Cinq ans sont passés entre le dernier match d'Éric Abidal avec le Barça et son nouvel engagement avec le club blaugrana. Cinq ans de réflexions, de doutes et de mauvaises performances des directeurs sportifs du club catalan, qui depuis l'élection de Josep María Bartomeu en 2015 a enchaîné plusieurs fiascos au niveau du mercato. Le choix de faire confiance à l’ex-défenseur, qui avait soutenu Joan Laporta lors des élections d’il y a trois ans, est la conséquence d’une proximité trop lointaine entre les joueurs de la première équipe et la hiérarchie, selon la directive du club.
Signé le 18 juin passé pour améliorer les relations entre le sommet du club et le vestiaire, Abidal a dû affronter un défi compliqué dès le départ. Quelques jours auparavant, Antoine Griezmann avait confirmé qu’il restait à l’Atlético Madrid. Un coup très dur pour l'ambiance du Barça, dont le charme se révélait plus faible que d’habitude. L'ex-joueur de l’Équipe de France commençait son nouveau challenge par la face nord. Et la suite ne vas pas être plus facile.
Doutes et mensonges
Alors que le journal italien Tuttosport a révélé la rencontre entre Abidal et Paul Pogba à Los Angeles, le nouveau directeur sportif du Barça doit encore donner des gages de sûreté et des concrétisations à des socios et des supporters encore indignés par les performance de ses prédécesseurs Andoni Zubizarreta et Robert Fernández, coupables de ne pas voir pas correctement géré le trésor destiné au mercato ces quatre dernières saisons. Autant l’achat de Philippe Coutinho semble avoir été un choix sain et réussi pour remplacer Andrés Iniesta, autant plusieurs Barcelonais ne sont pas convaincus de l'opération Dembelé, trop hâtive après le départ de Neymar. Dans ce contexte, l’arrivée d’Abidal au poste de directeur sportif implique des doutes, surtout par rapport à son manque d'expérience à ce niveau.
De plus, le lyonnais a dû tout de suite réfuter la rumeur qui disait que le Barça avait acheté illégalement un foie il y a six ans dans le cadre d’une opération nécessaire pour guérir de sa maladie. Tout ça avec une photo sur son compte Instagram sur laquelle Abidal se trouve avec son cousin dans la salle opératoire après la greffe. Le Barça, qui fait toujours étalage d’être « plus qu’un club » , représente depuis des années une société remplie de turbulences, avec plusieurs egos qui se font la guerre. Pendant le mandat de Bartomeu, la seule consigne a été de rendre Messi heureux avec la prolongation de son contrat et de celui de Luis Suárez, son pote de coeur. Rien de plus.
Le « vol » de Malcom, les habiletés de Cury
Obligé de bouger sur le mercato, Abidal a pensé imité le meilleur : Monchi. La manœuvre entamée pour amener Malcom à Barcelone alors qu’il avait déjà un accord avec la Roma a été cynique, voire malicieuse. Le club girondin et le club italien s’étaient entendus et le brésilien était prêt à prendre l’avion direction Rome lorsque le Barça a finalement fait son jeu à la dernière seconde sur tapis vert, comme s'il ne s'agissait que d'un jeu de roulette ou d'enchères. Malcom, qui a plutôt un profil similaire à Dembelé, n’était pas du tout connu en Catalogne. Mais « voler » un joueur à Monchi est déjà en soi une garantie. Ce qu’il faut cependant retenir est qu’avec l’arrivé de l’ancien Girondin, le Barça augmente encore plus l’influence d'André Cury. L’agent brésilien, signé par le Barça en janvier sans exclusivité, avait été essentiel dans l’opération Neymar en 2013. Et c’est aussi lui qui a amené Mina, Coutinho et Arthur au club catalan.
Le Camp Nou visé par une attaque trois jours après l'attentat de Barcelone en août 2017
Déjà ami de Sandro Rosell, maintenant en prison, Cury avait fait débarquer Ronaldinho en Catalogne il y a quinze ans. Abidal, qui est déjà rentré en Espagne, commence à mieux connaître cette sensation d’être toujours jugé par la sphère Barça, un club où il n’a jamais été facile de travailler. Son avenir est forcément lié au destin de Malcom et des autres recrues, et ses paris seront toujours jugés avec rigueur. Avec un futur qui s’annonce encore plus compliqué le jour où Messi arrêtera de jouer, ce défi semble presque perdu d'avance, même si stimulant pour un guerrier comme lui. Car au FC Barcelone, il faut gagner. Mais pas n’importe comment.
