Au-delà des élections


 
 
e 29 juin a vécu ;une date chargée pour le parti au pouvoir qui y a organisé ses premières élections locales .Ces échéances ont connu des fortunes diverses que le secrétaire  du parti MACKY SALL doit analyser avec beaucoup de circonspection et de lucidité afin de prendre les mesures nécessaires pour une nouvelle réorientation du  parti qui panse encore les blessures nées des dissidences aveugles et mégalomaniaques de responsables qui ont fini de s’apercevoir que l’audience dont ils se prévalaient n'était que chimére.Le parti a perdu les collectivités locales à forte concentration humaine, ce qui est important en matière d’analyse de résultat électoral. Les querelles de leadership et les batailles de positionnement expliquent en partie les déconvenues du parti lors des dernières locales, on aurait dû éviter cela si le secrétaire général avait fait les mises au point nécessaires et un rappel à l’ordre à certains dissidents qui pour des questions d’orgueil ont fait des choix suicidaires en allant en marge des listes de benno bokk yakaar.Le prix de cet entêtement doit être payé et que les disciplinés  gagnants doivent être récompensés ,parmi ceux l’on peut citer sans se tromper maître Pape Séne connu pour son ardeur dans la défense du parti pendant les émissions de débats télévisés et radiophoniques. Son entrée dans le gouvernement d’après élection constituerait la juste rançon de son engagement politique car nul n’a fait mieux que lui pour le compte du parti sinon à quoi servent l’engagement, la discipline et le sacrifice pour un cadre de sa trempe. Nous du département de Bambey plaidons sa cause. 
La dynamique unitaire à laquelle invite le président  ne me semble pas avantageux pour la formation apériste, un allié qui change de statut et de position à chaque fois que la situation lui profite ne me parait assez sûre pour les échéances de 2017, les seules qui restent dans le calendrier républicain. Allié d’aujourd’hui et futur adversaire pour les joutes de 2017, le parti socialiste trouve bien son compte dans la coalition Benno Bokk Yakaar qui l’engraisse alors qu’il était en déliquescence  car en dehors  peut-être de Dakar la formation de Tanor est  en hibernation.
 
La nouvelle feuille de route
La tâche qui me parait urgente et impérieuse est la structuration de l’APR pour aborder le cap de la massification. Nous sommes à trois ans des élections et le pari de la massification peut être gagné s’il est envisagé avec détermination et surtout sans rivalité aveugle.
 
Benno compte en dehors de l’APR deux composantes essentielles
 que sont le PS ET l’AFP, Niasse est fidèle à son option d’allié ; chaque acte qu’il pose renseigne sur la sincérité de son choix d’allié, il n’est pas ambigu et il maîtrise sa formation politique. Quant à Tanor son leadership s’effrite de jour en jour et les militants socialistes se refusent de lui donner carte blanche pour engager le parti dans la voie de l’allégeance comme l’a fait Niasse. Le contexte électoral d’où nous sortons charrie autant de données pour se convaincre de la duplicité du PS. Allergiques aux rigueurs de l’opposition les socialistes se complaisent dans ce pseudo coalition pour bénéficier des largesses de Macky SALL qui est en train d’engraisser ses futurs adversaires. Il faut que cela cesse, la rupture est inévitable, il faut  même l’anticiper. Le Parti Socialiste gagne plus que l’APR dans le Benno et les performances électorales abattues pendant les locales dans les centres urbains l’ont dopé et l’ont rendu plus confiant au point de lui faire croire qu’il demeure un chalenger capable d’amener les apéristes en ballotage en 2017. Il est inconcevable et même impensable que des élections présidentielles s’organisent au Sénégal sans la participation du Parti Socialiste, une telle hypothèse est une hérésie politique que les Tanoristes s’abstiendront de faire. Le parti doit tirer les leçons des locales et envisager la grande manœuvre de structuration que les militants réclament  tant. Cette non structuration du parti a créé une grande crise de légitimité et de leadership qui a débouché sur une désordre qui faisait que certains responsables s’arrogeaient au nom d’une certaine proximité avec le Président (parfois fausse) une influence qu’ils n’avaient pas en réalité. Le lendemain des locales a remis les pendules à l’heure,  chaque responsable sait maintenant ce qu’il vaut et jusque où peut-il ou doit-il porter ses prétentions. Certains responsables ont fini de comprendre  que l’influence dont-ils se créditaient était très illusoire tant le résultat sur le terrain n’a pas résisté à l’assaut des coalitions concurrentes. Le point d’orgue de la prochaine feuille de route de Maky SALL doit être la structuration à partir de laquelle doit s’articuler tout effort de massification. Tant que le parti n’est pas massifié, l’APR reste tributaire de Benno Bokk Yakaar qui comme je l’ai avancé dans un précèdent article, est une alliance turbulente.
 
