Comme il s’agit d’une loi politique à enjeux de pouvoir, l’Assemblée nationale lui réserve toute la diligence. L’intérêt et la célérité avec lesquels le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse accorde à la proposition de Cheikh Tidiane Diouf et ses collègues montrent l’écart qu’il y a entre les véritables problèmes des populations et l’agenda du Parlement. Ceci est d’autant plus vrai qu’une dizaine de questions orales ou d’actualité moisissent dans les tiroirs du bureau du président de l’institution parlementaire. Les interpellations du Pr Iba Der Thiam sur une question aussi cruciale que l’insuffisance rénale, de Oumar Sarr de Rewmi sur la gestion des inondations ou de l’assainissement, de Mamadou Diop «Decroix» sur la catastrophique campagne de l’oignon, etc, n’ont pourtant connu aucune suite. La majorité Benno bokk yaakaar ne manifeste aucune volonté d’examiner les textes. Excepté ceux qui les arrangent. Tous sont en vacance depuis la levée de l’immunité parlementaire des trois députés de l’opposition. C’est à croire même que notre Parlement n’est pas en session. Cette Assemblée de «rupture» rame à contre-courant des priorités du Peuple. Et le président du groupe parlementaire de Bby, Moustapha Diakhaté, avait bien raison, avec regret, d’avouer que ça ne bouge pas.
Source Lequotidien.sn
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