Le Directeur Bakary Sambe, lors du dîner débat sur le thème « l’Afrique de l’Ouest face à la montée du crime transnational » organisé par l’association des anciens élèves de l’école nationale d’administration (ASENA) en partenariat avec l’Amicale des anciens de l’Ecole Militaire Spéciale de Saint Cyr, a rappelé que la menace terroriste n’épargne personne et que « les confréries au Sénégal ne peuvent être des remparts contre le djihadisme que si elles arrivent à prendre en charge la forte demande spirituelle. Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. La menace n’épargne aucun de nos pays, du moment où l’idéologie wahabite-salafiste qui a conduit à la destruction de beaucoup de mausolées de Tombouctou, est présente chez nous, l’opérationnalité ne peut être qu’une question de circonstance, or elle est toujours imprévisible. La situation est devenue plus complexe et les critères d’évaluation de la menace ont sensiblement évolué. On parle des confréries comme étant des remparts contre le djihadisme, pendant longtemps j’ai dit « Oui », en y ajoutant un « si ».
Elles ont été jusque ici, poursuit-il, des remparts contre le djihadisme, mais il faut ajouter que « si » ces confréries arrivent à prendre en charge la forte demande spirituelle et de sens d’une jeunesse ouverte au monde et aux nouvelles technologies. Et que si elles arrivent à sortir d’une sorte d’archaïsme dans le discours et que nos jeunes ne soient plus charmés par le discours salafiste qui utilise très souvent la modernité technologique pour combattre celle sociale. »
D’ailleurs, selon Bakary Sambe, il faudra cultiver la résilience chez les populations et même chez les forces de sécurité. « Ce serait un leurre de dire que notre pays peut demeurer cet îlot de stabilité dans cet océan d’instabilité qu’est la région Ouest Africaine, si des mesures sérieuses ne sont prises pour parer à cela. La prévention est importante les mesures sécuritaires le sont plus, mais ce qu’il faut plus cultiver c’est la résilience. Autant il faut parer à toute éventualité, autant il faut préparer les populations, nos forces de sécurité et de défense à la résilience. La question qui se pose ce n’est plus est-ce qu'un pays peut être frappé, mais quand et comment ? »
Les solutions strictement militaires ne sont ni efficaces ni durables, dira pour finir M Samb « je ne dis pas qu’elles sont inutiles, elles peuvent arrêter les Djihadistes à Konan pour qu’ils n’arrivent pas à Dakar, mais l’expérience américaine a montré qu'une présence de plus de 10 ans n’a pas empêché les talibans de se faire connaître. »
Elles ont été jusque ici, poursuit-il, des remparts contre le djihadisme, mais il faut ajouter que « si » ces confréries arrivent à prendre en charge la forte demande spirituelle et de sens d’une jeunesse ouverte au monde et aux nouvelles technologies. Et que si elles arrivent à sortir d’une sorte d’archaïsme dans le discours et que nos jeunes ne soient plus charmés par le discours salafiste qui utilise très souvent la modernité technologique pour combattre celle sociale. »
D’ailleurs, selon Bakary Sambe, il faudra cultiver la résilience chez les populations et même chez les forces de sécurité. « Ce serait un leurre de dire que notre pays peut demeurer cet îlot de stabilité dans cet océan d’instabilité qu’est la région Ouest Africaine, si des mesures sérieuses ne sont prises pour parer à cela. La prévention est importante les mesures sécuritaires le sont plus, mais ce qu’il faut plus cultiver c’est la résilience. Autant il faut parer à toute éventualité, autant il faut préparer les populations, nos forces de sécurité et de défense à la résilience. La question qui se pose ce n’est plus est-ce qu'un pays peut être frappé, mais quand et comment ? »
Les solutions strictement militaires ne sont ni efficaces ni durables, dira pour finir M Samb « je ne dis pas qu’elles sont inutiles, elles peuvent arrêter les Djihadistes à Konan pour qu’ils n’arrivent pas à Dakar, mais l’expérience américaine a montré qu'une présence de plus de 10 ans n’a pas empêché les talibans de se faire connaître. »