L’on avait pensé et Le Quotidien avait écrit que le Président Macky Sall serait celui qui allait enfin réaliser l’arène nationale de lutte, dont rêvent depuis des années nombre d’acteurs de cette discipline totalement sénégalaise. Le Quotidien avait même précisé (voir l’édition 2897 du 16 septembre 2012), il n’y a guère, que ce projet allait être couplé avec celui du Musée national, dont la finalisation avait été déjà négociée par son prédécesseur, avec le gouvernement chinois, qui acceptait d’en assurer le financement. Seulement, voilà, le vendredi dernier, Le Quotidien a appris que, contrairement à l’engagement pris par le chef de l’Etat Macky Sall, en présence de l’architecte Pierre Goudiaby Atepa, de faire en sorte que les Chinois construisent le musée national tout en préparant le projet de l’arène, «des autorités», auraient intimé l’ordre à l’entreprise chinoise Shanghai Constructions, d’arrêter ses travaux.
Les Chinois n’ont pas tardé à s’exécuter, et ils sont même allés jusqu’à démonter les panneaux de zinc qui couvraient l’enceinte du lieu désigné pour abriter le musée, à quelques pas du Grand théâtre. Parlant à leurs connaissances sénégalaises, certains des cadres de l’entreprise ne cachent pas leur désarroi, et ne comprennent manifestement pas ce qui se passe : «L’architecte Goudiaby nous avait garantis que le nouveau Président Macky Sall était d’accord pour que nous continuons le chantier. Mais, voilà maintenant que l’on nous dit d’arrêter, sans nous notifier aucune justification. Est-ce à dire que M. Goudiaby n’avait pas bien saisi la volonté du président ?»
Projet de 12 milliards en don
Plus probablement, des gens dans l’entourage du chef de l’Exécutif n’auraient pas envie de voir Macky Sall apposer son nom à un projet initié par Abdoulaye Wade. Mais, si cela était le cas, ce serait une erreur, à plus d’un titre.
D’abord, ce projet de musée national a été déjà rêvé dès l’aube de l’indépendance du Sénégal. C’est le premier président de la République, Léopold Sédar Senghor lui-même, qui l’a pensé et porté. Mais sans doute, faute d’argent, il n’a pas été en mesure de le porter à terme. Pour sa part, Abdoulaye Wade, malgré ses capacités de déprédation, a pu décrocher un financement à titre gracieux de la part de Beijing, comme cela avait déjà été le cas avec le Grand Théâtre national. Le Musée national, d’un coût de 12 milliards de francs Cfa, n’allait, comme on a l’habitude de l’entendre de la part de nos dirigeants, «rien coûter au Sénégal», puisque tout allait être payé par la partie chinoise. Et comme toujours avec les accords de partenariat impliquant le gouvernement de l’Empire du Milieu, la partie chinois livre tout clef en mains, y compris les travailleurs ; le Sénégal n’apportant que le terrain.
L’arène devra patienter
Le Quotidien avait annoncé en son temps que le chef de l’Etat avait indiqué à l’entreprise Shanghai Constructions et à la mission diplomatique chinoise à Dakar qu’il aurait souhaité que les Chinois s’investissent plutôt en priorité à la construction de l’arène nationale, en lieu et place du musée national. Or, font remarquer les Chinois, l’entreprise a été choisie après un appel d’offres qui, dans son pays, a pris plus de six mois. De plus, «la préparation des études du musée a pris plus de deux ans, entre Dakar et Beijing, avant que la société ne débarque une équipe et du matériel à Dakar. Donc, même si l’on doit construire une arène à la place, il faudra que le gouvernement chinois accepte d’abord de la financer, et de deux, que les deux parties étudient la faisabilité de la chose et les délais des travaux. Tout cela ne devrait pas avoir d’impact avec le projet de musée», soulignent les Sénégalais qui ont échangé avec les ingénieurs chinois.
