S'exprimant à l'occasion des Assises de l'Entreprises 2018, le président du Conseil national du patronat du Sénégal, Baidy Agne a attiré l'attention sur la problématique liée au financement des économies régionales africaines par les institutions bancaires.
Il est du devoir du Cnp, dit-il, "d'alerter lorsque le monde de la finance entend davantage réguler et superviser le financement bancaire de notre croissance économique. De Bâle 1 en 1988, nous en sommes aujourd'hui à Bâle 4. On nous impose de nouvelles règles de financements bancaires encore plus contraignantes et de nouveaux mécanismes de contrôle des établissements bancaires. Dans notre zone monétaire, on en parle peu", regrette Baidy Agne dans le quotidien Vox Populi.
Il met en exergue ce qu'il perçoit comme l'inertie des institutions financières africaines. "Nos institutions financières régionales sont timides. Et on applique progressivement les dispositions prudentielles internationales de Bâle. La conséquence, celle qui se dessine déjà, c'est la réduction des capacités de notre secteur bancaire à financer nos économies, nos entreprises et nos ménages, moins de concours bancaires, hausse des taux d'intérêt, plus de sûreté réelle et personnelle exigée", énumère le président du Cnp.r