Signé le 18 juin passé pour améliorer les relations entre le sommet du club et le vestiaire, Abidal a dû affronter un défi compliqué dès le départ. Quelques jours auparavant, Antoine Griezmann avait confirmé qu’il restait à l’Atlético Madrid. Un coup très dur pour l'ambiance du Barça, dont le charme se révélait plus faible que d’habitude. L'ex-joueur de l’Équipe de France commençait son nouveau challenge par la face nord. Et la suite ne vas pas être plus facile.
Doutes et mensonges
Alors que le journal italien Tuttosport a révélé la rencontre entre Abidal et Paul Pogba à Los Angeles, le nouveau directeur sportif du Barça doit encore donner des gages de sûreté et des concrétisations à des socios et des supporters encore indignés par les performance de ses prédécesseurs Andoni Zubizarreta et Robert Fernández, coupables de ne pas voir pas correctement géré le trésor destiné au mercato ces quatre dernières saisons. Autant l’achat de Philippe Coutinho semble avoir été un choix sain et réussi pour remplacer Andrés Iniesta, autant plusieurs Barcelonais ne sont pas convaincus de l'opération Dembelé, trop hâtive après le départ de Neymar. Dans ce contexte, l’arrivée d’Abidal au poste de directeur sportif implique des doutes, surtout par rapport à son manque d'expérience à ce niveau.
De plus, le lyonnais a dû tout de suite réfuter la rumeur qui disait que le Barça avait acheté illégalement un foie il y a six ans dans le cadre d’une opération nécessaire pour guérir de sa maladie. Tout ça avec une photo sur son compte Instagram sur laquelle Abidal se trouve avec son cousin dans la salle opératoire après la greffe. Le Barça, qui fait toujours étalage d’être « plus qu’un club » , représente depuis des années une société remplie de turbulences, avec plusieurs egos qui se font la guerre. Pendant le mandat de Bartomeu, la seule consigne a été de rendre Messi heureux avec la prolongation de son contrat et de celui de Luis Suárez, son pote de coeur. Rien de plus.
Le « vol » de Malcom, les habiletés de Cury
Obligé de bouger sur le mercato, Abidal a pensé imité le meilleur : Monchi. La manœuvre entamée pour amener Malcom à Barcelone alors qu’il avait déjà un accord avec la Roma a été cynique, voire malicieuse. Le club girondin et le club italien s’étaient entendus et le brésilien était prêt à prendre l’avion direction Rome lorsque le Barça a finalement fait son jeu à la dernière seconde sur tapis vert, comme s'il ne s'agissait que d'un jeu de roulette ou d'enchères. Malcom, qui a plutôt un profil similaire à Dembelé, n’était pas du tout connu en Catalogne. Mais « voler » un joueur à Monchi est déjà en soi une garantie. Ce qu’il faut cependant retenir est qu’avec l’arrivé de l’ancien Girondin, le Barça augmente encore plus l’influence d'André Cury. L’agent brésilien, signé par le Barça en janvier sans exclusivité, avait été essentiel dans l’opération Neymar en 2013. Et c’est aussi lui qui a amené Mina, Coutinho et Arthur au club catalan.
Le Camp Nou visé par une attaque trois jours après l'attentat de Barcelone en août 2017
Déjà ami de Sandro Rosell, maintenant en prison, Cury avait fait débarquer Ronaldinho en Catalogne il y a quinze ans. Abidal, qui est déjà rentré en Espagne, commence à mieux connaître cette sensation d’être toujours jugé par la sphère Barça, un club où il n’a jamais été facile de travailler. Son avenir est forcément lié au destin de Malcom et des autres recrues, et ses paris seront toujours jugés avec rigueur. Avec un futur qui s’annonce encore plus compliqué le jour où Messi arrêtera de jouer, ce défi semble presque perdu d'avance, même si stimulant pour un guerrier comme lui. Car au FC Barcelone, il faut gagner. Mais pas n’importe comment.