Depuis toujours tendues, les relations entre l’Unita et le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) se sont crispées ces derniers jours. En cause : la tournée à l’étranger du chef de l’Unita, Isaias Samakuva, et notamment ses déclarations faites au Portugal. Il a annoncé la préparation d’un processus judiciaire visant la fortune de la famille présidentielle, dont une partie serait investie à Lisbonne.Ces propos ont irrité davantage un pouvoir déjà bien remonté.
Il y a une semaine, le ministère de la Communication sociale a menacé de suspendre Radio Despertar, financée par l’Unita, l’accusant de diffamation et de trouble à l’ordre public. Au Parlement, les discussions sont plus que houleuses. A chaque incident, les partis s’accusent mutuellement d’entretenir un climat de violences.
Malgré la fin de la guerre civile, il y a onze ans, l’Unita et le MPLA semblent incapables de faire la paix. Et le contexte social de pauvreté et d’inégalités alimente les tensions. L’Unita s’en sert pour pointer l’incompétence, voire le cynisme du parti au pouvoir. Le MPLA l’utilise au contraire comme moteur de son action et promesse d’un avenir meilleur. Source RFI