Aminata Ndiaye Red-chef de Rewmi FM : « Quand on chamboule tout, c’est qu’on travaille bien »

Après les animateurs, la rédaction de rewmi FM tire le bilan d’une année d’existence. Aminata Ndiaye, la rédactrice en chef s’est entretenue avec nous sur la vie de sa station, non sans revenir sur sa personne et son histoire avec le journalisme.


La radio rewmi FM fête aujourd’hui son année d’existence quel bilan la rédactrice en chef que vous êtes tire-t-elle ? 

C’est un bilan très positif, une année de grands moments d’informations, de bonheur. Sur le plan rédactionnel, le professionnalisme a été respecté. Et comme l’équilibre est notre crédo, on a informé juste et vrai. 

Les animateurs, sympathisants et autres connaisseurs vous situent entre les 3 premières radios les plus écoutées, vous confirmez ? 

Je ne parlerai pas de rang mais, c’est sûr, nous sommes parmi les meilleurs. On est imbattable. Je le dis, parce qu’en une année, on a su se hisser au haut niveau, là où les autres l’ont fait en 4 ans d’existence. 

A vous entendre, c’est un défi du commencement qui est aujourd’hui relevé, c’est quoi votre secret ? 

On est une équipe de jeunes professionnels qui en veulent depuis le début. Dans la même veine, on a un président qui nous coache tous. Il nous félicite, quand on fait un bon boulot, mais nous recadre aussi quand il y a dérapage et toujours dans le souci de bien faire. Et en tant qu’humain, quand le patron vous fait confiance, vous motive, on ne baisse pas les bras. 

Ça c’est au niveau interne, mais au niveau externe, comment se porte le feed-back ? 

Les auditeurs et autres sympathisants nous appellent pour nous féliciter, mais aussi, pour émettre des critiques que nous recevons avec philosophie. Moi, on me reproche d’aller très rapidement mais, c’est avec ces critiques que j’ai appris à ralentir pour être mieux comprise. Et les suggestions viennent de partout, parce que par la magie du net, nous sommes suivis sur rewmi.com. En tout cas, la façon dont l’œil externe s’est intéressé à la radio en une année d’existence nous dépasse. 

Justement, on reproche au desk économie d’utiliser des termes techniques que le sénégalais lambda ne comprend pas, pourquoi ne pas privilégier la proximité, en s’intéressant au vendeur de poisson du quartier et à son chiffre d’affaires, pour reprendre ces critiques ? 

C’est parce que vous portez la parole des autres que vous dites ça mais, vous êtes là et vous savez que nous n’aimons pas les officiels. On fait des reportages de terrains vivants et qui intéressent le tout Sénégal. Même avec une info officielle, on demande l’avis de la population. On fait découvrir le pays et ses personnes ressources. Tout le monde se retrouve dans notre programme, du banquier au vendeur de «Thiaaf», en passant par toutes les autres couches. 

Alors, vous devez faire des émules ? 

Et c’est le cas. Des radios qui se disaient être les meilleures, aujourd’hui, ont changé de programme pour se conformer à nous. Nous avons amené une autre manière de donner l’info, de façon plus accessible. Et ça, nous le devons à nos têtes pensantes qui ne sont là que pour cogiter, faire et parfaire et, pour une seule fin : mieux capter l’audimat. Quand on chamboule tout dans le paysage, c’est parce qu’on fait bien notre boulot. 

A vous entendre, on a l’impression que le socle Rewmi Fm est bien arrimé, qu’est-il fait pour aller plus haut ? 

Ah là, Top secret ! Mais, je peux vous dire qu’on fait tout pour améliorer chaque secteur. Le promoteur a su miser sur des jeunes qui n’ont pas de bras cassés et qui ont cette capacité à travailler sans relâche. 

S’il y’avait quelque chose à maintenir, en matière de pratique et de comportement, que serait-ce ? 

