La lutte sénégalaise traverse une impasse. Cela coule de source. Le promoteur Aziz Ndiaye n’en disconvient pas. « Qu’on le dise ou pas, la lutte a perdu de sa superbe. Elle n’a plus sa valeur d’antan », reconnait-t-il. Et les raisons de cette dégringolade seraient endogènes. Autrement dit, c’est dans le milieu de la lutte qu’il faut chercher les racines du mal. Aziz Ndiaye: « On peut dire que la lutte avait pris une vitesse de croisière qu’elles ne supportait pas. C’est comme dans la vie. Prenez une pierre que vous lancer à l’air. Après avoir atteint une certaine hauteur, elle va retomber. La lutte aussi avait atteint son sommet et là, elle est sur une pente descendante », explique le promoteur. Qui, plus loin revient à la charge pour admettre que « depuis la chute de Yékini, la lutte a chuté ». « Le challenge avec Yékini, c’est qu’il était le seul invaincu pendant 15 ans. Tout le monde voulait être comme lui. Aujourd’hui, il n’y a plus un lutteur qui puisse tenir haut le flambeau et dont les combats peuvent alimenter du suspens », renchérit-il. A l’en croire, seuls les lutteurs peuvent redresser la barre. « A condition qu’ils acceptent de réduire leurs cachets », propose Aziz Ndiaye qui soutient que le temps où il distribuait des cachets de plus de 100 millions est révolu. « Le cachet raisonnable, celui que je peux payer, les yeux fermés, c’est 50 millions », limite-t-il. C’est à prendre ou à laisser. Qu’importe si le lutteur s’appelle Balla Gaye 2 ou Modou Lô. Aziz Ndiaye a pris une résolution irrévocable. D’autant plus que le patron d’Aziz Production, maintenant tous les lutteurs se valent. Que fera-t-il des relations particulières qui le lient à certains pontes de l’arène comme Balla Gaye 2 ? « Je ne parle pas des lutteurs. Ma relation avec Balla Gaye 2 est aujourd’hui la même avec les autres lutteurs. Il n’y a plus de privilèges pour qui que ce soit. Maintenant, tous les lutteurs sont au même pied, à mes yeux. Nos relations se limitent au business. En dehors de ça, je n’ai plus de relations particulières avec lui », assène le promoteur. source: buzz.sn