a-t-il rappelé.
Actuellement détenu à la maison d’arrêt de Saint-Louis, il a été extrait et transféré à Dakar pour les besoins de sa comparution à la Cour d’assises de Dakar.
Amadou Lamine Ndiaye a aussi fait une cavale à la prison de Banjul en Gambie où il était condamné à sept ans pour recel de portables. ‘’Une ambulance était venue à la prison et je suis entré sans que personne ne me voie’’ a-t-il précisé.
‘’Pendant les six mois que j’ai passés à la prison de Gambie, chaque jour il y avait des morts. C’est pourquoi j’avais décidé de m’enfuir pour ne pas subir le même sort’’, a ajouté Ndiaye, très en verve durant tout le procès.
Ainsi, cet homme de petite corpulence se perd devant ses co-accusés. Il est un habitué des prisons depuis la minorité. Amadou Lamine Ndiaye réussit toujours à s’échapper comme un djinn, selon son avocat.
L’accusé a aussi fait la prison des mineurs, Fort B. S’expliquant sur les raisons pour lesquelles il a arrêté ses études en classe de CM2, il a affirmé que les études ’’le retardaient’’,
’’J’ai même fait une formation en électricité et électronique à l’école de formation professionnelle et technique, ASAFIN. Mais j’étais pressé d’avoir de l’argent’’, a dit l’accusé.
Amadou Lamine Ndiaye est un vendeur de portables et d’appareils électroniques. ‘’Je vends tout sauf de la drogue’’, a-t-il répondu au président de la cour. Cet accusé, qui a arrêté les études en classe de CM2, est particulièrement attentif aux dates. Il retient le jour le mois et l’année de toutes les importants évènements qui ont marqué sa vie.
Ndiaye mérite, selon son avocat, ’’une compréhension de la Cour’’, vu son état de santé. Il est atteint d’une maladie incurable. Ce qui explique ses va-et-vient à l’hôpital.
Il comparait avec quatre autres personnes dans cette sixième affaire de la Cour d’assises de Dakar. Mactar Guèye, vendeur d’appareils électroniques à la salle de vente, a déjà été condamné à trois mois ferme pour recel.
Pape Cissé Mbaye, mécanicien et Maguette Ndiaye, chauffeur de taxi sont également poursuivis pour les faits d’ d’association de malfaiteurs, vol en réunion avec violences et usage d’armes à feu et de véhicule.
Pape Maguette Niang, l’homme qui avait loué le véhicule ayant servi à l’agression, est aussi dans l’affaire. Il est mécanicien, au Rond Point Liberté 6.