Amour : comment savoir si c'est le bon ?

Puis-je être sûr(e) que c’est bien le ou la partenaire idéal(e) ? Que j’ai enfin trouvé LE grand amour ? La psy Juliette Allais décline les indices qui permettent de conforter le sentiment parfois fragile et ténu que cette fois-ci sera la bonne.


Ce n’est pas un fantasme

Le partenaire idéal n’existe pas. Il est possible d’avoir de belles relations amoureuses épanouissantes tout au long de sa vie. Il n’y a pas LE prince charmant, une seule personne qui nous correspond. Ca n’existe pas. Etre dans l’attente de cette personne-là qui comblerait tous nos désirs avant même que nous les formulions est une erreur, un fantasme. Nous allons rencontrer un être humain authentique en chair et en os : il aura forcément des caractéristiques qui nous séduiront et d’autres moins, ainsi qu’un passé avec lequel il faudra composer. Il faut donc accepter l’idée de ne pas être comblé, l’idée que la relation comporte des manques et que c’est le signe d’une relation adulte. L’homme ou la femme idéale n’existe que dans notre imaginaire.
Il/elle est à nul(le) autre pareil(le)

Nous voyons souvent que c’est le bon quand nous quittons le schéma douloureux des relations précédentes. Quelque chose de neuf se met en place. Tout à coup, nous ne reproduisons plus éternellement les mêmes attentes. Tout à coup, l’autre ne ressemble plus du tout aux partenaires du passé mais il touche à quelque chose qui a intimement du sens pour nous. Nous allons pouvoir partager avec elle/lui des sujets très personnels, mener à bien un projet qui nous tient à cœur, sans que nous en ayons parfois eu conscience jusqu’ici. Il vient nous rejoindre, nous chercher dans une partie très singulière de nous-mêmes : notre créativité, nos souhaits les plus profonds… Il nous aide à nous accomplir. 
La parole circule

Nous pouvons nous exprimer librement, nous dire l'un à l’autre ce qui nous chiffonne sans craindre de réactions, sans craindre de vexer. Bien sûr, il ne s’agit pas de porter d’accusations ni de se montrer blessant ou violent verbalement. Mais il doit être possible d‘aborder tous le sujets ouvertement : sexualité, politique, éducation des enfants… L’autre nous écoute sans juger, sans critiquer, sans nous brider, sans exercer de manipulation, sans critiques, ni mépris ni manipulation. Les différences de chacun ne sont ni un facteur de crainte, ni un facteur de risque. Elles nous nourrissent même.
Il est possible d’être vrai

Nous ne craignons pas d’être nous-mêmes et de nous montrer tels que nous sommes, sans fard. Chacun peut se déployer librement, sous un regard aimant. Nous nous acceptons tels que nous sommes avec nos petits défauts, avec nos fragilités. Il ne s’agit pas de se laisser aller mais de pouvoir être naturel sans se sentir coupable, sans avoir peur de perdre l’amour. Nous pouvons montrer notre fatigue, notre lassitude après une journée de travail.

Nous nous sentons en sécurité. Nous ne nous sentons pas obligés de nous transformer en quelqu’un d’autre pour lui faire plaisir ni correspondre à des attentes auxquelles nous nous imaginons devoir répondre ou qu’il/elle formulerait : « Tu n’es pas assez ceci », « Il faudrait que tu sois plus comme ça… » etc… C’est précisément le fait d’être soi, d’être vrai, authentique de se montrer sous toutes ses facettes qui alimentent l’amour et le lien. 
Il/elle prend soin de nous

La relation n’est pas un endroit où nous sommes maternés, où l’autre devrait remplacer un parent qui a été défaillant, où nous nous transformerions en enfant ou en parent l’un de l’autre. Nous sommes dans une relation d’adulte à adulte mais cette relation nous porte. L’autre veut pour nous le meilleur de ce que nous souhaitons devenir et vice versa. Nous sommes dans un espace d’accueil et de déploiement où chacun se réjouit de l’existence de l’autre, qu’il soit vivant, qu’il éprouve des désirs et où nous nous efforçons de nous aider l’un et l’autre à réaliser nos aspirations. Cette posture ne va pas forcément de soi : elle exige parfois des renoncements, des sacrifices, de ne pas chercher à passer devant l’autre, de ne pas l’oublier pour ne penser qu’à soi, de ne pas tenter de le « domestiquer ». Nous sommes des alliés et cette alliance nous fait rayonner. »
http://www.psychologies.com

 

Bamba Toure

Dimanche 29 Juillet 2018 19:02

Dans la même rubrique :