Générant plus d‘un milliard de déplacements annuels, le tourisme constitue aujourd’hui à l'échelle mondiale l’une des activités économiques majeures, tant en termes de valeur ajoutée, de capitauxinvestis que d'emplois.
Mais commentchiffrer l'importance opérationnelle du secteurdu tourismesénégalais, s’il est incompris, par les autorités, confus dans la tête des acteurs, flou dans la compréhension des élus, et des statistiques entachées de nombreuses irrégularités ?
Pour qui veut travailler dans le tourisme, le plus difficile est de le comprendre et de le définirquel que soit sa position dans la chaine de valeur.
Aujourd’hui, sur les traces d’un renouveau du tourisme responsable dédié aux nationaux, le tourisme, constitue un bien être individuel et un bonheur collectif ;mais il reste tout de même une activité commerciale, dans laquelle il est beaucoup question de compétition internationale. Que faudrait-il en entendre?
Il s'agit à la fois de données techniques opérationnelles en adéquation, (capacité sièges/avion et lits/chambres),d’infrastructures, d’équipements et de capacité d’accueil aéroportuaire, de nombres de vols programmés, (charters et réguliers), de tours operators engagés sur une durée négociée, d’une part, et de données commerciales comparatives, (Prix, avantages météorologiques, durée de vols, attraits touristiques, infrastructures opérationnelles, stabilité politique, d’autre part, etde comprendre pourquoi certains lieux sont devenus touristiques ? Et pourquoi parmi ces lieuxcertains sont davantage fréquentés que d'autres ?
La présence du Chef de l’Etat dans la station balnéaire de Saly ce 29 novembre me semble porteuse d’immenses promesses et de réalisations futures pour une mise en norme de cette station témoin du passé de notre tourisme. Macky Sall, le Président de la République, doit avoir de façon précise l’évolution des signaux du tourisme sénégalais et mondial pour qu’enfin le pilotage à vue cesse d’être la règle. Savoir mesureret mettre en valeur les qualités intrinsèques de la destination « Sénégal », qui conditionnent les potentialités d'attraits touristiques de nos zones et de nos territoires. Mesurerl’efficacité, la qualité des prestations, la couverture de nos actions de promotion, permet de sortir de la routine et d’envisager des solutions innovantes, courageuses et pasforcémentbudgétivores.
Aujourd'hui émerge enfin l'idée qu'il ne peuty avoir de Nature en dehors du regard de l'Homme ou plus exactement des sociétés : aucune nature n'estjamais vierge, puisque notre regard n'est jamais vide.
A ce titre, il est important de dire au Président de la République que nos zones touristiques ne doivent pas être des ghettos, une concentration de tout et de rien ; mais des espaces d’humanité, d’épanouissement,oùchaque homme,femme et enfants à se reconnaitre et se construirelibrement sans problèmes,dans cet espacepluri culturel et pluri communautaire. Desproblèmes,quasi quotidiensdu point de vue social, économique et sécuritaire.Dans cette vision, la Nature et les zones deviennent alors, au même titre que la Culture, une production sociale qui procède de la construction du regard et du rêve des habitants et du touriste.
Nous sommes certains, que les problèmes de notre tourisme demandent des solutions de rupturesradicalement différentes, qu’elles soient autre chose qu'une simple additionde bons sentiments ou de discours à la modequi ne nourrissent aucun espoir.Ce n’est pas non plus du bricolage qu’il nous faut !
Le tourisme national et international, sur la base de ses chiffres publiés, indique par une approche scientifique, des référentielspour des prisesdécisives de décisions sur la politique touristique, son orientation et la marche de l’économie de manière générale, qui est la condition existentielle de vie harmonieuse et de création de richesses.
Or, cette existence est une règle communautaire, depuis la famille, les conditions de vie, d'activités dans son territoire, jusqu'aux territoires lointains,ainsi que toutes les communautés de communautés,qui influencentnotre devenir ; le commentqui impacte l’évolutiond’une société en marche,laquelle interpelle tous les acteurs età laquelle participe une toute petite minorité du fait de l’exclusion.Déficit de qualification, de formation, de moyens financiers,d’espace de loisirs, folklores, de programmes culturels, sportifs, éducatifs ; une société à deux vitesses, l’analphabétisme, le chômage, l’insécurité dans le cadre de vieetc…. « Osons ! Et procédons au renouvellement des structures et à la rupture ».
Cette minorité, quels que soit son rang, sa place et son degré d’implication ne peut être réduite au travers de son existence en simple sujet, ou consommateur,mais à ce qu'elle est libre de ses ambitions légitimes, de participation et de contribution au développement de son territoire.
C’est cela que demandent tous les acteurs à la base du tourisme, dès lors qu’aucune action, ou affaire humaine ne peut se comprendre et s'expliquer en dehors du champ communautaire. Alors,arrêtons les théories politiques, économiques, éducatives ou autres qui ne se fondent pas sur la réalité du terrain, de l’expertise et du vécu,où se réalisent les activités communautaires qui finissent par être déshumanisées et rejetées par les populations.
Tous les projets humains n'ont comme siège que la communauté, où ils trouvent leur justification, leur valeur ;et c’est cela qui met en relief la pertinence et l’importance dans le tourisme, du transfert de compétences.La seule régulation économique, démocratique possible, après avoir réglé la problématique des trois « F » (financement, foncier, et fiscalité) en référence à la régionalisation posée dans l’Acte III de la décentralisation, qui traduit l’acte de naissance du tourisme territorial qui est une activité dédiée et décentralisée.