L’entente parfaite, la corrélation dans les idées. Il est difficile de faire un distinguo entre journalistes, techniciens et ou animateurs. On prend le café ensemble, on mange ensemble et je pense, c’est ce qu’il faut maintenir. Le meilleur reste à venir et c’est là où les auditeurs nous attendent. 

Des choses à changer ? 

Je ne vois pas. Peut-être faire de l’outil de travail le nôtre et tant que le boss est là pour nous pousser, ça va aller. 

Et pour l’anniversaire, qu’est-ce qui se mijote ? 

Des best off, le bêtisier, très alimenté d’ailleurs, les meilleurs moments de la radio, de l’ambiance mais aussi des surprises. Nous invitons tout le monde à venir découvrir le savoir-faire de la radio du bonheur. 

Pour en venir à votre histoire avec le journalisme… 

Depuis toute petite, j’adore la communication et le journalisme. Je faisais des simulations à l’école, dans les pièces de théâtre, j’étais toujours le journaliste. Après le bac, je suis allée en France pour continuer mes études en langues et je suis revenue au bercail, intégrer une école de journalisme. J’ai démarré par l’animation musicale, la télé pendant deux ans, avant d’intégrer une autre radio. La communication, je l’ai commencée avec une ONG de la place, avant de rejoindre un groupe d’amis dans une agence de Communication. Je suis allée à convergence et en même temps, j’ai géré pas mal de campagne dans le domaine de la culture. Nous avons fait venir de grands artistes internationaux et ça a été un succès. Et aujourd’hui, je suis à Rewmi Fm, la meilleure. 

Recrutée comme présentatrice, vous avez été très vite promue, comment l’avez-vous vécu ? 

Avec modestie franchement. C’était une surprise, j’ai fait deux mois et j’ai été nommée rédactrice en chef. Je ne remercierai pas assez ceux qui m’ont fait confiance. Ça fait plaisir d’accéder à ce niveau, après sept ou huit ans de carrière. Je garde la tête sur les épaules. Je ne veux pas de bureau, je suis avec les journalistes et ceux de l’extérieur ne peuvent savoir que je suis ceci ou cela. 

On vous dit la présentatrice vedette de la radio. Des tentatives de débauche ? 

Quand on fait de bonnes choses, on est pisté de partout. Ce qui est intéressant, c’est de bien gérer ce qu’on vous confie. Et je souhaite que dans Dix ans, on fêtera ensemble Rewmi fm. 

Journaliste et communication, le mythe de l’objectivité n’est-il pas menacé ? 

Cela va de paire, je ne pense du tout. L’essentiel est de savoir faire la part des choses. En communication, on s’efforce de mettre dans la tête que tel produit ou individu est meilleur que les autres, alors que le journaliste, à défaut de commentaire ou d’analyse personnelle et objective, se limite au fait, rien qu’au fait, comme on a appris à l’école.

Côté femme, l’êtes-vous sénégalaisement ? 

Oui Absolument ! 

Cordon bleu ? 

Bien sûr. Les gens pensent que je suis une Toubab, en se référant à ma diction, mon comportement mais, je ne suis pas dans cette logique. A la maison, je tiens le fourneau et fait ce que les femmes sénégalaises font. 

Vos apparences sont Chichi….. 

Je ne parle pas parfaitement le wolof et j’évite de le parler, parce que les gens peuvent penser que c’est une mascarade. Ce n’est pas bien de juger la personne à son apparence, il faut me côtoyer pour me connaitre 

A quand le wolof à l’antenne ? 

Pendant la deuxième année promis. 

Célibataire ? 

Oui, mais pas un cœur à prendre. Je suis célibataire mais, je suis engagée. 

Et ton homme, c’est quoi son genre ? 

Doux, attentionné, pieux, et tout gentil. 

Dans le milieu médiatique ? 

Mystère et boule de gomme 

Dernier mot ? 

Je remercie l’équipe avec laquelle je travaille. Je ne suis pas toujours facile, toujours de bonne humeur. Et pourtant, ils font tout pour me relever, à chaque fois que je veux tomber.

Bamba Toure

Dimanche 28 Avril 2013 08:41

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