Par ailleurs, sans peut-être que les deux n’aient une quelconque relation, le vendredi dernier, les Chinois qui assurent la maintenance du Grand Théâtre, qui se trouve non loin du site de construction du musée, avaient déserté les lieux sans tambour ni trompette. Personne n’était en mesure d’expliquer leur absence. Cela n’avait pas manqué d’inquiéter certains artistes qui étaient passés par les lieux, quant à la sécurité de l’immeuble et surtout de son contenu. Surtout, disent les gens, en ces temps où des vandales qui se couvrent du manteau de fidèles religieux, se voilent de la protection de leurs dirigeants pour commettre des actes à la limite du banditisme, surtout envers les édifices publics.
source: Lequotidien.sn
Les Chinois n’ont pas tardé à s’exécuter, et ils sont même allés jusqu’à démonter les panneaux de zinc qui couvraient l’enceinte du lieu désigné pour abriter le musée, à quelques pas du Grand théâtre. Parlant à leurs connaissances sénégalaises, certains des cadres de l’entreprise ne cachent pas leur désarroi, et ne comprennent manifestement pas ce qui se passe : «L’architecte Goudiaby nous avait garantis que le nouveau Président Macky Sall était d’accord pour que nous continuons le chantier. Mais, voilà maintenant que l’on nous dit d’arrêter, sans nous notifier aucune justification. Est-ce à dire que M. Goudiaby n’avait pas bien saisi la volonté du président ?»
Projet de 12 milliards en don
Plus probablement, des gens dans l’entourage du chef de l’Exécutif n’auraient pas envie de voir Macky Sall apposer son nom à un projet initié par Abdoulaye Wade. Mais, si cela était le cas, ce serait une erreur, à plus d’un titre.
D’abord, ce projet de musée national a été déjà rêvé dès l’aube de l’indépendance du Sénégal. C’est le premier président de la République, Léopold Sédar Senghor lui-même, qui l’a pensé et porté. Mais sans doute, faute d’argent, il n’a pas été en mesure de le porter à terme. Pour sa part, Abdoulaye Wade, malgré ses capacités de déprédation, a pu décrocher un financement à titre gracieux de la part de Beijing, comme cela avait déjà été le cas avec le Grand Théâtre national. Le Musée national, d’un coût de 12 milliards de francs Cfa, n’allait, comme on a l’habitude de l’entendre de la part de nos dirigeants, «rien coûter au Sénégal», puisque tout allait être payé par la partie chinoise. Et comme toujours avec les accords de partenariat impliquant le gouvernement de l’Empire du Milieu, la partie chinois livre tout clef en mains, y compris les travailleurs ; le Sénégal n’apportant que le terrain.
L’arène devra patienter
Le Quotidien avait annoncé en son temps que le chef de l’Etat avait indiqué à l’entreprise Shanghai Constructions et à la mission diplomatique chinoise à Dakar qu’il aurait souhaité que les Chinois s’investissent plutôt en priorité à la construction de l’arène nationale, en lieu et place du musée national. Or, font remarquer les Chinois, l’entreprise a été choisie après un appel d’offres qui, dans son pays, a pris plus de six mois. De plus, «la préparation des études du musée a pris plus de deux ans, entre Dakar et Beijing, avant que la société ne débarque une équipe et du matériel à Dakar. Donc, même si l’on doit construire une arène à la place, il faudra que le gouvernement chinois accepte d’abord de la financer, et de deux, que les deux parties étudient la faisabilité de la chose et les délais des travaux. Tout cela ne devrait pas avoir d’impact avec le projet de musée», soulignent les Sénégalais qui ont échangé avec les ingénieurs chinois.
Par ailleurs, sans peut-être que les deux n’aient une quelconque relation, le vendredi dernier, les Chinois qui assurent la maintenance du Grand Théâtre, qui se trouve non loin du site de construction du musée, avaient déserté les lieux sans tambour ni trompette. Personne n’était en mesure d’expliquer leur absence. Cela n’avait pas manqué d’inquiéter certains artistes qui étaient passés par les lieux, quant à la sécurité de l’immeuble et surtout de son contenu. Surtout, disent les gens, en ces temps où des vandales qui se couvrent du manteau de fidèles religieux, se voilent de la protection de leurs dirigeants pour commettre des actes à la limite du banditisme, surtout envers les édifices publics.
source: Lequotidien.sn