Le sieur Mass Dione médite sur son sort à la Maison d’arrêt de Rebeuss où il est incarcéré depuis le jeudi 17 octobre 2013 pour des faits d’escroquerie. En effet, la Sûreté urbaine a reçu plusieurs plaintes concernant les agissements du sieur Mass Dione. Ce dernier, indiquent nos sources, avait l’habitude de se présenter pour louer des véhicules de luxe (des voitures de type 4X4 et autres). Une fois en possession desdits véhicules et de leurs documents, Mass Dione se rendait à Touba où l’attendaient ses supposés complices. Il leur cédait, renseigne-t-on, les véhicules loués pour ensuite disparaître dans la nature. Ses agissements auront la particularité de susciter plusieurs plaintes au niveau de la Sûreté urbaine, du commissariat spécial de police de Touba et de la brigade de gendarmerie de la même ville ainsi que de la brigade de gendarmerie de Mbour.
Mais, les éléments de la Sûreté urbaine n’éprouveront aucune difficulté pour appréhender M. Dione, dans la nuit du 9 au 10 octobre dernier, dans un garage d’automobiles situé à Thiaroye.
Devant les policiers enquêteurs, Mass Dione a expliqué son modus operandi. D’après lui, une fois en possession d’un véhicule loué, il se rendait à Touba où il avait des complices, notamment Lahad Fall et Cheikh Fall à qui il cédait à des prix dérisoires son «butin» : 2 millions de francs, 2,5 millions, 3 millions et 4 millions pour des véhicules qui coûtent plus de 10 millions de francs. Un butin composé de plus d’une trentaine de voitures de luxe : une dizaine de véhicules déclarés devant les enquêteurs et une autre quinzaine évoquée lors de son défèrement et qui concerne la quinzaine de plaintes déposées à Diourbel par ses supposées victimes.
Pour convaincre ses victimes, Mass Dione leur faisait croire qu’il est un émigré et que c’est lui-même qui conduit les véhicules au Sénégal en provenance d’Espagne.
Cependant, faut-il le préciser, le mis en cause ne remettait pas tout le temps les véhicules volés à ses supposés complices. Pour certains, renseignent nos sources, c’est Mass Dione en personne qui se chargeait de procéder à leur revente. C’était le cas à Mbour.
Après la revente des véhicules à Touba, le sieur Lahad Fall se chargeait d’effacer les numéros de châssis pour les remplacer par d’autres. A partir de là et avec la complicité d’agents du service des transports routiers, des cartes à grise sont confectionnées, ce qui permet ainsi aux véhicules de circuler librement.
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