La coalition BBY est en sursis, celui qui s’entête à le croire est en train de se faire des illusions, la dissidence d’une de ses composantes (le PS) est programmé pour le moyen terme ; présidentielles de 2017 obligent. Je ne peux théoriser la massification sans insinuer le retour de certaines grosses pointures du parti.
 
La main tendue à Mimi et à ABC.
 
Il n’y a que ceux qui se côtoient qui se confrontent, telle est la logique de tout compagnonnage, cette diversité de caractère et de tempérament est parfois source de divergence ce qui peut aboutir à la rupture. Mimi et Alioune Badara CISSE sont des nôtres, ils ont été déterminants dans l’évolution et dans les grandes victoires du parti ; mieux vaut les avoir avec soi que contre soi. Voilà deux responsables qui ont consenti à tous les sacrifices imaginables pour l’assise de l’APR ; leur ténacité, leur savoir problématique, couplés à leur conviction sont autant d’atouts qui font d’eux des responsables qu’il faut écouter et accepter dans le groupe. Il est souhaitable que des sages fassent les médiations nécessaires en direction de Mimi et ABC, afin qu’ils reconsidèrent leur conduite vis-à-vis de notre parti. Voilà deux responsables que les militants portent au cœur et le parti portera à jamais leurs empreintes ; les sacrifices consentis de leur part pour la cause du parti méritent qu’ils cheminent avec nous pour gagner les Présidentielles de 2017. Mimi et ABC ne sont pas n’importe qui dans ce pays, leur leadership dans le champ politique crève l’évidence, il faut qu’ils nous reviennent afin d’être des acteurs du Plan Sénégal Emergent. Lisons les divergences dans le passé et activons-nous au rapprochement de tous les dissidents et de ceux qui ont mis en veilleuse leurs activités au niveau du parti.
Les urgences de l’heure s’appellent structuration et massification, l’APR doit cesser d’être comparé à une armée mexicaine, il faut que le Secrétaire Général Maky SALL, asseye d’avantage et impose son leadership face à certains rebelles. Travaillons à la massification, pour  affranchir l’APR de Benno Bokk Yakaar qui est un mal nécessaire.
L’AFP est un allié sûr pour 2017, quant au PS il sert le flou et il serait surprenant qu’il soit allié pour les compétitions présidentielles de 2017.Dans le cadre de nos futures stratégies il nous faut un cadre alternatif au benno bokk yakar, cadre qui a les mêmes ambitions que l’APR c’est à dire réélire le Président Macky Sall en 2017 .Des cadres hostiles à Macky sont en train d’essaimer dans le pays et un d’eux a pour parrain Idrissa Seck(CA2O17),un leader politique qui voit sa côte baissée à chaque compétition électorale trouvera sur son chemin les sénégalais qui se souviennent encore des rencontres insolites avec le Président Wade pendant l’épisode des chantiers de Thiès .Ce Monsieur a un contentieux avec les sénégalais qu’il n’a pas encore apuré et les rapports qu’il a avec eux frisent la méfiance .Le PDS dont Idy se réclamait le principal actionnaire majoritaire a pris ses distances et je ne peux penser que des messieurs comme Souleymane Ndéné,Samuel Sarr Ousmane Ngom encore moins Aïda  Mbodj ou Fada puissent quitter la barque libérale pour un parti qui ne figurait même dans le tiercé du premier tour des dernières présidentielles. Assurément la CA 2017 ne fait pas peur car Idy ignore les règles qui viabilisent une coalition et refuse de faire du andu nawlé je ne pressens pas du tout un long chemin pour cette nouvelle coalition, car son animateur est sectaire, autosuffisant et ambigu pour inspirer confiance aux sénégalais.
L’APR est le parti au pouvoir .IL dispose de tous les leviers pour sa propre propension et sous ce rapport les deux tâches auxquelles j’ai fait cas dans ce présent article ne peuvent point constituer un exercice difficile.
 
 
 
                                          Ibrahima  KA, militant APR au
                                          Quartier Léona à Bambey
 
 
 


Mardi 26 Aout 2014 22:44

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