Mais l’audition se déroule dans une atmosphère tendue. Des populations dont celles de Bambilor sont restées massées devant les locaux de la brigade, réclamant la libération des personnes arrêtées.
A défaut, elles indiquent que la gendarmerie devra les arrêter toutes et les détenir en même temps que les initiateurs de la manifestation.
Les deux jeunes arrêtés en compagnie du chef de village sont Tapha Sarr, responsable du foyer des jeunes, et Boubacar Diop, président de l’Association des étudiants
La marche des populations de Bambilor a regroupé presque toutes les sensibilités politiques et sociales des 21 villages que polarise la communauté rurale.
Ses traces sont surtout visibles entre l’entrée de Bambilor et le marché du village, avec des pneus brûlés jonchant la chaussée.
Des pick-up remplis de gendarmes en tenues anti-émeute et prêts à parer à toute éventualité sont déployés sur les lieux.
En mai dernier, les populations de Sangalkam avaient vivement manifesté contre l’installation d’une délégation spéciale dans cette commune, suite au nouveau découpage administratif décidé alors par l’ancien régime.
Malick Bâ, un jeune du village, avait été tué par balle lors de l’intervention de la gendarmerie. Depuis, de plus en plus de voix se sont élevées pour fustiger la décision de l’ancien pouvoir de découper certaines collectivités locales.
Cependant, l’annonce du nouveau régime d’abroger cette mesure suscite l’opposition de populations de certaines collectivités.
APS