"Cela prendra du temps. Les Sénégalais veulent que justice se fasse. Ils veulent que l’argent public revienne à l’Etat. C’est une demande très forte, nous y travaillons", a-t-elle notamment déclaré.
Le ministre de la Justice s’exprimait en marge de la Conférence annuelle des chefs de parquet qui sont en conclave à Dakar, sur le thème : "Justice et impunité".
Selon Aminata Touré, le travail de la justice ne peut être exposé sur la place publique. "J’invite les Sénégalais à être patients. Avoir un bon dossier requiert beaucoup de travail", a-t-elle insisté.
Les magistrats, a souligné le ministre, doivent faire leur travail selon leur conscience. "Il faut laisser les magistrats travailler selon leur conscience. Il faut laisser ceux qui sont accusés bénéficier du droit de présomption", a-t-elle répété.
La lutte contre l’impunité commande que soient dépassées certaines pratiques du passé, a-t-elle fait valoir. "Nous ne pouvons plus faire ce qu’on faisait dans le passé. J’ai une dent contre quelqu’un, j’envoie le procureur et la gendarmerie le cueillir. Quel que soit le délit, il faut que la partie incriminée bénéficie de ses droits", a insisté Aminata Touré.
"Tous les citoyens doivent être égaux devant la loi. Si nous voulons encourager les gens à respecter la loi, il faut que ceux qui ne respectent pas la loi en subissent les conséquences", a-t-elle déclaré.
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, a par ailleurs plaidé pour une amélioration du fonctionnement du système judiciaire, pour donner davantage confiance aux Sénégalais sur ce sujet.