Après Abou Zeid, Belmokhtar, l'autre chef islamiste, serait mort


Alors que la mort présumée d'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelhamid Abou Zeid, restait à confirmer samedi, une autre disparition, de poids, vient d'être annoncée une nouvelle fois par des sources militaires tchadiennes. Il s'agit de la mort du chef islamiste Mokhtar Belmokhtar, considéré comme l'homme ayant revendiqué la prise d'otages sanglante du site gazier de Ain Amenas, dans le Sahara algérien. Trente-sept otages étrangers avaient été tués et une trentaine d'islamistes avaient trouvé la mort lors de l'assaut donné par l'armée algérienne. Mokhtar Belmokhtar, l'un des fondateurs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qu'il aurait quitté en octobre dernier pour lancer son propre groupe, est spécialisé dans la prise d'otages qu'il utilise pour négocier des rançons.

Les terroristes réfugiés dans les grottes

Selon l'état-major tchadien, Mokhtar Belmokhtar, dit le borgne, a été tué dans le massif des Ifoghas, dans le nord du Mali, où les troupes françaises, maliennes et tchadiennes poursuivent leurs attaques contre les terroristes réfugiés dans les grottes de ces montagnes à quelques kilomètres de la frontière algérienne.

«Les forces tchadiennes au Mali ont détruit totalement la principale base des jihadistes dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d'Ametetai, samedi à 12 heures», affirme le communiqué des militaires tchadiens, précisant que «plusieurs terroristes ont été tués, dont le chef Mokhtar Belmokhtar».

Pas de confirmation d'Alger et Paris

Vendredi, alors que l'incertitude régnait sur le sort de Abou Zeid, c'est le président tchadien Idriss Déby qui a confirmé que le chef terroriste avait avait été «abattu» par les soldats tchadiens au cours de violents combats dans les montagnes du nord-est du Mali. Puis, samedi matin le journal El-Khabar rapportait que des officiers des services de sécurité algériens affirment avoir identifié l'arme mais pas le corps présenté comme celui du plus radical des chefs d'Aqmi.

Pour l'heure, ni Paris, ni Alger ne confirment la mort de Belmokhtar, ni celle d'Abou Zeid. Ni Aqmi, ni aucun réseau islamiste n'ont dit un mot sur ces disparitions comme ils le font habituellement dans le cas où un des chefs djihadistes est mort. «Je suis extrêmement dubitatif tant que ce n'est pas confirmé officiellement par les Algériens», précise le consultant sur le terrorisme, Jean-Charles Brisard. Quoi qu'il en soit, l'annonce de ces disparitions relance les inquiétudes sur les otages français au Sahel dont au moins six sont détenus par Aqmi.

Leparisien.fr avec Afp

Dimanche 3 Mars 2013 01:20

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