La région de Kolda a enregistré un taux de réussite de 18,68 % au baccalauréat 2014, contre 28,2% l’année précédente, suivant en cela la tendance générale marquée cette année par des résultats faibles presque dans toutes les régions du Sénégal.
Sur un total de 5109 inscrits, 4967 candidats ont effectivement participé à l’examen lors duquel 142 absents ont été recensés.
Dans la commune de Kolda, après la proclamation définitive des résultats du Bac dans les différents centres d’examen de la région, les commentaires vont bon train sur le faible taux de réussite enregistré cette année.
Chacun joue au spécialiste, en essayant de donner sa propre explication à cette situation à propos de laquelle les uns et les autres se rejettent la responsabilité.
Groggy, parents et élèves continuent encore à se demander ce qui a pu être à l’origine de la contre-performance enregistrée à l’édition 2014 du Bac, même si certains parmi les parents d’élèves indexent le système dans sa globalité.
‘’Le système éducatif est malade, surtout avec des recrutements du personnel enseignant à partir du volontariat, de la vacation. Résultat : nos enfants sont des laissés-pour-compte. Et cela ne peut donner que des résultats médiocres, et c’est le reflet du système éducatif sénégalais qui va mal’’, a martelé Ndèye Coumba Sy, une institutrice à la retraite.
‘’Nous de notre temps, une salle d’examen n’était pas l’affaire de n’importe quel enseignant, encore que les niveaux ne sont pas comparables à ceux des enseignants de nos jours […]’’, a-t-elle tenté d'expliquer.
Ndèye Camara, une candidate au Bac, dit éprouver, comme les autres candidats à cet examen, bien du mal à comprendre les raisons de la grande hécatombe.
‘’Nous n’avons pas compris notre échec, et pourtant nous avons fait des sacrifices cette année à l’école. Nous avons terminé nos programmes sans grande perturbation, mais nos résultats sont faibles. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais nous n’avons pas compris cette situation’’, déclare-t-elle.
Dans ce diagnostic, certains pointent la prolifération des établissements scolaires privés et leurs méthodes, décriant notamment le non-respect des règles et des textes.
Par exemple, il y en a dont les cours sont dispensés dans des maisons transformées en écoles. Les élèves issus de ces écoles étant admis à subir le bac, il n’est pas donc pas étonnant que leurs résultats impactent négativement les résultats globaux de la région, analyse-t-on.