Patron de l'agence Comsport, Bouna Ndiaye (50 ans), avec son associé Jérémy Medjana (44 ans), a été un des acteurs majeurs du « Big Bang » des salaires cet été en NBA. Trois de ses joueurs français - Nicolas Batum, Evan Fournier et Ian Mahinmi - ont signé des contrats pour un montant cumulé de 269 millions de dollars (voir ci-contre), ce qui devrait générer une commission d'environ dix millions de dollars sur les cinq prochaines années.
Des chiffres qui donnent le vertige et vont propulser ComSport parmi les dix agences les plus influentes dans la ligue nord-américaine et ses agents parmi les cadors du métier. Et cela alors que Rudy Gobert, pivot international d'Utah, n'a pas encore signé sa prolongation avec le Jazz (maximum possible de 143 millions)... Ndiaye a accepté, au beau milieu des négociations, début juillet, de paralyser une heure durant, en pleine nuit, l'un de ses deux téléphones en surchauffe, pour nous raconter les dessous de cette fièvre estivale sans pareille.
« Vous venez d'engranger pour seulement trois clients 269 millions de dollars de salaires sur cinq ans et fait de Nicolas Batum le sportif le mieux payé de France (21,9 millions d'euros par an). Comment le vivez-vous ?
Je n'oublie jamais que ComSport est né il y a presque vingt ans, qu'elle a été durant sept ans en redressement judiciaire. Quand tu es en bas de la montagne, neuf personnes sur dix pensent que tu ne la graviras jamais. Au début c'était moi et Jérémy Medjana, mon inséparable ami et compagnon de rêve. Sans cette rencontre, cette osmose dans le travail, on n'en serait pas là.Lire la suite