LOUGA- Au Nord ouest de la ville de Louga, sur la route qui mène vers la localité de Keur Momar Sarr, on ne se perd pas trop pour retrouver, au milieu du quartier dénommé Keur Serigne Louga Nord, la maison familiale du journaliste Cheikh Yérim Seck. En ce début d’après-midi de ce mardi, nous sommes accueillis dans la capitale du Ndiambour sous un soleil accablant par le nommé, Assane Diop, un voisin de notre confrère arrêté pour agression sexuelle à Dakar. Quelques précautions auront suffi à ce quinquagénaire pour nous introduire dans la maison des Diop. Il faut dire que Cheikh Yérim Seck a perdu très tôt son père et fut donc élevé par son père adoptif. Dans l’imposante bâtisse que le journaliste administrateur du site Dakaractu a construite pour sa mère, Adja Ndèye Fatou Seck, point de présence de cette dernière. Depuis que son fils s’est retrouvé dans le pépin, Adja Ndèye Fatou Seck a quitté Louga pour Dakar. Ce sont plutôt les sœurs du sieur Seck, Bané et Awa qui nous ont reçus dans le salon, en présence des jeunes garçons, tous membres de la famille de Cheikh Yérim Seck. Sur ce qui est arrivé à leur frère, Bané comme Awa s’en remettent à Dieu. Très courtoises, elles ne cessent de tarir d’éloges à l’endroit de leur grand frère, aujourd’hui face au juge. En revanche, lorsque nous l’avons jointe depuis Louga pour avoir sa réaction, la maman du confrère incriminé s’est très vite énervée au téléphone, avant d’être menaçante.
« Pas question ! Ne mettez pas ma photo dans la presse»
« Je ne sais rien de cette affaire que j’ai apprise en même temps que tout le monde », a déclaré Adja Ndèye Fatou Seck sur un ton ferme. La tension montera d’un cran sur la ligne, lorsque nous avons sollicité son autorisation pour reprendre la photo sur laquelle, elle est côte à côte avec son fils, tous les deux habillés en « Ijab ». « Pas question, ne mettez pas ma photo dans la presse», rétorque t-elle au bout du fil. Pis, la mère de Cheikh Yérim Seck, qui est allée jusqu’à menacer de plainte tout journaliste qui aurait l’audace de reproduire son image à travers la presse. Un avis sans frais que nous avons respecté à la lettre, compte tenu de la courtoisie avec laquelle les deux sœurs du journaliste ont accueilli l’équipe de reporters du PAYS. Dans le quartier Keur Serigne Louga tout le monde est au courant de l’arrestation de son célèbre fils, qui s’est fait un nom dans les médias. Proches voisines de la famille de M. Seck, Mère Fatou Bintou Ndiaye et Mame Ndiaya Diop ont dit tout le bien qu’elles savent de Cheikh Yérim Seck qu’elles ont décrit comme un garçon courtois et très respectueux de ses prochains. Décrivant l’atmosphère qui a régné chez le journaliste, à l’annonce de son emprisonnement, nos interlocutrices témoignent que la maison des Diop était bondée de monde, lundi matin, lorsque la presse a relayé l’information tombée sur Louga comme une bombe. Qui par curiosité, qui pour compatir à la douleur de la famille, tout le monde s’est dépêché de venir aux nouvelles.
De nos envoyés spéciaux
NDIOGOU CISSE ET BOUBACAR BADJI