« L’écho des paroles justes, sages et honnêtes se propage dans les cœurs et les esprits »
Mouhamed faouzou Dème
Expert consultant en Tourisme
Mais commentchiffrer l'importance opérationnelle du secteurdu tourismesénégalais, s’il est incompris, par les autorités, confus dans la tête des acteurs, flou dans la compréhension des élus, et des statistiques entachées de nombreuses irrégularités ?
Pour qui veut travailler dans le tourisme, le plus difficile est de le comprendre et de le définirquel que soit sa position dans la chaine de valeur.
Aujourd’hui, sur les traces d’un renouveau du tourisme responsable dédié aux nationaux, le tourisme, constitue un bien être individuel et un bonheur collectif ;mais il reste tout de même une activité commerciale, dans laquelle il est beaucoup question de compétition internationale. Que faudrait-il en entendre?
Il s'agit à la fois de données techniques opérationnelles en adéquation, (capacité sièges/avion et lits/chambres),d’infrastructures, d’équipements et de capacité d’accueil aéroportuaire, de nombres de vols programmés, (charters et réguliers), de tours operators engagés sur une durée négociée, d’une part, et de données commerciales comparatives, (Prix, avantages météorologiques, durée de vols, attraits touristiques, infrastructures opérationnelles, stabilité politique, d’autre part, etde comprendre pourquoi certains lieux sont devenus touristiques ? Et pourquoi parmi ces lieuxcertains sont davantage fréquentés que d'autres ?
La présence du Chef de l’Etat dans la station balnéaire de Saly ce 29 novembre me semble porteuse d’immenses promesses et de réalisations futures pour une mise en norme de cette station témoin du passé de notre tourisme. Macky Sall, le Président de la République, doit avoir de façon précise l’évolution des signaux du tourisme sénégalais et mondial pour qu’enfin le pilotage à vue cesse d’être la règle. Savoir mesureret mettre en valeur les qualités intrinsèques de la destination « Sénégal », qui conditionnent les potentialités d'attraits touristiques de nos zones et de nos territoires. Mesurerl’efficacité, la qualité des prestations, la couverture de nos actions de promotion, permet de sortir de la routine et d’envisager des solutions innovantes, courageuses et pasforcémentbudgétivores.
Aujourd'hui émerge enfin l'idée qu'il ne peuty avoir de Nature en dehors du regard de l'Homme ou plus exactement des sociétés : aucune nature n'estjamais vierge, puisque notre regard n'est jamais vide.
A ce titre, il est important de dire au Président de la République que nos zones touristiques ne doivent pas être des ghettos, une concentration de tout et de rien ; mais des espaces d’humanité, d’épanouissement,oùchaque homme,femme et enfants à se reconnaitre et se construirelibrement sans problèmes,dans cet espacepluri culturel et pluri communautaire. Desproblèmes,quasi quotidiensdu point de vue social, économique et sécuritaire.Dans cette vision, la Nature et les zones deviennent alors, au même titre que la Culture, une production sociale qui procède de la construction du regard et du rêve des habitants et du touriste.
Nous sommes certains, que les problèmes de notre tourisme demandent des solutions de rupturesradicalement différentes, qu’elles soient autre chose qu'une simple additionde bons sentiments ou de discours à la modequi ne nourrissent aucun espoir.Ce n’est pas non plus du bricolage qu’il nous faut !
Le tourisme national et international, sur la base de ses chiffres publiés, indique par une approche scientifique, des référentielspour des prisesdécisives de décisions sur la politique touristique, son orientation et la marche de l’économie de manière générale, qui est la condition existentielle de vie harmonieuse et de création de richesses.
Or, cette existence est une règle communautaire, depuis la famille, les conditions de vie, d'activités dans son territoire, jusqu'aux territoires lointains,ainsi que toutes les communautés de communautés,qui influencentnotre devenir ; le commentqui impacte l’évolutiond’une société en marche,laquelle interpelle tous les acteurs età laquelle participe une toute petite minorité du fait de l’exclusion.Déficit de qualification, de formation, de moyens financiers,d’espace de loisirs, folklores, de programmes culturels, sportifs, éducatifs ; une société à deux vitesses, l’analphabétisme, le chômage, l’insécurité dans le cadre de vieetc…. « Osons ! Et procédons au renouvellement des structures et à la rupture ».
Cette minorité, quels que soit son rang, sa place et son degré d’implication ne peut être réduite au travers de son existence en simple sujet, ou consommateur,mais à ce qu'elle est libre de ses ambitions légitimes, de participation et de contribution au développement de son territoire.
C’est cela que demandent tous les acteurs à la base du tourisme, dès lors qu’aucune action, ou affaire humaine ne peut se comprendre et s'expliquer en dehors du champ communautaire. Alors,arrêtons les théories politiques, économiques, éducatives ou autres qui ne se fondent pas sur la réalité du terrain, de l’expertise et du vécu,où se réalisent les activités communautaires qui finissent par être déshumanisées et rejetées par les populations.
Tous les projets humains n'ont comme siège que la communauté, où ils trouvent leur justification, leur valeur ;et c’est cela qui met en relief la pertinence et l’importance dans le tourisme, du transfert de compétences.La seule régulation économique, démocratique possible, après avoir réglé la problématique des trois « F » (financement, foncier, et fiscalité) en référence à la régionalisation posée dans l’Acte III de la décentralisation, qui traduit l’acte de naissance du tourisme territorial qui est une activité dédiée et décentralisée.
« L’écho des paroles justes, sages et honnêtes se propage dans les cœurs et les esprits »
Mouhamed faouzou Dème
Expert consultant en Tourisme